Squid Game: quand la série s'invite dans les cours de récréation

Le jeu du gâteau  dans la série Squid Game (Photo, Netflix/AFP)
Le jeu du gâteau dans la série Squid Game (Photo, Netflix/AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 22 octobre 2021

Squid Game: quand la série s'invite dans les cours de récréation

Le jeu du gâteau dans la série Squid Game (Photo, Netflix/AFP)
  • Si Squid Game fait le bonheur d'un grand nombre de cinéphiles, la série semble inquiéter certains parents qui craignent un phénomène de mimétisme
  • «Généralement, les enfants et les ados ont tendance à reproduire les images vues à l’écran. Elles pourraient rendre les jeunes plus agressifs et tolérants à la violence», explique le sociologue Abderrahim Bourkia

C'est la série du moment. Avec plus de 111 millions de téléspectateurs depuis son lancement il y a un mois, Squid Game («le jeu du calamar») bat tous les records d’audience sur la plate-forme Netflix.  

La série sud-coréenne raconte l’histoire de 456 marginaux surendettés qui espèrent gagner le gros lot (33 millions d'euros) lors d'une compétition où ils participent à des jeux d’enfants. Ce qu’ils sont loin de s'imaginer, c’est que seul le gagnant aura la vie sauve...  

Si Squid Game fait le bonheur d'un grand nombre de cinéphiles, la série qui s’invite dans les cours de récréation, semble inquiéter certains parents qui craignent un phénomène de mimétisme. En effet, des actes de brutalité ont été relatés dans plusieurs établissements, en France ou en Belgique. Le ministre français de l'Éducation a tiré la sonnette d'alarme en mettant en garde les parents d'élèves et les enseignants contre les dérives de la série.  

Sabrina travaille dans un collège, dans le sud de la France, en tant qu'aide scolaire et s'inquiète de la reproduction de certains jeux dans la cour de récréation. «Lorsque les enfants perdent à 1-2-3 soleil, ils se font taper dessus (...). Les parents ne devraient pas les laisser regarder ce type de programme ou les exposer à de telles violences», affirme-t-elle. 

Mayssa, 11 ans, n'a pas regardé la série événement, mais confie à Arab News en Français que Squid Game est véritablement à la mode, sur toutes les lèvres à l'école . Depuis sa sortie sur Netflix, Mayssa joue avec ses camarades de classe à 1-2-3 soleil. «On n’utilise jamais la violence, mais on fait semblant d'avoir un pistoler et de tuer la personne qui perd», raconte la petite fille. 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

A post shared by Netflix US (@netflix)

Comment expliquer un tel engouement pour la série auprès des jeunes ? Sociologue et consultant en déviance et contextes sociaux, Abderrahim Bourkia affirme que «les adolescents cherchent généralement des sensations fortes que procurent ce genre de séries à suspense, les thrillers, voire les films d’horreur. «Squid Game en est l’archétype. La série pourrait aujourd’hui nous renvoyer à notre adolescence, à ce moment où l’on cherche à se faire peur, où l’on se plonge dans les romans policiers, les histoires de ʺchair de pouleʺ ou les romans noirs, ceux d’Agatha Christie ou de Stephen King, qui coupent le souffle et nous tiennent en haleine. On peut aussi citer les grandes œuvres de Lovecraft ou de Edgar Allan Poe», affirme-t-il.  

«Généralement, les enfants et les ados ont tendance à imiter les images vues à l’écran. Elles pourraient rendre les jeunes plus agressifs et tolérants à la violence.  D’où l’intérêt que les parents soient plus attentifs et plus fermes pour contrôler l’accès des jeunes à ces contenus inappropriés et déconseillés pour leur âge», ajoute-t-il.  

Selon Abderrahim Bourkia, «les conséquences de la violence visuelle sont toujours les mêmes. Ce type de séries présente des scènes brutales qui ont des effets majeurs sur les enfants et les ados. On remarque entre autres une augmentation des pensées et des comportements violents chez celles et ceux qui consomment des produits télévisuels ou des contenus numériques. Et on constate un changement soudain de l’humeur et un passage rapide à toute une gamme d’émotions: anxiété, tristesse et joie  dans un court laps de temps. Cela peut entraîner des tendances paranoïaques et agressives engendrées par une perte d’empathie».  

1
Une scène de la première saison de la série sud-coréenne Squid Game (Photo, Netflix/AFP)  

Pour un certain nombre de pédopsychiatre, le risque avec ce genre de série réside dans la difficulté pour les plus jeunes de faire la distinction entre la réalité et la fiction. 

Alors s'il est de plus en plus difficile d'empecher l'accès aux écrans et à des contenus violents, les spécialistes conseillent aux parents d'établir le dialogue, d'en discuter avec leurs enfants en leur expliquant notamment pourquoi il y a un risque pour eux de regarder tel ou tel scène. Il convient ainsi d'éduquer et de responsabiliser les enfants face à ce type de programme, insistent les spécialistes.

 

 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com