Un œil sur la Russie, le chef du Pentagone se rend dans la région de la mer Noire

Le secrétaire d'Etat américain à la Défense Lloyd Austin lors d'une cérémonie de bienvenue pour le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak au Pentagone, le 6 octobre 2021. (Photo, AFP)
Le secrétaire d'Etat américain à la Défense Lloyd Austin lors d'une cérémonie de bienvenue pour le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak au Pentagone, le 6 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 17 octobre 2021

Un œil sur la Russie, le chef du Pentagone se rend dans la région de la mer Noire

  • Lloyd Austin se rendra en Géorgie, en Roumanie et en Ukraine avant de participer au sommet des ministres de la Défense de l'Otan
  • «Nous rassurons et renforçons la souveraineté des pays qui sont en première ligne de l'agression russe», a-t-il affirmé

WASHINGTON: Le secrétaire d'Etat américain à la Défense Lloyd Austin s'est envolé dimanche pour la région de la mer Noire afin de renforcer les alliances avec les pays soumis à la pression russe et leur témoigner la reconnaissance des Etats-Unis pour leur contribution à la guerre en Afghanistan durant deux décennies.

M. Austin se rendra en Géorgie, en Roumanie et en Ukraine avant de participer au sommet des ministres de la Défense de l'Otan qui se tiendra en personne à Bruxelles les 21 et 22 octobre.

"Nous rassurons et renforçons la souveraineté des pays qui sont en première ligne de l'agression russe", a déclaré à la presse un haut responsable de la défense américaine avant le voyage.

M. Austin adressera aussi des remerciements à ses partenaires pour leurs contributions ainsi que les pertes importantes qu'ils ont subies au sein des forces de la coalition en Afghanistan pendant deux décennies, avant le départ précipité des Etats-Unis cette année.

"Nous allons montrer notre reconnaissance pour les sacrifices et les investissements de nos partenaires et alliés", a déclaré cette même source.

Situés sur le pourtour de la mer Noire, où la Russie a cherché à étendre son influence et à empêcher l'expansion de l'alliance américano-européenne, les trois pays sont dans l'orbite de l'Otan, la Roumanie comme membre à part entière et la Géorgie et l'Ukraine comme Etats partenaires.

La Russie a annexé la Crimée (Ukraine) en 2014 et a également stationné des troupes dans les régions séparatistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.

L'Ukraine est également en conflit avec des séparatistes pro-russes dans l'est du pays, dans un conflit qui a fait 13 000 morts à ce jour.

En juin, les forces russes ont menacé des navires de guerre néerlandais et britanniques alors qu'ils naviguaient près de la Crimée. 

Coopération

En Géorgie, M. Austin rencontrera le Premier ministre Irakli Garibashvili et le ministre de la Défense Juansher Burchuladze, avec pour objectif principal de poursuivre la coopération en matière de défense alors qu'un programme de formation de trois ans de l'armée américaine arrive à échéance cette année.  

La Géorgie espère que la visite de Lloyd Austin contribuera à faire avancer son dossier pour devenir un membre à part entière de l'Otan. 

Il s'agira d'un "autre message clair des Etats-Unis en faveur de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Géorgie, de son développement stable et démocratique, et des objectifs euro-atlantiques du pays", a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères, David Zalkaliani. 

"Nous nous attendons à ce que les réunions soient axées sur l'approfondissement de notre coopération, les questions de sécurité régionale et le processus d'intégration de la Géorgie à l'Otan", a-t-il ajouté. 

En Ukraine, M. Austin s'entretiendra avec le président Volodymyr Zelensky et le ministre de la Défense Andriy Taran, qui se sont tous deux rendus à Washington début septembre pour plaider leur cause auprès du président Joe Biden en faveur de leur adhésion à l'Otan. 

Enfin en Roumanie, il rencontrera le président Klaus Iohannis et le ministre de la défense nationale Nicolae-Ionel Ciuca, dans un contexte de nouvelle crise politique dans le pays. 

M. Austin terminera la semaine au siège de l'Otan à Bruxelles, où les liens avec les Etats-Unis, effilochés par la précédente administration de Donald Trump, ont pris un nouveau coup le mois dernier quand l'Australie a annulé un mégacontrat avec la France pour annoncer un partenariat stratégique avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, suscitant une importante crise diplomatique.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.