Le PDG du Red Sea Project n’exclut pas la possibilité d’une offre publique initiale d’ici à cinq ans

John Pagano, PDG de la Red Sea Development Company et d’Amaala. (Arab News).
John Pagano, PDG de la Red Sea Development Company et d’Amaala. (Arab News).
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Publié le Jeudi 28 octobre 2021

Le PDG du Red Sea Project n’exclut pas la possibilité d’une offre publique initiale d’ici à cinq ans

  • «Nous pouvons soumettre des parties ou l’ensemble de l’entreprise à une offre publique initiale ou pouvons examiner différents types de structure», dit M. Pagano
  • L’année dernière, la Red Sea Development Company a pu lever 3,8 milliards de dollars en obligations vertes

RIYAD: Le PDG de la Red Sea Development Company refuse d’exclure la possibilité de vendre au public une participation dans la société ou dans l’une de ses filiales, à l’occasion d’une offre publique initiale. Cette opération pourrait avoir lieu dans deux à cinq ans, une fois que l’entreprise sera pleinement opérationnelle et stable.

«Nous avons plusieurs idées différentes sur la manière de faire progresser l’entreprise», déclare John Pagano dans un entretien accordé à Arab News en marge de la Future Investment Initiative (FII), à Riyad. «Nous pouvons soumettre des parties ou l’ensemble de l’entreprise à une offre publique initiale ou nous pouvons examiner différents types de structures.»

«Nous pourrions donc créer un fonds de placement immobilier et vendre les actifs à des sociétés d’investissement immobilier cotées. Il serait alors possible de détenir une partie de ces sociétés et de les proposer par la suite à un grand nombre d’investisseurs particuliers. Je pense qu’il s’agit d’une proposition très attrayante, mais il existe plusieurs autres options.»

Le Red Sea Project est entièrement détenu par le Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite (PIF). M. Pagano considère que son entreprise «est très développée» en termes de besoins en capital. La structure du capital de la première étape du projet est déjà en place et l’actionnaire a déjà rassemblé les fonds propres nécessaires pour cette première phase de développement, poursuit-il.

Le Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite a consacré environ 15 à 16 milliards de dollars (1 dollar = 0,86 euro) pour le projet et, l’année dernière, la Red Sea Development Company a pu lever 3,8 milliards de dollars en obligations vertes grâce à un programme de financement pour la première phase de développement, affirme M. Pagano, avant d’ajouter: «Le Red Sea Project est donc entièrement capitalisé.»

Évoquant la fusion récente entre la Red Sea Development Company et Amaala – un autre mégaprojet appartenant au PIF d’Arabie saoudite –, M. Pagano affirme qu’ils resteront différents en termes d’identité, d’image de marque et d’objectifs, mais qu’ils présenteront des caractéristiques communes en matière de durabilité.

«Amaala voulait emprunter une voie différente pour servir ses intérêts, et nous avons changé cela», précise-t-il. «Nous allons donc adopter une approche similaire grâce au partenariat public-privé afin de mettre en place un système d’énergie renouvelable à cent pour cent pour eux aussi.»

«Amaala peut également être viable, ce qui n’était pas le cas auparavant. Il s’agit donc vraiment de tirer parti des possibilités où nous utilisons nos compétences respectives pour améliorer les deux destinations.»

«Nous veillerons à ce que les deux projets restent distincts, puisqu’ils sont différents et uniques. Amaala se concentre sur le bien-être, alors que le Red Sea Project est beaucoup plus axé sur l’écotourisme et la nature. Je trouve leurs positionnements très différents et ils devront coexister. D’ailleurs, dans la mesure où nous construisons peu d’hôtels, nous n’avons pas lieu d’être inquiets.»

Pour ce qui est de la durabilité, M. Pagano précise qu’ils utilisent la plate-forme fournie par le Red Sea Project pour que l’industrie se joigne à eux.

«Je pense que, en faisant cela, les gens devront suivre», ajoute-t-il. «S’ils ne font pas comme nous, ils ne réussiront pas. En effet, les consommateurs d’aujourd’hui, surtout depuis la Covid-19, sont beaucoup plus conscients des choix qu’ils font. Ils tiennent compte bien davantage de l’incidence écologique et préféreront opter pour des destinations qui respectent l’environnement, le protègent et vont au-delà de la durabilité.»

«La durabilité ne suffit plus. Nous devons penser à la réhabilitation et à la manière d’améliorer le mode de vie. C’est ce que fait le Red Sea Project; c’est également ce que nous allons faire avec Amaala.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le marché saoudien du capital-investissement enregistre des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars

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  • Le secteur manufacturier est le plus important en termes de volume d'investissement, avec 46 % du total des capitaux investis.
  • Dominant la scène de l'investissement, les opérations de rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

RIYAD : Le secteur du capital-investissement en Arabie saoudite est en plein essor depuis cinq ans, avec des transactions d'une valeur de 4 milliards de dollars en 2023, selon MAGNiTT.

La plateforme de données sur le capital-risque, ainsi que la Saudi Venture Capital Co ont publié un rapport mettant en évidence une augmentation significative de l'activité de capital-investissement dans le Royaume. 

À partir de 2020, le secteur a connu une croissance impressionnante, atteignant un multiple de 3,7 en 2021 par rapport à l'année précédente et un bond exponentiel à 5,9 fois en 2022 par rapport à l'année précédente.

Les investissements en private equity impliquent l'injection de capitaux par des investisseurs ou des entreprises dans des sociétés privées non cotées en bourse. 

Gérés par des sociétés de capital-investissement, ces investissements visent à accroître la valeur de l'entreprise grâce à des améliorations stratégiques et à des gains d'efficacité opérationnelle, dans l'intention de vendre l'entreprise avec un bénéfice ultérieur.

Ce secteur se caractérise par des investissements à long terme, une gestion active et des profils de risque et de rendement plus élevés.

Le capital-investissement investit généralement dans des entreprises plus matures que le capital-risque, qui se concentre sur les entreprises en phase de démarrage à fort potentiel de croissance, souvent dans le secteur technologique, en utilisant le financement par actions.

Parallèlement, le rapport met en évidence un changement notable dans la nature des transactions de capital-investissement, avec une augmentation substantielle des transactions de rachat, dont la part dans le total des négociations a augmenté de 20 points de pourcentage entre 2020 et 2023, selon le rapport.

Les transactions de rachat font référence au processus par lequel une société de capital-investissement acquiert une participation majoritaire dans une entreprise, souvent en la privatisant pour la restructurer stratégiquement et améliorer sa santé financière.

Parallèlement, les transactions de croissance, qui se concentrent sur l'investissement de capitaux dans des entreprises établies à la recherche d'opportunités d'expansion ou de développement, ont également connu une augmentation de 2 points de pourcentage au cours de la même période.

Dominant la scène de l'investissement, les opérations de  rachat ont représenté en moyenne 80 % du capital total investi, soulignant un changement stratégique et une importance croissante dans le paysage de l'investissement du Royaume.

Le rapport met également en lumière la diversité des transactions et l'orientation sectorielle du secteur du capital-investissement au cours des cinq dernières années.

Le secteur de l'alimentation et des boissons est apparu comme l'un des domaines les plus actifs pour les transactions de capital-investissement.

Cependant, le secteur manufacturier a pris la tête du volume d'investissement, obtenant 46 % du capital total déployé entre 2019 et 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com