Les Pays-Bas toujours sans nouveau gouvernement, record battu

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte s'adresse aux médias le premier jour d'un sommet de l'Union européenne (UE) au Conseil européen à Bruxelles, le 21 octobre 2021. (Photo, AFP)
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte s'adresse aux médias le premier jour d'un sommet de l'Union européenne (UE) au Conseil européen à Bruxelles, le 21 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 29 octobre 2021

Les Pays-Bas toujours sans nouveau gouvernement, record battu

  • Au pouvoir depuis 2011, Mark Rutte semble se diriger vers un quatrième mandat
  • Les pourparlers ont fait du sur place pendant des mois après les élections de mars, dont l'un des vainqueurs était les progressistes du D66

 LA HAYE: Un accord de gouvernement n'a toujours pas été trouvé aux Pays-Bas 226 jours après les élections législatives, le record de 2017 ayant ainsi été battu vendredi après une année marquée par des crises politiques.   

"Les gens se demandent, s'il y a un consensus sur les grands problèmes du pays, pourquoi ne se mettent-ils pas au travail ?", remarque à cet égard Claes de Vreese, un professeur de communication politique à l'Université d'Amsterdam.

Les quatre partis ayant finalement accepté, après des mois de tergiversations, de s'asseoir autour de la table des négociations forment déjà l'actuel gouvernement, démissionnaire depuis janvier à cause d'un scandale lié aux allocations familiales et qui continue de gérer les affaires courantes.

Le gouvernement n'a cependant pas été désavoué par les électeurs aux législatives en mars, remportées haut la main par le parti de centre droit VVD du Premier ministre sortant, Mark Rutte, surnommé le ministre "Téflon" pour sa capacité à sortir indemne des crises politiques.

Au pouvoir depuis 2011, M. Rutte semble se diriger vers un quatrième mandat malgré une année notamment marquée par une motion de défiance à laquelle il a de justesse survécu.

"Les quatre partis du gouvernement Rutte III négocient maintenant pour former Rutte IV", note Ruud Koole, un politologue à l'Université de Leiden (ouest).

"Il n'est cependant pas sûr qu'ils réussissent, mais la pression est forte pour rapidement former un nouveau gouvernement", estime-t-il.

«Exclusions mutuelles»

La longueur des négociations n'est pas une bonne chose pour la confiance des citoyens envers la sphère politique, déjà entamée par le scandale des allocations familiales, note Claes de Vreese. 

Le VVD, le D66 (centre gauche), le CDA (chrétiens-démocrates centristes) et le parti de centre droit conservateur ChristenUnie (CU) n'ont commencé les négociations sur le fond que fin septembre.

Les pourparlers ont fait du sur place pendant des mois après les élections de mars, dont l'un des vainqueurs était les progressistes du D66.

Ce parti a longtemps refusé de former une coalition avec le ChristenUnie, jugé trop conservateur, tandis que le VVD et le CDA ne voulaient pas gouverner avec une alliance de partis de gauche GroenLinks (verts) et le PvdA (travaillistes).

"Ce jeu d'exclusions mutuelles a duré très longtemps, car l'ambiance entre les partis au parlement s'était détériorée au moment d'un étrange débat au Parlement le 1er avril", explique Ruud Koole. 

Mark Rutte avait alors surmonté de justesse une motion de défiance, déposée par des partis de l'opposition qui l'accusaient d'avoir menti.

"Il fallait du temps pour panser les blessures", souligne M. Koole.

La gestion chaotique des évacuations en Afghanistan n'a pas aidé à apaiser les tensions, poussant à la démission la ministre sortante des Affaires étrangères et cheffe de file de D66, Sigrid Kaag. La ministre de la Défense Ank Bijleveld lui a emboîté le pas.

Mme Kaag a ensuite fini par lever son opposition à reformer la même coalition pour éviter de nouvelles élections, souhaitées par aucun des quatre partis.

Un nouveau gouvernement est "absolument nécessaire" pour faire face à des questions prégnantes comme la crise du logement et le changement climatique, rappelle Ruud Koole.

Même si la fumée blanche n'est pas attendue avant plusieurs jours voire des semaines, les négociations semblent avancer. Les Pays-Bas disposent toutefois d'un peu de marge avant de battre le record belge, soit 541 jours sans gouvernement en exercice.    


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.