Ethiopie: les rebelles du TPLF disent avoir pris Dessie, ville-clé au sud du Tigré

Les recrues des réserves des forces régionales d'Amhara, ainsi que des membres de la milice d'Amhara, célèbrent lors de leur cérémonie de remise des diplômes, dans la ville de Dessie, le 24 août 2021. (Photo, AFP)
Les recrues des réserves des forces régionales d'Amhara, ainsi que des membres de la milice d'Amhara, célèbrent lors de leur cérémonie de remise des diplômes, dans la ville de Dessie, le 24 août 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 30 octobre 2021

Ethiopie: les rebelles du TPLF disent avoir pris Dessie, ville-clé au sud du Tigré

  • «La ville de Dessie est sous le contrôle total de nos forces», a affirmé sur Twitter un porte-parole du TPLF
  • «Vers 02H00 du matin, les soldats éthiopiens ont commencé à quitter leurs positions dans la zone», a affirmé Amir, un habitant de Dessie

NAIROBI: Les rebelles du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), qui affrontent depuis un an l'armée fédérale éthiopienne, ont affirmé samedi avoir pris la localité stratégique de Dessie, en région Amhara, voisine du Tigré, ce qu'a démenti le gouvernement éthiopien.

Mais des habitants ont indiqué voir des combattants du TPLF en ville, dont les troupes éthiopiennes se sont, selon eux, retirées après des combats.

Si elle était confirmée, la chute de Dessie, où avaient convergé depuis des mois des milliers de personnes déplacées par les combats au Tigré, constituerait un revers de taille pour les autorités éthiopiennes, engluées depuis un an dans un conflit armé avec le TPLF.

"La ville de Dessie est sous le contrôle total de nos forces", a affirmé sur Twitter Kindeya Gebrehiwot, un porte-parole du TPLF.

"Dessie et ses environs sont toujours aux mains de nos forces de sécurité", a répondu le service de communication du gouvernement éthiopien sur sa page Facebook.

Selon un commerçant de Dessie, joint par l'AFP, des combattants du TPLF arpentaient les rues de la ville samedi après-midi, pendant que des habitants s'entassaient dans des bus pour fuir vers le sud.

"La ville est désormais calme, les gens sont soit chez eux (...), soit en train de fuir", a déclaré ce commerçant se présentant sous le seul prénom de Fantahun.

Plus tôt, d'autres habitants de Dessie avaient état du départ de la localité des forces éthiopiennes et de l'entrée de premiers éléments du TPLF.

"Vers 02H00 du matin, les soldats éthiopiens ont commencé à quitter leurs positions dans la zone", a affirmé Amir, un habitant de Dessie qui a préféré ne pas donner son nom de famille.

Selon Mohammed, un autre résident, des rebelles tigréens du TPLF "sont entrés alors qu'il ne restait aucun soldat éthiopien" à Dessie, à environ 400 km au nord d'Addis Abeba. 

"Je ne sais pas si les soldats sont partis ou s'ils ont été capturés", a-t-il ajouté en expliquant qu'il devait désormais lui aussi quitter la ville.

Les autorités éthiopiennes ne se sont pas exprimées dans l'immédiat au sujet de l'éventuelle chute de Dessie. 

La plus grande partie du nord de l'Ethiopie est inaccessible pour les journalistes et les informations qui en proviennent sont très difficiles à confirmer de manière indépendante.

Washington appelle les rebelles du TPLF à «stopper leurs avancées»

WASHINGTON: Les Etats-Unis appellent les rebelles du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) à "stopper leurs avancées" dans le nord de l'Ethiopie, a indiqué samedi Ned Price, porte-parole du département d'Etat.

"Les Etats-Unis sont gravement préoccupés par l'expansion des combats dans le nord de l'Ethiopie", a-t-il précisé dans un communiqué.

"Nous réitérons notre appel au Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) à se retirer des régions d'Amhara et d'Afar, et à stopper ses avancées autour des villes de Dessie et de Kombolcha", a poursuivi Ned Price, en "exhortant le TPLF à ne pas utiliser l'artillerie contre les villes".

"Il n'y a pas de solution militaire à ce conflit, et toutes les parties doivent entamer des négociations pour permettre un cessez-le-feu", a ajouté le porte-parole du département d'Etat.

"Nous continuons à être alarmés par les informations faisant état d'un blocage délibéré de l'aide humanitaire dans le nord de l'Ethiopie", a affirmé Ned Price.

"Jusqu'à 900 000 personnes vivent dans des conditions proches de la famine dans le Tigré, alors que le gouvernement restreint les approvisionnements humanitaires dont le besoin est urgent", notamment les médicaments ou le carburant, a-t-il conclu.

«A portée d'artillerie»

Les habitants de Dessie avaient depuis plusieurs jours fait état de concentrations de troupes dans la région, à mesure qu'affluaient des milliers de personnes fuyant les combats en cours dans les localités plus au nord.

Le 20 octobre, les rebelles du TPLF avaient affirmé être "à portée d'artillerie" de Dessie et le président de la région de l'Amhara, Yilkal Kefale, avait appelé le lendemain les miliciens amhara à converger vers la ville pour la défendre.

Depuis le 18 octobre, l'armée éthiopienne a procédé à une campagne de bombardements aériens sur la capitale tigréenne Mekele et sa région visant, selon Addis Abeba, des infrastructures utilisées à des fins militaires par le TPLF.

Celui-ci a en revanche dénoncé une série de bombardements de populations civiles, qui ont fait, selon des sources locales, au moins une quinzaine de morts.

Le nord de l'Ethiopie est en proie aux combats depuis près d'un an. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l'armée fédérale au Tigré début novembre 2020 pour en chasser les autorités régionales dissidentes, issues du TPLF, qu'il accuse d'avoir orchestré des attaques contre des bases militaires.

Après avoir gouverné de fait l'Ethiopie durant presque 30 ans, le TPLF a été progressivement écarté du pouvoir lorsque M. Abiy est devenu Premier ministre en 2018 et n'a cessé ensuite de défier l'autorité du gouvernement fédéral.

M. Abiy avait proclamé la victoire après la prise de Mekele fin novembre. Mais en juin, le TPLF a réussi à reprendre la majeure partie de la région, dont Mekele. L'armée éthiopienne s'est alors largement retirée, tandis que le TPLF a poursuivi son offensive dans les régions voisines de l'Amhara au sud et de l'Afar à l'est.

Les hostilités ont provoqué de nombreux déplacements de populations et, selon les Nations unies, placé quelque 400 000 personnes au bord de l'état de famine. 

Les grandes organisations humanitaires dénoncent régulièrement les entraves à l'acheminement de l'aide au Tigré, soumise à ce que l'ONU qualifie de "un blocus de facto".


La Corée du Nord affirme que tout nouveau comité de surveillance des sanctions est voué à l'échec

L'ambassadeur de la Corée du Nord auprès des Nations Unies, Kim Song, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies après que la Chine et la Russie ont opposé leur veto à de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord au Conseil de sécurité de l'ONU, au siège de l'ONU à New York, New York, États-Unis, le 8 juin. , 2022 (Photo, Reuters).
L'ambassadeur de la Corée du Nord auprès des Nations Unies, Kim Song, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies après que la Chine et la Russie ont opposé leur veto à de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord au Conseil de sécurité de l'ONU, au siège de l'ONU à New York, New York, États-Unis, le 8 juin. , 2022 (Photo, Reuters).
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  • La Corée du Nord est soumise depuis 2006 à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU liées à son programme nucléaire
  • Séoul et Washington affirment que Pyongyang envoie des armes à la Russie, possiblement en échange d'une aide technique

SEOUL: Les efforts visant à mettre en place un nouveau comité d'experts pour surveiller l'application des sanctions internationales visant la Corée du Nord sont voués à l'échec, a déclaré son ambassadeur à l'ONU dans des propos rapportés par un média d'Etat dimanche.

"Les forces hostiles pourraient installer (un) deuxième et (un) troisième comités d'experts à l'avenir mais ils sont tous destinés à connaître l'autodestruction", a lancé l'ambassadeur Kim Song dans un communiqué en langue anglaise diffusé par l'agence de presse officielle KCNA.

En mars, la Russie a mis son veto au Conseil de sécurité de l'ONU à un projet de résolution prolongeant d'un an le mandat du comité d'experts chargé de surveiller l'application des sanctions des Nations Unies visant Pyongyang.

Cette dissolution est un "jugement historique à l'encontre d'une organisation illégale et fomenteuse de complots (...) en vue d'éliminer le droit à l'existence d'un Etat souverain", selon Kim Song.

La Corée du Nord est soumise depuis 2006 à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU liées à son programme nucléaire, renforcées plusieurs fois en 2016 et 2017. Depuis 2019, la Russie et la Chine, mettant notamment en avant la situation humanitaire en Corée du Nord, réclament l'allègement de ces sanctions, qui n'ont pas de date de fin.

Armes 

N'ayant pas obtenu gain de cause, Moscou a pris pour cible le comité d'experts chargé de surveiller l'application de ces mesures, comité dont les rapports font référence.

Séoul et Washington affirment que Pyongyang envoie des armes à la Russie, possiblement en échange d'une aide technique pour son programme de satellites espions.

Lors d'une visite en Corée du Sud en avril, l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a souligné l'importance de garantir l'application des sanctions en Corée du Nord.

D'après l'ambassadrice, Washington travaille avec Séoul, Tokyo et d'autres capitales à trouver "des moyens créatifs" pour reprendre la surveillance des sanctions.

En 2023, la Corée du Nord a conduit un nombre record d'essais de missiles en dépit des sanctions. L'année précédente, Pyongyang a déclaré son statut de puissance nucléaire "irréversible".


Attaque au couteau en Australie, un adolescent de 16 ans «radicalisé» abattu par la police

La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police (Photo, AFP).
La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police (Photo, AFP).
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  • L'homme «d'âge mûr» blessé par un unique coup de couteau lors de l'attaque se trouve dans un état «grave» mais stable
  • Deux jours après cette attaque dans un centre commercial, un évêque d'une église assyrienne avait également été poignardé

SYDNEY: Un adolescent de 16 ans "radicalisé" et atteint de troubles mentaux a été abattu samedi soir par la police dans la banlieue de Perth, dans l'ouest de l'Australie, après avoir blessé une personne lors d'une attaque au couteau, ont rapporté les autorités dimanche.

L'adolescent, armé d'un couteau, "s'est précipité" sur les forces de l'ordre et a été mortellement touché par le tir d'un agent, a indiqué le Premier ministre de l'Etat d'Australie-Occidentale Roger Cook lors d'une conférence de presse.

"Il y a des indications selon lesquelles il s'était radicalisé en ligne. Mais je tiens à rassurer la population, à ce stade il semble qu'il ait agi seul", a déclaré M. Cook.

La police a reçu un appel samedi soir de la part d'un homme avertissant qu'il allait commettre "des actes de violence" mais sans donner son nom ni sa localisation, a fait part aux journalistes le responsable de la police de l'Etat, Col Blanch.

Quelques minutes plus tard, a-t-il ajouté, la police a reçu un appel d'urgence pour les avertir qu'un "homme avec un couteau courait" au niveau d'un parking de Willetton, dans la banlieue sud de Perth.

L'individu était armé d'un couteau de cuisine de 30 centimètres de long et d'après des images d'une caméra-piéton de la police, l'adolescent a refusé de le poser à terre comme le demandaient les forces de l'ordre, a indiqué M. Blanch.

Les agents ont tiré au moyen de deux pistolets à impulsion électrique mais "aucun des deux n'a eu totalement l'effet escompté", a-t-il relaté.

"L'homme a continué à avancer vers (un agent) muni d'une arme à feu qui a tiré un seul coup et mortellement blessé" l'individu, a raconté le responsable de la police. L'adolescent est décédé à l'hôpital plus tard dans la nuit.

«Radicalisation en ligne»

L'homme "d'âge mûr" blessé par un unique coup de couteau lors de l'attaque se trouve dans un état "grave" mais stable, a dit le responsable policier.

La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police, a-t-il expliqué sans divulguer d'informations sur leur contenu.

L'adolescent avait "des problèmes de santé mentale mais aussi des problèmes de radicalisation en ligne", d'après la même source.

Ces dernières années, l'assaillant était suivi dans le cadre d'un programme de lutte contre la violence et l'extrémisme.

"Il ne s'agit pas d'une approche fondée sur la dimension criminelle, c'est un programme visant à aider des individus qui expriment des idéologies préoccupantes pour notre communauté", a expliqué M. Blanch.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a expliqué avoir été tenu au courant des faits par la police et les services de renseignement selon qui il n'y a pas de "menace en cours".

"Nous sommes une nation attachée à la paix et il n'y a pas de place pour l'extrémisme violent en Australie", a écrit M. Albanese sur les réseaux sociaux.

Les crimes violents sont rares en Australie, mais cet incident survient moins d'un mois après une autre attaque au couteau qui a fait six morts dans un centre commercial de Sydney (sud-est).

L'auteur de cette attaque, Joel Cauchi, un homme de 40 ans souffrant de troubles mentaux, avait été abattu par la police. Ses parents ont indiqué que leur fils a été diagnostiqué schizophrène à l'âge de 17 ans, puis qu'il a quitté leur domicile du Queensland (nord-est) et abandonné son traitement.

Deux jours après cette attaque dans un centre commercial, un évêque d'une église assyrienne avait également été poignardé lors d'un sermon diffusé en direct dans une église de Sydney. La victime a survécu à ses blessures. Un adolescent de 16 ans a depuis été inculpé d'"acte terroriste".


Comme un «air de révolution» en Hongrie face au système Orban

Ervin Nagy lors d'un entretien avec l'AFP à Budapest, en Hongrie (Photo, AFP).
Ervin Nagy lors d'un entretien avec l'AFP à Budapest, en Hongrie (Photo, AFP).
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  • Jamais depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, la Hongrie n'avait connu pareil mouvement de contestation
  • Sans se laisser abattre, Peter Magyar a entamé depuis plusieurs semaines une tournée en province afin d'y récolter des voix

DEBRECEN: Acteur en vue en Hongrie, Ervin Nagy a délaissé les planches et studios de tournage pour battre le pavé. Comme des milliers d'autres, il est saisi par la fièvre Magyar, du nom de ce dissident qui défie Viktor Orban.

Dimanche, il participera à un grand rassemblement dans la ville de Debrecen (est), bastion du parti Fidesz du Premier ministre nationaliste, à un mois des élections européennes.

Depuis l'irruption en février sur la scène politique de Peter Magyar, ex-haut fonctionnaire entré en rébellion, le comédien de 47 ans s'est lancé à ses côtés dans ce combat "pour un renouveau" du pays d'Europe centrale.

Il a même mis à disposition son camion à plateau d'où le tribun s'est adressé à la foule un soir, de manière spontanée.

"Nous n'avions pas le temps de trouver un podium", raconte Ervin Nagy à l'AFP. "Il flottait comme un air de la révolution de 1956", s'enflamme-t-il, en allusion au soulèvement de la Hongrie contre la mainmise soviétique.

«Galvanisés»

Jamais depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, la Hongrie n'avait connu pareil mouvement de contestation, de l'avis des experts, qui évoquent un défi sans précédent pour le dirigeant.

Après le scandale provoqué par la grâce accordée à un homme condamné dans une affaire de pédocriminalité, Peter Magyar a su capitaliser sur la colère pour drainer des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Budapest.

"Apathiques et frustrés" par un pouvoir indéboulonnable, "ils ont été soudainement galvanisés par l'arrivée de cet homme sensé et téméraire", lance l'acteur.

S'il a adhéré par le passé à la cause des enseignants, il n'avait pas d'ambitions politiques jusqu'à ce que Peter Magyar le contacte. "Il m'a convaincu en une heure", se souvient-il.

En trois mois à peine, cette nouvelle figure de l'opposition a évincé les partis existants, avec son discours conservateur pourfendant la corruption qui ruine à ses yeux le pays.

Son mouvement Tisza (Respect et liberté), qui se veut "ni à gauche ni à droite", est désormais crédité de 25% d'intentions de vote auprès des électeurs sûrs de leur choix, selon un récent sondage réalisé par l'institut Median auprès de 1.000 personnes en vue du scrutin européen du 9 juin.

Sa force, pour ses partisans: connaître le système de l'intérieur. Longtemps diplomate à Bruxelles, le charismatique avocat de 43 ans a aussi partagé pendant des années la vie de Judit Varga, ancienne ministre de la Justice, avec laquelle il a eu trois enfants.

«Mini-dictature»

Si Viktor Orban balaie l'arrivée de ce concurrent d'un revers de la main, son parti "se démène pour tuer dans l'oeuf" cette vague de contestation, décrypte pour l'AFP l'analyste Zoltan Lakner.

Des affiches le taxant de "serviteur de Bruxelles" ont fleuri dans le pays, tandis que les journaux pro-gouvernementaux ont publié des dizaines d'articles pour salir sa réputation, d'accusations de violences conjugales - qu'il nie fermement - à des remarques sur ses "lunettes de soleil de femme".

Une nouvelle autorité de surveillance, créée pour prévenir "les interférences étrangères" dans le processus électoral, a également lancé une enquête à son encontre.

"Si Magyar parvient à unir les électeurs de l'opposition", aujourd'hui fragmentée en plusieurs partis sans envergure, il pourrait alors présenter un réel danger pour le pouvoir, estime le politologue.

Même si d'autres jugent le mouvement éphémère et incapable de déstabiliser la solide assise construite par le Premier ministre, qui a progressivement mis au pas les contre-pouvoirs en 14 ans et installé une redoutable propagande selon l'Union européenne, l'ONU et l'OSCE.

Sans se laisser abattre, Peter Magyar a entamé depuis plusieurs semaines une tournée en province afin d'y récolter des voix, son passage à Debrecen lui permettant tester sa popularité.

Sur scène, il sera entouré de plusieurs célébrités hongroises "suffisamment courageuses" pour s'afficher à ses côtés, souligne Ervin Nagy, qui affirme avoir été "placé sur une liste noire" pour avoir osé un jour critiquer un membre du Fidesz.

La Hongrie est devenue "une sorte de mini-dictature", assène-t-il. "Ils ne vous battent pas à mort, mais si vous vous élevez contre les autorités, il y aura des conséquences".