L’UE : l'Iran n'est pas prêt à reprendre les pourparlers de Vienne

Le président iranien Ebrahim Raisi a jusqu'à présent refusé de reprendre les pourparlers indirects avec les États-Unis à Vienne des deux côtés revenant au respect de l'accord, en vertu duquel l'Iran a limité son programme nucléaire en échange d'un allégement des sanctions économiques. (Reuters)
Le président iranien Ebrahim Raisi a jusqu'à présent refusé de reprendre les pourparlers indirects avec les États-Unis à Vienne des deux côtés revenant au respect de l'accord, en vertu duquel l'Iran a limité son programme nucléaire en échange d'un allégement des sanctions économiques. (Reuters)
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Publié le Samedi 16 octobre 2021

L’UE : l'Iran n'est pas prêt à reprendre les pourparlers de Vienne

  • Téhéran accuse l'ONU de complaisance vis-à-vis d’Israël
  • Le directeur politique de l'UE, Enrique Mora était jeudi à Téhéran pour rencontrer des membres de l'équipe de négociation nucléaire iranienne, quatre mois après la rupture des discussions entre l'Iran et les puissances mondiales

BRUXELLES : L'Iran n'est pas encore prêt à reprendre les pourparlers avec les puissances mondiales sur son programme nucléaire et sa nouvelle équipe de négociation veut discuter des textes qui seront proposés lors de sa rencontre avec l'UE à Bruxelles dans les prochaines semaines, selon un haut responsable de l'UE a déclaré vendredi un responsable.

Le directeur politique de l'UE, Enrique Mora, coordinateur en chef des pourparlers, était jeudi à Téhéran pour rencontrer des membres de l'équipe de négociation nucléaire iranienne, quatre mois après la rupture des discussions entre l'Iran et les puissances mondiales.

Le président iranien Ebrahim Raisi a jusqu'à présent refusé de reprendre les pourparlers indirects avec les États-Unis à Vienne concernant le respect de l'accord en vertu duquel l'Iran a limité son programme nucléaire en échange d'un allégement des sanctions économiques.

Des diplomates de France, de Grande-Bretagne et d'Allemagne, qui sont parties prenantes de l'accord aux côtés de la Chine et la Russie, ont déclaré avant la visite de Mora que cela devenait critique et que les choses ne pouvaient pas être considérées comme normales compte tenu de l'escalade des activités nucléaires iraniennes et des négociations bloquées.

Les États-Unis déclarent que le temps est compté. « Ils ne sont pas encore prêts à s'engager à Vienne », précise le responsable aux journalistes sous couvert d'anonymat, ajoutant qu'il pense que Téhéran est « absolument décidé à revenir à Vienne et mettre fin aux négociations ».

La République islamique a déclaré à plusieurs reprises qu'elle reprendrait les négociations « bientôt », sans toutefois préciser quand.

Les diplomates occidentaux espèrent que les pourparlers de Vienne pourront reprendre avant la fin octobre.

Cependant, après la visite de Mora, le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré qu'il tiendrait des pourparlers dans les prochains jours avec l'UE à Bruxelles.

« Ils ont insisté sur le fait qu'ils ne veulent pas juste discuter, mais souhaitent des résultats pragmatiques et un accord final sur la façon de relancer le JCPOA (l'accord nucléaire) », déclare le responsable.

Qualifiant une réunion à Bruxelles de « bonne idée », le responsable souligne que cela permettrait aux deux parties de passer en revue les textes de juin et de clarifier les questions que la nouvelle équipe de négociation iranienne pourrait avoir. « Je pense que nous ne faisons que clarifier encore plus la situation en préparation pour Vienne qui je pense sera pour bientôt », dit-il.

La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, déclare que les négociations devraient reprendre immédiatement là où elles s'étaient arrêtées en juin pour parvenir rapidement à un accord.

« L'Iran doit accompagner sa volonté de gestes pour prouver qu'il partage le même désir de reprendre les négociations et de conclure un accord », dit-elle aux journalistes.

Des diplomates occidentaux font part de leur crainte que la nouvelle équipe de négociation de Téhéran - dirigée par un président connu comme un partisan de la ligne dure anti-occidentale, contrairement à son prédécesseur pragmatique - puisse formuler de nouvelles exigences dépassant la portée de ce qui avait déjà été convenu.

 

EN BREF

L'Iran a déclaré à plusieurs reprises qu'il reprendrait « bientôt » les négociations, sans toutefois préciser quand. Les diplomates occidentaux espèrent que les pourparlers de Vienne pourront reprendre avant la fin octobre.

 

Par ailleurs, l'Iran a vivement critiqué l'Agence internationale de l'énergie atomique de l'ONU qu’il accuse de s’être concentré sur la République islamique tout en ignorant le programme nucléaire présumé d'Israël, son ennemi juré.

Israël est largement considéré comme le seul détenteur d'armes nucléaires du Moyen-Orient avec jusqu'à 300 ogives, mais il a longtemps refusé de confirmer ou de nier qu'il possédait de telles armes et, contrairement à l'Iran, n'est pas signataire du Traité de non-prolifération.

« Le silence et la négligence concernant le programme nucléaire d’Israël envoient un message négatif aux membres du TNP », tweete Kazem Gharibabadi, l’ambassadeur d’Iran auprès de l’agence des Nations Unies.

Être signataire du TNP implique « d’accepter des vérifications strictes », tandis qu'être en dehors « libère de toute obligation ou critique, et permet même d’être récompensé », écrit-il.

« Quel est l'avantage d'être à la fois membre du TNP et de mettre pleinement en œuvre les garanties de l'agence ? »

Gharibabadi réagissait à une interview donnée par le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, à Energy Intelligence au début du mois.

Lorsqu'on lui demande pourquoi l'AIEA est si concentrée sur le programme nucléaire iranien mais pas sur celui d'Israël, il répond : « Notre relation avec Israël est basée sur celle que vous avez avec un pays qui n'est pas partie au TNP ».

L'Iran est signataire du TNP depuis 1970, année de son entrée en vigueur, et a toujours nié avoir l'ambition d'acquérir ou de fabriquer une bombe atomique.

Israël, qui n'a jamais signé le traité, a averti à plusieurs reprises qu'il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher l'Iran d'obtenir des armes nucléaires.

Le TNP appelle les nations « à mettre fin à la course aux armements nucléaires et à prendre des mesures dans le sens du désarmement nucléaire ».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les Etats-Unis prennent de nouvelles sanctions contre le Venezuela qui dénonce un acte de «piraterie»

Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro, qui a dénoncé un acte de "piraterie maritime" après l'arraisonnement spectaculaire d'un pétrolier par les Etats-Unis au large de son pays. (AFP)
Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro, qui a dénoncé un acte de "piraterie maritime" après l'arraisonnement spectaculaire d'un pétrolier par les Etats-Unis au large de son pays. (AFP)
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  • L'administration du président américain Donald Trump accuse Nicolas Maduro d'être à la tête d'un vaste réseau de narcotrafic, ce que l'intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s'emparer du pétrole de son pays
  • L'annonce de ces nouvelles sanctions intervient après la saisie par les forces américaines mercredi en mer des Caraïbes d'un pétrolier, le Skipper, qui selon des responsables américains transportait du pétrole en provenance du Venezuela et d'Iran

WASHINGTON: Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro, qui a dénoncé un acte de "piraterie maritime" après l'arraisonnement spectaculaire d'un pétrolier par les Etats-Unis au large de son pays.

Ces sanctions contre "le régime illégitime de Nicolas Maduro au Venezuela" visent trois neveux de l'épouse du président que Washington accuse d'être des narcotrafiquants, un homme d'affaires panaméen soupçonné d'avoir facilité les transactions pétrolières de Caracas, et six compagnies maritimes accusées d'avoir transporté du pétrole vénézuélien, a annoncé le Trésor américain dans un communiqué.

Ces personnes et entreprises se voient interdire toute transaction avec une société ou individu américains et leurs avoirs aux Etats-Unis sont gelés.

L'administration du président américain Donald Trump accuse Nicolas Maduro d'être à la tête d'un vaste réseau de narcotrafic, ce que l'intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s'emparer du pétrole de son pays.

L'annonce de ces nouvelles sanctions intervient après la saisie par les forces américaines mercredi en mer des Caraïbes d'un pétrolier, le Skipper, qui selon des responsables américains transportait du pétrole en provenance du Venezuela et d'Iran à destination de Cuba.

"Ils ont enlevé les membres d'équipage, volé le navire et inauguré une nouvelle ère, l'ère de la piraterie navale criminelle dans les Caraïbes", a protesté jeudi soir M. Maduro à la télévision publique.

Résumant la stratégie américaine, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que le président Donald Trump n'entendait pas "rester les bras croisés à regarder des navires sanctionnés naviguer sur les mers avec du pétrole provenant du marché noir, dont les profits alimenteront le narcoterrorisme de régimes voyous et illégitimes".

Elle a précisé que le navire serait dirigé vers un port américain et que les Etats-Unis avaient "l'intention d'en saisir le pétrole", reconnaissant cependant que cela posait des questions légales.

Washington a déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes depuis cet été, et bombardé des embarcations suspectées de narcotrafic en provenance du Venezuela. Mais c'est la première fois que le président américain ordonne la saisie d'un pétrolier, visant à priver Caracas de sa principale source de revenus.

Soumis à un embargo depuis 2019, Caracas est obligé d'écouler sa production pétrolière sur le marché noir à des prix nettement plus bas, à destination en particulier de la Chine. La saisie du pétrolier pourrait peser sur ces exportations, en dissuadant les acheteurs potentiels.

Soutien de Moscou 

M. Maduro a indiqué que Caracas allait lancer "les actions juridiques et diplomatiques appropriées". Sans dire que quelle nationalité était le navire, il a précisé qu'il transportait "vers les marchés internationaux 1.900.000 barils de pétrole — pétrole qui a été payé au Venezuela, car quiconque importe du pétrole le paie d’abord".

La ministre américaine de la Justice, Pam Bondi, a publié sur son compte X une vidéo de 45 secondes montrant l'assaut de soldats américains armés débarquant sur le pont d'un navire depuis un hélicoptère.

Selon les données du site Vesselfinder vendredi à 05H30 GMT, le Skipper se trouvait dans les eaux internationales au sud-est de l'archipel français de la Guadeloupe, et se dirigeait vers le nord.

Le navire en question a été sanctionné par le Trésor américain en 2022 pour des liens présumés avec le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah.

Lors d'un échange téléphonique avec M. Maduro, le président russe, Vladimir Poutine, lui "a exprimé sa solidarité" et a "confirmé son soutien" à sa politique "visant à protéger ses intérêts nationaux et sa souveraineté dans un contexte de pressions extérieures croissantes", a expliqué le Kremlin dans un communiqué.

Aux Etats-Unis, l'opposition démocrate s'est inquiétée de cette escalade et des intentions réelles du président Trump.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé jeudi avoir mis en garde son homologue américain lors d'un appel téléphonique le 2 décembre.

"Je lui ai dit: Trump, nous ne voulons pas d'une guerre en Amérique latine", a déclaré Lula, selon qui le président américain a alors répondu: "mais moi j'ai plus d'armes, plus de bateaux, plus de bombes".


Japon: séisme de magnitude 6,7 au nord du pays, fin de l'alerte au tsunami

Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés. (AFP)
Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés. (AFP)
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  • La chaîne de télévision publique NHK a précisé qu'aucun changement notable du niveau de l'eau n'avait été observé dans les deux ports
  • L'Institut d'études géologiques américain USGS avait également mesuré à une magnitude de 6,7 cette secousse survenue à 11h44 (02H44 GMT), précisant qu'elle s'est produite à 130 kilomètres au large de Kuji, dans le département d'Iwate

TOKYO: Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés.

L'agence météorologique japonaise (JMA) avait dans un premier temps mis en garde contre des vagues de tsunami pouvant atteindre un mètre sur la côte Pacifique au nord.

Au final, des vagues atteignant 20 centimètres ont été enregistrées à deux endroits, sur l'île septentrionale d'Hokkaido et au nord de l'île principale de Honshu, a annoncé l'agence, qui a ensuite indiqué qu'il n'y avait plus de risque de tsunami.

La chaîne de télévision publique NHK a précisé qu'aucun changement notable du niveau de l'eau n'avait été observé dans les deux ports.

L'Institut d'études géologiques américain USGS avait également mesuré à une magnitude de 6,7 cette secousse survenue à 11h44 (02H44 GMT), précisant qu'elle s'est produite à 130 kilomètres au large de Kuji, dans le département d'Iwate, sur l'île principale de Honshu.

La NHK a précisé que l'intensité des secousses était inférieure à celle du tremblement de terre de lundi soir, qui avait fait tomber des objets des étagères, endommagé des routes, brisé des vitres et déclenché des vagues de tsunami atteignant 70 centimètres.

À la suite de ce premier séisme, un ordre d'évacuation a été émis jeudi pour les habitants vivant près d'une tour métallique de 70 mètres endommagée à Aomori (nord), ont rapporté des médias locaux, les autorités évoquant un risque d'effondrement.

L'Autorité de régulation nucléaire a de son côté indiqué qu'aucune anomalie n'avait été détectée dans les installations nucléaires de la région.

Après la secousse de lundi, la JMA avait adressé une rare mise en garde contre un éventuel nouveau tremblement de terre pour les sept jours suivants, d'une magnitude supérieure ou égale.

L'alerte concerne la zone de Sanriku - la pointe nord-est de la grande île de Honshu - ainsi que l'île septentrionale de Hokkaido.

La région est toujours traumatisée par le séisme de magnitude 9,0 de mars 2011, qui avait déclenché un tsunami, à l'origine de quelque 18.500 morts ou disparus.

En août 2024, la JMA avait émis son tout premier avertissement spécial, cette fois-ci pour la partie sud de la côte pacifique du Japon, face à l'éventualité d'une secousse de forte ampleur le long de la fosse de Nankai, au large du pays.

Cette fosse sous-marine de 800 kilomètres est la zone où la plaque océanique de la mer des Philippines "s'enfonce" lentement sous la plaque continentale sur laquelle repose le Japon.

Le gouvernement estime qu'un séisme dans la fosse de Nankai, suivi d'un tsunami, pourrait tuer jusqu'à 298.000 personnes et causer jusqu'à 2.000 milliards de dollars de dégâts.

L'avis de l'an dernier avait été levé une semaine plus tard, mais il avait provoqué des achats massifs de produits de base comme du riz et poussé des vacanciers à annuler leurs réservations.

Le Japon se trouve à la jonction de quatre grandes plaques tectoniques, sur la bordure occidentale de la "ceinture de feu" du Pacifique, et figure parmi les pays les plus actifs sismiquement au monde.

L'archipel, qui compte environ 125 millions d'habitants, subit quelque 1.500 secousses chaque année. La grande majorité sont légères, bien que les dégâts varient selon leur localisation et leur profondeur sous la surface terrestre.


Le Soudan du Sud annonce un accord avec les belligérants soudanais sur un champ pétrolier frontalier

Les autorités du Soudan du Sud ont annoncé mercredi avoir conclu un accord avec les belligérants du conflit au Soudan voisin, chargeant l'armée sud-soudanaise de sécuriser un champ pétrolier-clé situé sur une zone frontalière, dont les paramilitaires soudanais se sont emparés lundi. (AFP)
Les autorités du Soudan du Sud ont annoncé mercredi avoir conclu un accord avec les belligérants du conflit au Soudan voisin, chargeant l'armée sud-soudanaise de sécuriser un champ pétrolier-clé situé sur une zone frontalière, dont les paramilitaires soudanais se sont emparés lundi. (AFP)
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  • Le Kordofan est devenue l'épicentre actuel des combats, après la prise de contrôle en octobre de la totalité de celle du Darfour, dans l'ouest du pays, par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui affrontent les Forces armées soudanaises
  • "Un accord tripartite a été conclu entre les SSPDF (Forces armées sud-soudanaises), les SAF et les FSR, accordant aux SSPDF la responsabilité principale de la sécurité du champ pétrolier de Heglig (...) dans un contexte de tensions croissantes"

JUBA: Les autorités du Soudan du Sud ont annoncé mercredi avoir conclu un accord avec les belligérants du conflit au Soudan voisin, chargeant l'armée sud-soudanaise de sécuriser un champ pétrolier-clé situé sur une zone frontalière, dont les paramilitaires soudanais se sont emparés lundi.

Le site de Heglig, qui abrite la principale installation de traitement du pétrole sud-soudanais destiné à l'exportation via Port-Soudan, est situé à l'extrême sud de la région soudanaise méridionale du Kordofan, frontalière du Soudan du Sud.

Le Kordofan est devenue l'épicentre actuel des combats, après la prise de contrôle en octobre de la totalité de celle du Darfour, dans l'ouest du pays, par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui affrontent les Forces armées soudanaises (SAF) depuis 2023.

"Un accord tripartite a été conclu entre les SSPDF (Forces armées sud-soudanaises), les SAF et les FSR, accordant aux SSPDF la responsabilité principale de la sécurité du champ pétrolier de Heglig (...) dans un contexte de tensions croissantes", a déclaré le porte-parole du gouvernement du Soudan du Sud, Ateny Wek Ateny.

Le Soudan du Sud, préoccupé par l'insécurité croissante le long du champ pétrolier, a "toujours plaidé en faveur d'une solution pacifique et diplomatique", a souligné M. Ateny lors d'une conférence de presse, sans donner de détails supplémentaires sur le contenu de l'accord.

Importantes réserves pétrolières 

"La production pétrolière se poursuit", a assuré le porte-parole, assurant ne pas avoir d'informations sur des "dégâts importants ayant pu faire cesser la production".

L'AFP n'a pas pu vérifier ces informations.

Contactés par l'AFP, le RSF et l'armée soudanaise n'ont pas réagi dans l'immédiat sur l'accord.

Les FSR ont annoncé en début de semaine avoir pris le contrôle de Heglig "après la fuite de l'armée" soudanaise.

Selon Juba, quelque 1.650 sous-officiers et 60 officiers ayant abandonné leurs positions sur le site pétrolier et déposé leurs armes au Soudan du Sud devraient être rapatriés vers le Soudan.

Les FSR ont cette semaine accusé l'armée soudanaise d'avoir mené une attaque de drone contre le champ pétrolier, qui aurait tué "des dizaines" de personnes, dont des ouvriers et des ingénieurs.

Lors de son indépendance du Soudan en 2011, le Soudan du Sud a hérité de 75% des réserves pétrolières du Soudan pré-sécession, mais, enclavé, continue de dépendre des infrastructures soudanaises pour l'exporter.

Malgré l'exploitation de ce pétrole, le plus jeune pays du monde connaît depuis des années une grande instabilité et un très fort taux de pauvreté.

Au Soudan, la guerre entre l'armée et les paramilitaires a tué depuis deux ans et demi des dizaines de milliers de personnes et provoqué le déplacement de douze millions d'habitants, mais aussi dévasté les infrastructures du pays.