L'interdiction d'utiliser WeChat aux Etats-Unis suspendue par une juge

L'application WeChat sur l'Apple Store (AFP)
L'application WeChat sur l'Apple Store (AFP)
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Publié le Dimanche 20 septembre 2020

L'interdiction d'utiliser WeChat aux Etats-Unis suspendue par une juge

  • Le département du Commerce avait annoncé vendredi qu'il interdirait, au nom de la sécurité nationale, le téléchargement dans le pays d'une des applications les plus populaires en Chine
  • « Même si elle était techniquement disponible aux Américains l'ayant déjà téléchargée, l'application leur aurait probablement été inutile »

WASHINGTON : Dernier épisode en date dans la saga sur le sort des applications TikTok et WeChat aux Etats-Unis: les restrictions qui devaient empêcher à partir de dimanche l'utilisation normale de WeChat, du groupe chinois Tencent, ont été temporairement suspendues par une juge.

Le département du Commerce avait annoncé vendredi qu'il interdirait, au nom de la sécurité nationale, le téléchargement dans le pays d'une des applications les plus populaires en Chine.

Il avait aussi proscrit l'utilisation de l'application, utilisée par quelque 19 millions d'utilisateurs sur le sol américain pour la messagerie, les achats, les paiements et d'autres services, pour tout transfert financier et empêché tout service de support technique à WeChat.

En gros, « même si elle était techniquement disponible aux Américains l'ayant déjà téléchargée, l'application leur aurait probablement été inutile », a résumé la juge Laurel Beeler dans une décision consultée par l'AFP.

Les restrictions avaient été contestées en justice par un groupe d'utilisateurs, selon qui elles auraient fortement affecté les relations aussi bien professionnelles que personnelles au sein de la communauté sinophone aux Etats-Unis.

De nombreux usagers de WeChat s'inquiétaient de ne plus pouvoir communiquer avec leurs proches de part et d'autre du Pacifique.

Les plaignants ont démontré que la décision du département du Commerce posait de « sérieuses questions » sur le respect du premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression, a estimé la juge.

« WeChat est dans les faits le seul moyen de communication pour de nombreux membres de la communauté, non seulement parce que la Chine interdit d'autres applications, mais aussi parce que les locuteurs chinois ayant une maîtrise limitée de l'anglais n'ont pas d'autre choix que WeChat », a-t-elle souligné.

Le département du Commerce n'avait pas dans l'immédiat répondu aux sollicitations de l'AFP sur ce qu'il comptait faire.

Accord pour TikTok

L'interdiction de téléchargement annoncée vendredi concernait aussi la populaire application de courtes vidéos TikTok, utilisée par 100 millions de personnes aux Etats-Unis.

Mais cette dernière a été repoussée samedi soir au 27 septembre dans la mesure où TikTok est parvenue à un accord sur la gestion de ses activités aux Etats-Unis avec Oracle et Walmart ayant reçu le feu vert du président américain.

Donald Trump affirme depuis des semaines, sans avoir rendu publics des éléments de preuve, que TikTok espionne pour le compte de Pékin et il avait donné à sa maison mère basée en Chine, ByteDance, jusqu'à dimanche pour céder les activités de TikTok sur le sol américain à une entreprise « made in USA ».

L'accord annoncé samedi doit encore être finalisé par les entreprises impliquées et approuvé par un comité de sécurité nationale du gouvernement américain.

Le département du Commerce avait justifié sa décision vendredi en estimant que « le Parti communiste chinois a démontré qu'il avait les moyens et l'intention d'utiliser ces applications pour menacer la sécurité nationale, la politique étrangère et l'économie des Etats-Unis ».

Il avait aussi affirmé dans un décret début août que WeChat récupérait « les données des visiteurs chinois aux Etats-Unis (...), ce qui permet au Parti communiste chinois d'espionner des citoyens chinois qui profitent peut-être des avantages d'une société libre pour la première fois de leur vie ».

Pour la juge Beeler toutefois, les preuves de menace pour la sécurité nationale liées spécifiquement à WeChat « sont modestes ».

La Chine avait réagi vivement aux menaces d'interdiction de téléchargement de TikTok et WeChat en dénonçant samedi « l'intimidation » des Etats-Unis et en instaurant un mécanisme lui permettant de restreindre les activités d'entreprises étrangères.

Contre une « liste d'entités non fiables » - dont les noms n'ont pas été rendus publics - Pékin prévoit des sanctions potentielles allant d'amendes à la restriction d'activités ou d'entrée de matériel et de personnel en Chine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.