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MONTRÉAL : Netflix vient de mettre en ligne One Night in Paris, son tout premier programme français dédié à l'humour. Cette émission hybride d'une durée d'une heure mèle sketches et stand-up. Elle a été réalisée par Mehdi Idir et réunit de grands humoristes de la scène française, dans les comedy clubs les plus prisés de la capitale.
Le casting est alléchant : Roman Frayssinet, Kev Adams, Fadily Camara, Hakim Jemili, Kyan Khojandi, Bun Hay Mean, Pierre-Emmanuel Barré, Shirley Souagnon, Djimo, Tom Villa, Vérino, Fary, Ahmed Sylla, Alban Ivanov ou encore Camille Lellouche participent au programme.
Comme tous les artistes du monde du spectacle, les humoristes ont été de près ou de loin touchés par la crise sanitaire. Une crise qui les a aussi fortement inspiré. Dans One Night in Paris, les humoristes multiplient les vannes sur le confinement et se partagent les scènes du Fridge, du Madame Sarfati, du Barbès Comedy Club ou encore du Jamel Comedy Club.
Des punchlines à n'en plus finir
L'intrigue débute à Paris, en plein confinement, privés de scènes, les artistes sont obligés de subvenir à leurs besoins. Ils n'hesitent pas alors pour ce faire à animer des stands de plats régionaux dans les supermarchés pour ne pas lâcher le micro ou se mettent à la livraison à domicile pour ne surtout pas perdre le contact avec le public ( Roman Frayssinet est vendeur dans un supermarché, Camille Lellouche travaille à Deliveroo tandis que Kev Adams apparait comme trafiquant de papier toilette...)
Après des confinements à répétition, lorsque les humoristes ont finalement reçu le précieux texto: «Les salles sont rouvertes», c'est un énorme soulagement, les artistes n'ont alors pas attendu pour retrouver leur public. «On est bien, on est déconfinés, contents d’être dehors, c'est bien hein», affirme Fadily Camara.
«Moi, je redécouvre des visages», annonce sur scène Bun Hay Mean. «Avant, je faisais ce métier pour faire rire les gens, mais là, un an sans jouer? J’ai juste envie de parler», ajoute Vérino lors de ses retrouvailles avec les spectateurs.
«Le jour où Emmanuel Macron a déclamé son fameux ʺNous sommes en guerreʺ, c’est à ce moment que je me suis dit: ʺCe n’est pas une année où je vais vendre énormément de billets de spectacleʺ», s'amuse Roman Frayssinet.
Kyan Khojandi propose un passage sur l’hygiène des Français qui ont, selon lui, «découvert» le savon à la faveur de la crise. Djimo raconte comment il a pu se promener dans Paris pendant le couvre-feu. «Quand j’avais envie de sortir, je prenais une laisse vide dans la main», rapporte-t-il, en référence aux dérogations accordées aux propriétaires d’animaux de compagnie. «Et le jour où je me suis fait contrôler, j’ai répondu: ʺbah mon chien est parti en courantʺ.»
