Découverte d'empreintes humaines vieilles de 120 000 ans en Arabie saoudite

La Commission Royale pour AlUla (RCU) montre une vue aérienne de ruines, Al-Ula, vaste site archéologique en Arabie Saoudite,  le 21 janvier 2018 (Commission Royale pour AlUla/AFP)
La Commission Royale pour AlUla (RCU) montre une vue aérienne de ruines, Al-Ula, vaste site archéologique en Arabie Saoudite, le 21 janvier 2018 (Commission Royale pour AlUla/AFP)
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Publié le Vendredi 18 septembre 2020

Découverte d'empreintes humaines vieilles de 120 000 ans en Arabie saoudite

  • Dr Al-Herbish a souligné aussi que cette découverte archéologique est la première preuve scientifique de la plus ancienne habitation de la péninsule arabique
  • Ces nouveaux travaux indiquent que « les voies intérieures, suivant lacs et rivières, ont peut-être été particulièrement importantes »

WASHINGTON : Il y a 120 000 ans, dans le nord de l'Arabie saoudite moderne, un groupe d'Homo sapiens, des humains qui nous sont semblables, se sont arrêtés près d'un lac également fréquenté par des chameaux, des buffles et des éléphants plus grands que les espèces actuelles.

Les visiteurs ne sont pas restés longtemps, le lac n'étant qu'une étape au cours d'un long voyage.

Le PDG de la Commission du patrimoine, Dr Jasir bin Sulaiman Al-Herbish, a annoncé qu'une équipe internationale conjointe saoudienne a découvert d'anciennes traces de pas humains et animaux dans le désert du Néfoud, nouveaux indices sur les chemins empruntés par nos lointains ancêtres après leur sortie d'Afrique, à la périphérie de la région de Tabuk.

La scène a été reconstruite par des chercheurs dans une étude publiée jeudi dans la revue Science Advances.

La péninsule arabique est aujourd'hui constituée de grands déserts peu accueillants, mais des scientifiques ont depuis une décennie établi qu'elle a été autrefois plus verte et plus humide.

« Il y eut des moments dans le passé où les déserts qui dominent l'intérieur de la péninsule se sont transformés en de grandes prairies, avec la présence de lacs permanents et de rivières », affirme un coauteur de l'étude, Richard Clark-Wilson, de l'université anglaise Royal Holloway.

Le premier auteur de l'étude, Mathew Stewart, de l'institut Max Planck en Allemagne, raconte avoir découvert les empreintes pendant son doctorat en 2017, après l'érosion de sédiments sur le site d'un ancien lac baptisé « Alathar » (« la trace », en arabe).

« Les empreintes sont une forme unique de preuves fossiles qui représentent un instant dans le temps, de l'ordre de quelques heures ou quelques jours. On n'a pas cette résolution avec les autres relevés », dit-il.

Dr Al-Herbish a souligné aussi que cette découverte archéologique est la première preuve scientifique de la plus ancienne habitation de la péninsule arabique, offrant un aperçu rare des conditions de vie des humains dans cette région, y compris leurs voyages et leurs établissements.

Les empreintes ont été datées à l'aide d'une technique appelée luminescence optique stimulée, consistant à émettre une lumière vers les grains de quartz et à mesurer l'énergie émise par eux.

Arabie verte

Lors d'une conférence de presse tenue à Riyad mercredi, Dr Al-Herbish a déclaré que sur les centaines d'empreintes découvertes, sept ont été confirmées comme appartenant à des hominidés, dont quatre appartenant à deux ou trois individus voyageant ensemble, étant donné leur orientation commune, la distance entre elles et les différences de tailles. 107 chameaux, 43 éléphants et d'autres traces d'animaux provenant de bouquetins et d'espèces bovines et d'os d'oryx ont également été trouvés.

Pour les chercheurs, la stature et la masse des humains indiquent qu'il s'agissait d'humains modernes et non de Neandertaliens, ces derniers n'ayant de toute façon pas été présents dans cette région à l'époque.

Le fait qu'aucun outil de pierre n'ait été découvert a conduit les chercheurs à exclure que le site ait été habité durablement.

« Il semble que ces gens passaient par le lac pour se ravitailler en eau et trouver de la nourriture, en même temps que les animaux », dit Mathew Stewart.

La présence d'éléphants suggère que la région abondait en végétation et en eau.

Les scientifiques ont également déterré sur place 233 fossiles accréditant l'hypothèse que des espèces carnivores venaient chasser les herbivores autour du lac, comme elles le font aujourd'hui dans les savanes africaines.

Il a été établi que les humains ont colonisé l'Eurasie par la Grèce et le Levant, en exploitant les ressources des littoraux. Ces nouveaux travaux indiquent que « les voies intérieures, suivant lacs et rivières, ont peut-être été particulièrement importantes », selon Mathew Stewart.

« La présence de grands animaux tels que les éléphants et les hippopotames, combinée aux vastes prairies et aux abondantes ressources aquatiques, a peut-être rendu le nord de l'Arabie très attractif pour les humains entre l'Afrique et l'Eurasie », résume un autre coauteur, Michael Petraglia, de Max Planck.

(Avec APS)


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".