Washington accuse le Hezbollah d'avoir stocké du nitrate d'ammonium en Europe

"Ce genre de caches ont été trouvées dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Grèce, la France, l'Italie et plusieurs autres". (AFP)
"Ce genre de caches ont été trouvées dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Grèce, la France, l'Italie et plusieurs autres". (AFP)
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Publié le Vendredi 18 septembre 2020

Washington accuse le Hezbollah d'avoir stocké du nitrate d'ammonium en Europe

  • "Depuis 2012, le Hezbollah a établi des caches de nitrate d'ammonium à travers l'Europe, en transportant des kits de premiers secours dont les poches de froid instantané contiennent cette substance", a dit le coordinateur américain pour le contreterrorism
  • "Ce genre de caches ont été trouvées dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Grèce, la France, l'Italie et plusieurs autres", a-t-il ajouté

WASHINGTON : Les États-Unis ont accusé vendredi le Hezbollah d'avoir multiplié les "caches de nitrate d'ammonium" dans plusieurs pays européens, semblant suggérer un possible lien entre le mouvement chiite libanais et la récente explosion meurtrière au port de Beyrouth, provoquée par cette substance.

"Depuis 2012, le Hezbollah a établi des caches de nitrate d'ammonium à travers l'Europe, en transportant des kits de premiers secours dont les poches de froid instantané contiennent cette substance", a dit le coordinateur américain pour le contreterrorisme, Nathan Sales.

"Ce genre de caches ont été trouvées dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Grèce, la France, l'Italie et plusieurs autres", a-t-il ajouté dans une conférence jeudi, dont la transcription a été transmise vendredi à l'AFP. Il a également évoqué des passages de ce produit par la Belgique, l'Espagne et la Suisse.

Certains de ces stocks ont été "détruits", a-t-il précisé.

"Nous avons des raisons de croire que cette activité est encore en cours", a prévenu le diplomate, expliquant que Washington soupçonnait que de telles caches étaient encore présentes au moins jusqu'en 2018, "probablement en Grèce, en Italie et en Espagne".

"Et comme nous l'avons tous vu lors de l'explosion du port de Beyrouth, le nitrate d'ammonium est une substance vraiment dangereuse", a relevé l'ambassadeur Sales.

Le 4 août, une énorme déflagration au port de la capitale du Liban a fait 191 morts et soufflé des quartiers entiers. Les autorités ont affirmé qu'elle avait été déclenchée par une cargaison de 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium stockée depuis plus de six ans "sans mesures de précaution" dans un entrepôt du port, après avoir été saisie sur un bateau parti de Géorgie à destination du Mozambique.

Le nitrate d'ammonium est un sel blanc et inodore utilisé comme base de nombreux engrais azotés sous forme de granulés.

Les causes précises ayant provoqué la déflagration restent inconnues.

Les États-Unis font-ils désormais un lien entre l'explosion et le Hezbollah, considéré comme une organisation terroriste par Washington ? Nathan Sales n'a pas été aussi loin, mais a laissé planer cette possibilité.

"Voilà ce que nous savons : nous savons que le Hezbollah a stocké des quantités énormes de nitrate d'ammonium en Europe", a-t-il dit. "Nous connaissons aussi, d'après ce que nous avons vu à Beyrouth, la puissance vraiment destructrice du nitrate d'ammonium, capable d'infliger des destructions massives quand il est utilisé en tant qu'explosif", a-t-il ajouté.

"C'est pourquoi les États-Unis demandent une enquête exhaustive, ouverte, transparente et approfondie sur l'explosion de Beyrouth, dont nous espérons voir les résultats rapidement", a -t-il insisté.

 


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com