Soudan: arrestation d'opposants au putsch, fortes pressions à l'étranger

Le général Abdel Fattah al-Burhane, aux commandes du Soudan après le coup d'Etat, lors d'une conférence de presse à Khartoum, le 26 octobre 2021. (Photo, AFP)
Le général Abdel Fattah al-Burhane, aux commandes du Soudan après le coup d'Etat, lors d'une conférence de presse à Khartoum, le 26 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 28 octobre 2021

Soudan: arrestation d'opposants au putsch, fortes pressions à l'étranger

  • «On dirait exactement les forces de sécurité de Béchir», affirme une manifestante, en pensant au général Omar el-Béchir, qui a régné pendant 30 ans sans partage sur le Soudan
  • Les Etats-Unis, qui avaient retiré seulement fin 2020 le Soudan de leur liste des pays soutenant le «terrorisme», ont suspendu une partie de leur aide au pays et l'Union européenne menace de suivre

KHARTOUM : Les forces de sécurité soudanaises ont multiplié mercredi les arrestations de militants et manifestants pour tenter d'en finir avec l'opposition au coup d'Etat du général Abdel Fattah al-Burhane.


En fin de journée, elles ont affronté des manifestants décidés à maintenir les barricades de leur "grève générale".


Des heurts ont eu lieu notamment dans le très remuant quartier de Bourri, dans l'est de Khartoum où des centaines de manifestants ont jeté des pierres, ou dans la banlieue de Khartoum-Nord où les forces de sécurité ont fait usage de lacrymogènes et de balles en caoutchouc, ont constaté des correspondants de l'AFP.


Dans la soirée, le ministère de l'Information, fidèle au gouvernement déchu, a déclaré dans un communiqué que les forces de sécurité resserraient leur contrôle sur la capitale: "Des quartiers et des rues ont été bloqués par des véhicules blindés et des hommes portant des fusils" et "des femmes ont été traînées" au sol.


Il a également exhorté la communauté internationale à enquêter sur les violations contre les manifestants pacifiques.


A l'étranger, l'Union africaine et la Banque mondiale ont fait monter la pression sur l'armée: la première a suspendu le Soudan de ses institutions et la seconde a cessé son aide, vitale pour ce pays pauvre plongé dans le marasme économique et miné par les conflits.


Et à l'ONU, le porte-parole Stéphane Dujarric a indiqué que l'émissaire des Nations unies au Soudan, Volker Perthes, avait rencontré mercredi le général Burhane et le Premier ministre Abdallah Hamdok qui "n'est pas libre de ses mouvements".


M. Perthes "a réaffirmé" au général Burhane que l'ONU réclamait "un retour au processus de transition" et "bien sûr une libération immédiate de tous ceux qui ont été arbitrairement arrêtés".


L'armée a autorisé le retour mardi chez lui à Khartoum de M. Hamdok, arrêté après le putsch lundi avec la plupart des civils qui composaient le pouvoir de transition. Mais il reste "sous surveillance étroite" selon son bureau. 


"Hamdok n'a pas pu communiquer ou rencontrer" ses partisans politiques", a ajouté le ministère de l'Information.


Le musellement de l'opposition s'est renforcé, l'un des leaders du plus grand parti du Soudan, l'Oumma, ayant été arrêté ainsi que des militants et manifestants à Khartoum.


Quatre protestataires ont été tués et plus de 80 blessés lundi par des tirs des troupes selon des médecins.


A Khartoum, des pick-up tournent avec des membres des forces de sécurité, tous armés mais en habits civils. "On dirait exactement les forces de sécurité de Béchir", affirme Hanaa Hassan, une manifestante, en allusion au général Omar el-Béchir, qui après un coup d'Etat en 1989 a régné pendant 30 ans sans partage.

«Heures sombres»
Les militants ont appelé sur les réseaux sociaux à une "manifestation d'un million de personnes" samedi.


Pour tenter d'expliquer son coup de force, le général Burhane avait invoqué mardi le risque de "guerre civile". Mais les ambassadeurs occidentaux ont répété que, pour eux, "M. Hamdok est toujours le Premier ministre et son gouvernement le pouvoir constitutionnel".


M. Hamdok, visage civil de la transition au Soudan, a parlé mardi avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et mercredi avec le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.


"Nous ne voulons pas que le Soudan retourne aux heures sombres de son histoire", a tweeté M. Borrell. Khartoum venait tout juste de retrouver sa place dans le concert des nations après la mise à l'écart d'Omar el-Béchir en 2019.


M. Blinken a en outre parlé mercredi à la ministre soudanaise des Affaires étrangères, Mariam al-Sadeq al-Mahdi, selon le département d'Etat, "pour solliciter son point de vue sur les mesures que peuvent prendre les Etats-Unis afin de soutenir le peuple soudanais dans son appel à une transition vers la démocratie menée par les civils".


Les Etats-Unis, qui avaient retiré seulement fin 2020 le Soudan de leur liste des pays soutenant le "terrorisme", ont suspendu une partie de leur aide au pays et l'Union européenne menace de suivre. 


Moscou en revanche estime que le coup d'Etat est "le résultat logique d'une politique ratée", alors que le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas pu se mettre d'accord sur une déclaration commune sur le putsch.

Internet coupé
Les manifestants disent qu'ils ne quitteront pas la rue avant le retour d'un pouvoir civil, dans un pays qui a longtemps vécu sous la férule de l'armée.


Fin 2018 et 2019, ils avaient campé des mois jusqu'à forcer l'armée à démettre le président Béchir. Plus de 250 personnes ont péri dans la répression de la révolte.


Deux ans après, "le mouvement de protestation a appris de ses erreurs et est maintenant plus sophistiqué", affirme l'International Crisis Group, car les militants ont "un réseau de comités locaux à travers le pays qui peuvent s'organiser efficacement, même sans internet". 


La preuve? Des manifestations ont également lieu à Port-Soudan (est), Wad Madani (sud) et Atbara (nord). 


C'est toutefois à Khartoum que la situation est la plus tendue. L'aéroport a officiellement rouvert mercredi mais aucune compagnie n'a annoncé la reprise des vols vers ou depuis la capitale où internet est toujours coupé.

                


Le Pavillon saoudien à l’Expo 2025 d’Osaka présentera le parcours de transformation du Royaume et sa vision pour l’avenir

Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
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  • Des chefs saoudiens présenteront un mélange de saveurs inspirées des différentes régions du Royaume
  • Plus de deux cents souvenirs seront exposés dans la boutique, chacun témoignant de l’authenticité de l’artisanat saoudien

OSAKA: Le Pavillon saoudien participant à l’Expo 2025 d’Osaka au Japon a annoncé un programme culturel et artistique sans précédent, avec plus de 700 événements qui ont pour objectif de présenter aux visiteurs le riche patrimoine de l’Arabie saoudite, ses mégaprojets et ses diverses opportunités économiques.

Le Pavillon présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. Il proposera un large éventail d’événements, avec des performances artistiques traditionnelles, des concerts de musique classique et des défilés de mode.

Des chefs saoudiens proposeront un mélange de saveurs inspirées des différentes régions du Royaume; des musiciens et des artistes saoudiens se produiront chaque jour afin de mettre en lumière le riche patrimoine culturel du Royaume.

Dans un espace réservé aux personnalités, diverses tables rondes seront organisées et une série de présentations permettra d’informer les entreprises et les investisseurs de toutes les opportunités économiques dans le Royaume.

Plus de deux cents souvenirs seront exposés dans la boutique; chacun d’eux témoignera de l’authenticité de l’artisanat saoudien.

Les visiteurs venus du monde entier en apprendront davantage sur la ville d’AlUla, située dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, qui abrite des paysages désertiques saisissants, des formations rocheuses spectaculaires et des sites antiques qui comptent parmi les plus importants du Moyen-Orient.

Les grands projets saoudiens seront aussi présentés, notamment Neom, la cité du futur; The Line, une ville longue de 170 kilomètres annoncée comme l’avenir de la vie urbaine; Oxagon, qui redéfinit le modèle industriel traditionnel; et Trojena, la station de ski de Neom.

Le pavillon montrera également des aspects de Green Riyadh, un projet révolutionnaire qui a pour objectif de transformer la capitale de l’Arabie saoudite en une oasis verte avec la plantation de 7,5 millions d’arbres d’ici à 2030. Ce projet vise à faire de Riyad l’une des cent villes les plus agréables à vivre au monde.

Il présentera en outre l’initiative de restauration corallienne, lancée par l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust). Ce projet a pour but de conserver, d’améliorer et de restaurer 100 hectares de récifs coralliens dans la mer Rouge ainsi que de concevoir la plus grande pépinière de coraux au monde sur la plage de Djeddah, avec une production prévue de 400 000 coraux par an.

«Nous sommes impatients de permettre aux visiteurs du Pavillon saoudien de découvrir le Royaume, ses traditions, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable», a confié le commissaire général du pavillon saoudien, Othman Almazyad.

Les relations entre l’Arabie saoudite et le Japon se renforcent continuellement grâce à la Vision 2030 saoudo-japonaise. La présence du Pavillon saoudien à l’Expo 2025 d’Osaka permettra aux entreprises et aux investisseurs du Japon et du monde entier de s’informer sur les diverses opportunités offertes par le Royaume dans le but d’établir de nouveaux partenariats et de développer les accords existants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouvelle aide de 68 millions d'euros de l'UE pour Gaza

Des gens achètent des sacs de pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, AFP)
Des gens achètent des sacs de pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, AFP)
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  • Le territoire a été dévasté par plus de six mois de bombardements israéliens
  • L'UE a déclaré que la nouvelle aide se concentrerait sur les livraisons de nourriture, l'eau potable, l'assainissement et les abris, et qu'elle serait acheminée par l'intermédiaire de partenaires locaux sur le terrain

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé vendredi une nouvelle aide humanitaire de 68 millions d'euros (73 millions de dollars) aux Palestiniens de Gaza.

Le territoire a été dévasté par plus de six mois de bombardements israéliens et d'opérations terrestres après l'attaque meurtrière du Hamas sur Israël le 7 octobre, laissant la population civile de deux millions de personnes dépendante de l'aide humanitaire pour survivre.

"Compte tenu de la détérioration continue de la grave crise humanitaire à Gaza et de l'augmentation constante des besoins sur le terrain, la Commission (européenne) augmente son financement pour soutenir les Palestiniens", souligne un communiqué de l'UE.

"Ce soutien porte le total de l'aide humanitaire de l'UE à 193 millions d'euros pour les Palestiniens dans le besoin à l'intérieur de Gaza et dans toute la région en 2024", selon la même source.

L'UE a déclaré que la nouvelle aide se concentrerait sur les livraisons de nourriture, l'eau potable, l'assainissement et les abris, et qu'elle serait acheminée par l'intermédiaire de partenaires locaux sur le terrain.

Les Nations unies ont déclaré que l'opération israélienne avait transformé Gaza en un "enfer humanitaire", faisant craindre une famine imminente.

L'Union européenne et les Etats-Unis ont demandé à Israël de laisser entrer davantage d'aide dans la bande de Gaza.

L'armée américaine a déclaré jeudi qu'elle avait entamé la construction d'une jetée destinée à accroître les livraisons dans le territoire.

La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a déclenché une offensive qui a fait jusqu'à présent 34.356 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

 

 


Les États-Unis célèbrent le 248e anniversaire de leur indépendance au Royaume en présentant leur vision commune de l’exploration spatiale

L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
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  • M. Ratney a déclaré que ce thème reflétait «l’ambition commune des États-Unis et de l’Arabie saoudite de saisir les opportunités que présente l’espace»
  • L’ambassadeur a mis en avant les pionniers saoudiens de la navigation spatiale, tels que le prince Sultan ben Salmane et les astronautes Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni

RIYAD: Les États-Unis ont célébré le 248e anniversaire de leur indépendance jeudi lors d’une réception organisée par l’ambassadeur des États-Unis, Michael Ratney, à Riyad.

L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain.

La réception de la Fête de l’indépendance, sur le thème de l’espace, constituait une célébration symbolique de l’avenir de la coopération saoudo-américaine dans le domaine de l’espace. Elle a mis en évidence les nombreux avantages et les différentes possibilités de l’exploration de l’espace, de la recherche et du développement commercial.

M. Ratney a déclaré que ce thème reflétait «l’ambition commune des États-Unis et de l’Arabie saoudite de saisir les opportunités que présente l’espace en positionnant les deux pays comme des pionniers dans ce domaine d’innovation».

L’événement rappelait avec nostalgie les exploits du passé, comme l’alunissage de 1969, tout en évoquant les progrès en cours dans les sciences spatiales, notamment l’exploration commerciale de l’espace.

M. Ratney a mis en avant les pionniers saoudiens de la navigation spatiale, tels que le prince Sultan ben Salmane et les astronautes Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni.

Une installation artistique intitulée «Museum of the Moon» («Musée de la Lune»), réalisée par l’artiste Luke Jerram, présentait des images de la surface lunaire en haute définition prises par la Nasa.

Selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis, la collaboration entre les États-Unis et l’Arabie saoudite continue de faire progresser les intérêts communs dans les domaines de la diplomatie, du commerce et de la culture, entre autres.

Les États-Unis demeurent déterminés à renforcer les intérêts communs saoudo-américaines en matière de sécurité et de favoriser la prospérité dans la région, ainsi qu’à explorer de nouvelles possibilités de partenariat dans des domaines tels que les arts, l’éducation, le divertissement et le tourisme, ajoute le communiqué.

Les deux pays sont prêts à envisager une coopération plus poussée, notamment avec d’éventuelles coentreprises dans l’espace, ce qui reflète la vision d’une relation saoudo-américaine encore plus forte à l’avenir, poursuit le communiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com