«Une vague de terrorisme se dirige de l’Europe vers le Royaume-Uni», selon un responsable britannique

Une photo de Sir David Amess en face des chambres du Parlement, placée en hommage au député qui a été assassiné lors d’une permanence parlementaire dans sa circonscription. (Photo, AP)
Une photo de Sir David Amess en face des chambres du Parlement, placée en hommage au député qui a été assassiné lors d’une permanence parlementaire dans sa circonscription. (Photo, AP)
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Publié le Mercredi 20 octobre 2021

«Une vague de terrorisme se dirige de l’Europe vers le Royaume-Uni», selon un responsable britannique

  • Une alerte aux attaques de type «loup solitaire» fait suite au meurtre d’un député britannique par un homme qui se serait radicalisé en ligne
  • Nick Aldworth: «À mon avis, nous sommes à deux doigts de remonter le niveau de menace à “élevé”»

LONDRES: L’ancien chef des opérations antiterroristes britanniques a averti qu’une «vague de terrorisme» se dirigeait de l’Europe vers le Royaume-Uni et que ce dernier devait remonter son niveau de menace en conséquence.

Nick Aldworth, ancien coordinateur national de la lutte contre le terrorisme au Royaume-Uni, a également déclaré à Sky News que les individus qui commettent des attaques de type «loup solitaire» après avoir été radicalisés dans leur chambre à coucher deviennent la nouvelle norme.

Ses propos sont intervenus quelques jours après qu’Ali Harbi Ali, qui serait un extrémiste islamiste radicalisé en ligne, a assassiné le député du parti conservateur David Amess.

Les autorités ont été confrontées à un «énorme défi» dans l’identification des assaillants potentiels, tels qu’Ali, qui ont été radicalisés chez eux, a indiqué M. Aldworth.

«La nouvelle norme en matière de terrorisme est la suivante: les gens se radicalisent eux-mêmes et décident ensuite d’agir.»

«Nous vivons dans une société démocratique, non dans une société de surveillance où les autorités peuvent, sans raison, mettre votre téléphone sur écoute et surveiller votre utilisation d’Internet. C’est un énorme défi qui demande énormément de ressources», poursuit-il.

«Je pense, d’après ce que nous voyons, qu’il existe des similitudes entre la situation de cette année et celle de 2016 et 2017, à savoir une vague de terrorisme qui se développe lentement en Europe et qui commence à se diriger vers le Royaume-Uni.»

«À mon avis, nous sommes à deux doigts de remonter le niveau de menace à élevé [ce qui signifie qu’une attaque est hautement probable]», a-t-il ajouté.

En 2016 et 2017, cinq attaques terroristes meurtrières ont eu lieu en Grande-Bretagne, parmi lesquelles l’attentat de la Manchester Arena qui a fait des dizaines de morts, dont de nombreux enfants, et le meurtre de la députée Jo Cox.

L’assassinat de David Amess a suscité un nouveau débat sur l’efficacité du programme britannique de lutte contre la radicalisation, Prevent, car Ali y avait déjà été orienté.

Selon les chiffres du Bureau de l’Intérieur, plus de 6 200 personnes ont été orientées vers le programme Prevent en Angleterre et au Pays de Galles au cours des douze mois précédant mars 2020.

M. Aldworth a souligné que le programme Prevent ne recevait pas suffisamment de recommandations de la part des amis et de la famille, qui sont les mieux placés pour remarquer les changements de comportement des personnes.

«En général, environ 30% des recommandations proviennent du secteur de l’éducation […], près de 30% de la police et quelque 30% de divers organismes, dont ceux du secteur de la santé.

«Ce qui est intéressant, c’est que seulement 2 à 5% proviennent de la famille et des amis, et du lieu de travail. Bien sûr, c’est là que l’on s’attendrait à ce que les changements de comportement soient les plus observables. C’est là que réside la lacune du marché», a-t-il expliqué.

«Prevent fait actuellement l’objet d'un examen indépendant. C’est le moment de le faire. Il est évident que nous devons constamment tirer des leçons, non seulement des incidents qui se sont produits mais aussi de la manière dont nous pouvons renforcer nos programmes», a déclaré la secrétaire d’État à l’Intérieur, Priti Patel.

«Nous voulons nous assurer qu’il est adapté à son objectif, qu’il est robuste et qu’il fait ce qu’il faut. Mais il est important de tirer des leçons, de toujours s’appuyer sur ce qui fonctionne et de combler les lacunes ou les problèmes qui nécessitent un renforcement du système», a-t-elle ajouté.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.