Les Soudanais toujours dans la rue, sept manifestants tués

Samedi, les manifestants veulent "un million de manifestants" pour dire non au putsch. (AFP).
Samedi, les manifestants veulent "un million de manifestants" pour dire non au putsch. (AFP).
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Publié le Jeudi 28 octobre 2021

Les Soudanais toujours dans la rue, sept manifestants tués

  • Avec des barricades de branchages, de pneus brûlés et de pierres, les manifestants bloquent les avenues de la capitale en pleine "désobéissance civile"
  • "Les forces de sécurité tentent de démanteler toutes les barricades en tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc", a déclaré à l'AFP un manifestant à Khartoum

KHARTOUM: Après une nouvelle nuit de heurts avec les forces de sécurité, les manifestants hostiles au coup d'Etat militaire au Soudan ont réinstallé jeudi des barricades à Khartoum, sur fond de pressions internationales croissantes pour un retour du pouvoir civil.


Lundi, le général Abdel Fattah al-Burhane, désormais seul aux commandes de ce pays pauvre d'Afrique de l'Est plongé dans le marasme politique et miné par les conflits, a dissous le gouvernement censé assuré la transition vers la démocratie et arrêté ministres et hauts responsables civils.


Ce coup d'Etat a provoqué des manifestations quotidiennes principalement dans la capitale Khartoum, émaillées de violences qui ont coûté la vie depuis lundi à au moins sept manifestants selon un dernier bilan de la médecine légale.


Avec des barricades de branchages, de pneus brûlés et de pierres, les manifestants bloquent les avenues de la capitale en pleine "désobéissance civile".


Seules quelques boulangeries sont ouvertes, où se pressent des familles, tandis que comme ces quatre derniers jours, les rideaux de fer des magasins restent baissés.


"Les forces de sécurité tentent de démanteler toutes les barricades en tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc", a déclaré à l'AFP Hatem Ahmed, un manifestant à Khartoum. "Mais on les réinstalle dès qu'elles partent. On ne partira que quand un gouvernement civil sera institué". 

Appel à la mobilisation massive 

Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux ont montré des Soudanais réclamant lors de manifestations nocturnes un "pouvoir civil".


La plupart des organisations de la société civile, les syndicats et associations dissoutes par le général Burhane, ont déjà donné rendez-vous aux opposants au coup d'Etat. 


Samedi, ils veulent "un million de manifestants" pour dire non au putsch et réclamer que le général Burhane, commandant militaire durant les trois décennies de pouvoir sans partage d'Omar el-Béchir, rejoigne ce dernier à la prison de haute sécurité de Kober à Khartoum.


En 1989, M. Béchir, lui aussi un général, avait pris le pouvoir par un coup d'Etat contre le Premier ministre élu démocratiquement Sadeq al-Mahdi. Avant d'être mis à l'écart par l'armée en avril 2019 sous la pression d'une révolte populaire.


Lundi, c'est Abdallah Hamdok, le chef du gouvernement de transition mis en place en août 2019, qui a été renversé par le général Burhane. Il est chez lui à Khartoum mais n'est "pas libre de ses mouvements" selon l'ONU.


L'émissaire de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, a rencontré mercredi M. Hamdok et le général Burhane, en réitérant son appel à "un retour au processus de transition" et à la "libération immédiate de tous ceux arrêtés arbitrairement".


Car les forces de sécurité ont aussi raflé militants et manifestants pour tenter d'en finir avec l'opposition au coup d'Etat.


Selon le ministère de l'Information, fidèle au gouvernement déchu, "quartiers et rues de Khartoum sont bloqués par des véhicules blindés et des hommes armés", alors que "des femmes ont été traînées" au sol.

Ambassadeurs limogés 

A l'étranger, l'Union africaine et la Banque mondiale ont fait monter la pression sur l'armée, la première suspendant le Soudan de ses institutions et la seconde cessant son aide, vitale pour ce pays. Les Etats-Unis ont eux suspendu une partie de leur aide et l'Union européenne a menacé de suivre. 


Pour tenter d'expliquer son coup de force, le général Burhane a invoqué mardi le risque de "guerre civile".


Mais les ambassadeurs occidentaux ont répété que, pour eux, "M. Hamdok est toujours le Premier ministre et son gouvernement le pouvoir constitutionnel".


Après qu'un grand nombre de diplomates soudanais ont annoncé rejoindre le camp de l'opposition, le général Burhane a limogé six ambassadeurs, dont celui de Chine, de l'UE, de France et des Etats-Unis. 


"Nous ne voulons pas que le Soudan retourne aux heures sombres de son histoire", a tweeté le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Khartoum venait tout juste de retrouver sa place dans le concert des nations après le renversement de Béchir.


Les manifestants, eux, font valoir qu'ils ont appris leur leçon. Fin 2018 et 2019, ils avaient campé des mois jusqu'à forcer l'armée à démettre M. Béchir, au prix d'une répression qui a fait plus de 250 morts.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com