Alpinistes disparus au Népal: l'espoir s'amenuise après des heures de recherche

Cette photo publiée le 1er novembre 2021 par Kailash Helicopter Services montre un hélicoptère de sauvetage survolant le site d'avalanche de la montagne Ama Dablam dans la région de l'Everest, à quelque 140 km au nord-est de Katmandou, où au moins trois alpinistes français étaient portés disparus après une avalanche.(AFP)
Cette photo publiée le 1er novembre 2021 par Kailash Helicopter Services montre un hélicoptère de sauvetage survolant le site d'avalanche de la montagne Ama Dablam dans la région de l'Everest, à quelque 140 km au nord-est de Katmandou, où au moins trois alpinistes français étaient portés disparus après une avalanche.(AFP)
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Publié le Lundi 01 novembre 2021

Alpinistes disparus au Népal: l'espoir s'amenuise après des heures de recherche

  • Partis le 24 octobre, les trois jeunes Français avaient entamé leur ascension le 26 après avoir effectué une journée de repérage de la face
  • Un responsable du ministère népalais du tourisme a affirmé que ces alpinistes n'avaient pas requis l'autorisation nécessaire pour cette ascension

LYON: L'espoir de retrouver vivants trois jeunes alpinistes français, portés disparus au Népal depuis le 26 octobre après une avalanche dans la région de l'Everest, s'est amenuisé lundi après des heures de recherche marquées par la seule découverte de matériel.

"L’espoir de retrouver des survivants est à présent quasi nul", a indiqué lundi matin la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM) dans un communiqué, alors que les recherches lancées dimanche venaient de reprendre près du sommet du mont Mingbo Eiger, d'une altitude de 6 070 mètres.

La fédération a dépêché dimanche une reconnaissance hélicoptère au-dessus de la coulée d'avalanche, en appui de recherches menées au sol par une équipe de cinq secouristes chevronnés de l'association nationale népalaise des guides de montagne.

Âgés d'une vingtaine d'années, Louis Pachoud, Gabriel Miloche et Thomas Arfi, avaient entamé l’ascension d’une goulotte sur la gauche de la face ouest du Mingbo Eiger, sommet satellite du Kangtega situé dans la région du Khumbu et de l’Everest au sud de l’Ama Dablam (6.814 m). 

Les trois appartiennent au Groupe Excellence Alpinisme National (GEAN), une formation d'élite de la FFCAM.

Les survols ont permis "de localiser leurs traces jusqu’à 5.900 mètres sur l’arête qui mène au sommet" où les secouristes ont constaté "le déclenchement d’une avalanche", a précisé la FFCAM. 

Ces mêmes traces montrent qu'ils ont "renoncé à aller au sommet, ont fait demi-tour et ont entamé leur descente par leur itinéraire de montée". Au pied de la face, les secouristes ont trouvé "trois sacs, ainsi que le matériel du bivouac", selon la FFCAM. 

"Quelque chose comme un sac ou un objet noir a été repéré sur le versant de la montagne", a pour sa part précisé Pratap Jung Pandey, le directeur général de Kailash Helicopter Service, une compagnie népalaise spécialisée dans l'évacuation aérienne de secours.  

"Jusque-là, nous n'avons pas progressé. Nous sommes retournés ensuite à Lukla", le point de passage habituel pour les touristes qui visitent l'Himalaya, et notamment l'Everest, a de son coté indiqué Mingma Gyalje Sherpa, de l'équipe de secours de l'association nationale des guides de montagne du Népal. "Le temps n'a pas été si bon que ça. Nous reviendrons là-bas demain pour les chercher", a-t-il dit.

Le président de cette association, Ang Norbu Sherpa, désormais en charge des opérations, était lundi en route pour la région. Un officier de liaison de la police locale a également été dépêché sur place pour évaluer la situation.

- "SMS enthousiaste"-

Les trois disparus font partie d'un groupe arrivé fin septembre dans la région du Khumbu (région de l’Everest), pour gravir plusieurs sommets entre 5 et 6 000 mètres d'altitude, au sud de l'Ama Dablam (6.814 m).

Selon le Dauphiné Libéré, Thomas Arfi est aspirant-guide. "Venu à l'alpinisme par l'escalade", ce Niçois travaille dans le Mercantour et encadrait ses deux compagnons d'infortune: Gabriel Miloche, un ingénieur natif de Briançon, revenu "plus fort et motivé" après une chute dans les Ecrins qui l'a grièvement blessé en 2017, et Louis Pachoud, de Chambéry (Savoie), qui vit "la montagne entre pratique amateur forte et pratique professionnelle sur mesure".

Partis le 24 octobre, les trois jeunes Français avaient entamé leur ascension le 26 après avoir effectué une journée de repérage de la face. 

"A 17H11, ils envoient un SMS enthousiaste depuis leur bivouac dans la face via leur téléphone satellite à l’autre partie du groupe. Ce message sera leur dernière communication", a détaillé la FFCAM.

"Durement éprouvés" par cette disparition, les cinq autres membres de l’équipe du GEAN, seront "rapatriés en France d’ici quelques jours", selon la même source. 

Un responsable du ministère népalais du tourisme a affirmé que ces alpinistes n'avaient pas requis l'autorisation nécessaire pour cette ascension, une affirmation rejetée par Pralhad Chapagain, de Holiday Himalaya Trek and Expedition, l'agence en charge de cette expédition.

Depuis sa création en 1991, le GEAN a formé plusieurs générations d'alpinistes français. 

Ces événements se produisent alors que le Népal a rouvert ses portes en septembre aux touristes, dispensant de quarantaine ceux qui sont vaccinés. La pandémie de Covid-19 a contraint ce petit pays de 30 millions d'habitants à mettre totalement à l'arrêt son industrie de la montagne, ce qui a plombé son économie, très dépendante du tourisme.


Canicule: 17 départements toujours en vigilance orange jeudi et vendredi

La région Rhône-Alpes, le pourtour méditerranéen et la Corse subissent toujours de fortes chaleurs avec 17 départements en vigilance orange canicule jusqu'à vendredi, a indiqué Météo-France, bien que l'air soit devenu plus respirable sur une large partie du pays. (AFP)
La région Rhône-Alpes, le pourtour méditerranéen et la Corse subissent toujours de fortes chaleurs avec 17 départements en vigilance orange canicule jusqu'à vendredi, a indiqué Météo-France, bien que l'air soit devenu plus respirable sur une large partie du pays. (AFP)
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  • "En cette fin de nuit, les températures ont baissé de manière significative en dessous des 20°C sur une moitié nord-ouest du pays, tandis qu'elles sont encore souvent comprises entre 20 et 25°C en plaine au sud d'une ligne La Rochelle-Strasbourg"
  • La majeure partie du territoire a connu mercredi la dernière journée d'un épisode de canicule qui restera dans les annales par sa précocité, sa durée et ses records de températures

PARIS: La région Rhône-Alpes, le pourtour méditerranéen et la Corse subissent toujours de fortes chaleurs avec 17 départements en vigilance orange canicule jusqu'à vendredi, a indiqué Météo-France, bien que l'air soit devenu plus respirable sur une large partie du pays.

Les départements qui restent concernés par la vigilance orange sont le Rhône, la Haute-Savoie, la Savoie, l'Isère, la Drôme, l'Ardèche, le Vaucluse, le Gard, les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône, l'Hérault, l'Aude, les Pyrénées-Orientales ainsi que les deux départements de Corse.

"Jeudi et vendredi, les très fortes chaleurs vont progressivement se restreindre au quart sud-est de la France, où les maximales atteindront encore 32 à 36°C, voire ponctuellement jusqu'à 38°C", indique le service météorologique dans son dernier bulletin.

"En cette fin de nuit, les températures ont baissé de manière significative en dessous des 20°C sur une moitié nord-ouest du pays, tandis qu'elles sont encore souvent comprises entre 20 et 25°C en plaine au sud d'une ligne La Rochelle-Strasbourg", ajoute Météo-France.

La majeure partie du territoire a connu mercredi la dernière journée d'un épisode de canicule qui restera dans les annales par sa précocité, sa durée et ses records de températures.

 


Les Français détenus en Iran inculpés d'espionnage pour Israël

Jusqu'à présent, l'Iran a indiqué que les deux Français étaient accusés d'espionnage mais il n'a jamais révélé pour quel pays précisément. Téhéran n'a pas encore confirmé si de nouvelles accusations avaient été portées contre eux. (AFP)
Jusqu'à présent, l'Iran a indiqué que les deux Français étaient accusés d'espionnage mais il n'a jamais révélé pour quel pays précisément. Téhéran n'a pas encore confirmé si de nouvelles accusations avaient été portées contre eux. (AFP)
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  • "Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils ont vu un juge qui a confirmé ces trois chefs d'inculpation", a déclaré la soeur de Cécile, Noémie Kohler
  • "On ignore quand (ils leur ont été notifiés). Mais ils n'ont toujours pas accès à des avocats indépendants"

PARIS: Les Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans, sont inculpés pour "espionnage pour le Mossad", le service de renseignement extérieur israélien, pour "complot pour renverser le régime" et "corruption sur terre", ont indiqué à l'AFP une source diplomatique occidentale et l'entourage des détenus.

"Nous avons été informés de ces accusations", a indiqué mercredi soir cette source diplomatique, ajoutant que ces accusations étaient "infondées".

"Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils ont vu un juge qui a confirmé ces trois chefs d'inculpation", a déclaré la soeur de Cécile, Noémie Kohler. "On ignore quand (ils leur ont été notifiés). Mais ils n'ont toujours pas accès à des avocats indépendants", a-t-elle déploré lors d'un entretien avec l'AFP au lendemain d'une visite consulaire du chargé d'affaires de l'ambassade de France à Téhéran.

Chacun de ces trois chefs d'inculpation est passible de la peine de mort.

Jusqu'à présent, l'Iran a indiqué que les deux Français étaient accusés d'espionnage mais il n'a jamais révélé pour quel pays précisément. Téhéran n'a pas encore confirmé si de nouvelles accusations avaient été portées contre eux.

La prison d'Evine, où étaient détenus jusque récemment les deux Français, a été bombardée par Israël le 23 juin, faisant 79 morts selon Téhéran qui a annoncé avoir déplacé depuis certains détenus, sans préciser lesquels.

"Ces motifs d'inculpation, s'ils sont confirmés, sont totalement infondés", a réagi une source diplomatique française interrogée par l'AFP. "Cécile Kohler et Jacques Paris sont innocents. Aucune sentence ne nous a été communiquée et à notre connaissance n'a été prononcée", a-t-elle ajouté.

Mardi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, qui martèle que leur libération est une priorité pour la France, avait annoncé que les deux Français dont on était sans nouvelles depuis cette frappe, avaient reçu la visite d'un diplomate français.

La visite consulaire, qui s'est tenue à Bozorg, un pénitencier du sud de la capitale, a duré 35 minutes, "sous haute surveillance en présence de gardes", a précisé Noémie Kohler. "Pour la première fois, Cécile et Jacques étaient ensemble lors de cette visite (...) mais rien ne nous indique que ce soit leur lieu de détention" actuel, a-t-elle également expliqué.

Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans originaire de l'est de la France et son compagnon Jacques Paris, 72 ans, ont été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d'un voyage touristique en Iran.

Paris et les autres chancelleries européennes dont des ressortissants sont détenus en Iran accusent Téhéran de pratiquer la "diplomatie des otages", pour peser notamment dans les très sensibles discussions sur le nucléaire iranien, dans l'impasse depuis des années, et obtenir une levée des sanctions.

 "Péril de mort" 

Les relations entre l'Iran et la France sont particulièrement tendues, alors que Téhéran reproche aux Occidentaux l'absence de condamnation des frappes israéliennes.

Lors du bombardement sur Evine, "ils ont entendu trois frappes qui ont fait trembler les murs de leur cellule", a raconté Noémie Kohler en se basant sur le compte-rendu de la visite consulaire que lui a transmis le Quai d'Orsay. "Ils ont vu des prisonniers, notamment des co-détenus de Jacques qui avaient été blessés (...) mais eux n'ont pas été blessés".

La Française a alors été transférée à la hâte avec d'autres prisonniers, sans pouvoir emmener d'affaires personnelles, à la prison de Qarchak, où elle est restée 24 heures, selon sa soeur.

Puis, "on lui a bandé les yeux et on l'a emmenée dans un autre lieu de détention qu'on ne connaît pas. Elle-même ne sait pas où il se situe", a-t-elle ajoutant. "Ca a été assez violent et traumatisant".

"Cécile ne dort plus depuis les bombardements (...) Elle a très peur que cela recommence", a poursuivi Noémie Kohler, dont le dernier contact téléphonique avec sa sœur remonte au 28 mai.

Quant à Jacques Paris, il a été transféré dans un lieu également inconnu, "tout seul dans une cellule. Il n'a pas de meubles. Donc il continue à dormir à même le sol", a ajouté Noémie Kohler.

"Il ne dispose toujours pas de lunettes adaptées à sa vue et il souffre énormément de l'absence de visibilité", a-t-elle ajouté.

La jeune femme s'est dite "extrêmement inquiète sur leur état psychique", sur "ce double péril de mort (...) la reprise des bombardements et cette condamnation à mort qui leur pend au-dessus de la tête".


Violences à l'école: la commission parlementaire appelle à agir face à un «Etat défaillant»

Des "monstruosités" et un "Etat défaillant": la commission parlementaire sur les violences en milieu scolaire, lancée après le scandale Bétharram, a dressé mercredi le tableau sombre d'une "réalité largement occultée" et recommandé 50 mesures pour agir, estimant que "nous sommes à un moment charnière". (AFP)
Des "monstruosités" et un "Etat défaillant": la commission parlementaire sur les violences en milieu scolaire, lancée après le scandale Bétharram, a dressé mercredi le tableau sombre d'une "réalité largement occultée" et recommandé 50 mesures pour agir, estimant que "nous sommes à un moment charnière". (AFP)
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  • "Ces violences à l'école ont eu lieu dans toute la France, dans des centaines d'établissements, avec des milliers de victimes pendant des années", a déclaré Violette Spillebout sur France Inter. "On peut dire que c'était systémique"
  • "Le constat que l'on fait (...) c'est qu'il y a eu une inaction de l'Etat", a-t-elle encore dit. "On est à un moment charnière" où "nous pourrons, je pense, changer les choses"

PARIS: Des "monstruosités" et un "Etat défaillant": la commission parlementaire sur les violences en milieu scolaire, lancée après le scandale Bétharram, a dressé mercredi le tableau sombre d'une "réalité largement occultée" et recommandé 50 mesures pour agir, estimant que "nous sommes à un moment charnière".

A l'issue de trois mois d'auditions, les rapporteurs, Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance) ont listé un arsenal de propositions face à ce que la présidente de la commission, Fatiha Keloua Hachi, qualifie dans son avant-propos de "monstruosités" auxquelles "des enfants, partout en France" ont été livrés.

"Ces violences à l'école ont eu lieu dans toute la France, dans des centaines d'établissements, avec des milliers de victimes pendant des années", a déclaré Violette Spillebout sur France Inter. "On peut dire que c'était systémique".

"Le constat que l'on fait (...) c'est qu'il y a eu une inaction de l'Etat", a-t-elle encore dit. "On est à un moment charnière" où "nous pourrons, je pense, changer les choses".

Dans le rapport, les recommandations des députés sont regroupées en cinq axes. Parmi celles-ci: reconnaître "la responsabilité de l'Etat pour les carences" ayant permis ces violences et créer un "fonds d'indemnisation et d'accompagnement des victimes".

"François Bayrou, le 15 février, nous a assuré qu'il créerait ce fonds. Nous sommes le 2 juillet. Nous n'avons toujours rien", a déploré sur RTL Alain Esquerre, porte-parole d'un collectif d'anciens élèves de Bétharram.

Les députés veulent aussi lancer une mission parlementaire transpartisane chargée de propositions pour "rendre imprescriptibles certaines infractions commises sur les mineurs". "C'est un vœu extrêmement fort chez l'ensemble des victimes", a commenté Mme Spillebout.

"Actes de torture" 

Sur les volets contrôles et inspections, ils préconisent des contrôles "chaque année" dans les établissements avec internats du primaire et "au maximum tous les trois ans" dans le secondaire (collèges et lycées). Pour les établissements privés, ils demandent "au moins un contrôle périodique complet" tous "les cinq ans au plus".

Pour protéger les élèves, ils proposent, entre autres, de "procéder à un contrôle de l'honorabilité" du personnel et des bénévoles, "au moment de leur recrutement puis tous les trois ans". Ils plaident aussi pour "lever systématiquement le secret" de la confession s'il "porte sur des faits de violences commis sur un mineur de moins de 15 ans".

Ils demandent en outre à "mettre en place une cellule nationale" pour recueillir les signalements venant d'adultes, dédiée "aux personnels et représentants de parents d'élèves" en dehors de la voie hiérarchique.

Parallèlement à leurs recommandations, les rapporteurs dressent un bilan sombre, après avoir auditionné près de 140 personnes: celui de violences "largement occultées", qui persistent "dans tous les types d'établissements scolaires", et d'un "Etat défaillant" pour les contrôler, les prévenir et les traiter.

"Beaucoup des témoignages que nous avons reçus, je ne pouvais pas les imaginer", à souligné Paul Vannier sur France Inter.

"Je ne pouvais pas imaginer des actes de torture, des enfants à qui on injecte des piqûres d'eau, des enfants qu'on prive de sommeil, des enfants qu'on prive de nourriture pour les punir dans des jeux sadiques infinis durant des années et des années, et ravageant des vies tout entières...".

 "Défaut d'action" 

La commission d'enquête n'épargne pas le Premier ministre, qui était ministre de l'Education au moment des premières révélations sur Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques).

Les députés pointent un "défaut d'action" de François Bayrou à l'époque, qui a pu laisser les violences "perdurer", alors qu'il était "informé" et "avait les moyens" d'agir.

Fatiha Keloua Hachi fustige aussi les attaques lancées par François Bayrou, lors de son audition devant la commission, contre l'ex-professeure de Bétharram Françoise Gullung, qu'il a accusée d'avoir "affabulé". Des attaques "particulièrement inacceptables de la part du Premier ministre", dit-elle.

Les rapporteurs évoquent à Notre-Dame-de-Bétharram "un véritable déchaînement de violences". La violence "était - pour partie au moins - institutionnalisée" dans cet établissement, indiquent-ils, avec "une communauté de notables au soutien indéfectible", dont des "membres du gouvernement".

Les députés décrivent les mêmes "logiques à l'oeuvre" dans d'autres établissements, dont des "violences institutionnalisées sous prétexte d'excellence pédagogique".

Pour eux, ces mécanismes étaient "accentués dans l'enseignement catholique", du fait d'un "modèle éducatif explicitement plus strict, s'appuyant sur de nombreux internats" et d'une "loi du silence particulièrement prégnante".

Aujourd'hui, ces violences sont "encore invisibilisées" dans l'enseignement public, et persistent de façon "préoccupante" dans l'enseignement privé, "notamment catholique", disent-ils.

Les rapporteurs déplorent de la part de l'Etat des contrôles "quasi-inexistants" et une prévention et des signalements "lacunaires".

Les outils de signalement sont "épars, opaques, inadaptés" et ne permettent pas "un suivi correct", écrivent-t-ils, appelant l'Education nationale à "prendre ses responsabilités".