Pourquoi le monde a besoin d’un nouvel agenda « vert »

Les mégalopoles étouffent sous les nuages de pollution ( Photo fournie)
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Publié le Dimanche 20 septembre 2020

Pourquoi le monde a besoin d’un nouvel agenda « vert »

  • Antonio Guterres, a organisé un « Moment des objectifs de développement durable » virtuel avec des dirigeants politiques et des entrepreneurs du monde entier
  • Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’une nouvelle génération d’accords environnementaux qui soient plus robustes, ambitieux, inclusifs et, enfin, plus efficaces

L’environnement sera au devant de la scène lors des réunions virtuelles des dirigeants du monde organisées par l’ONU cette semaine, mais il est clair que les processus mondiaux pour mettre le monde sur une voie plus durable nécessitent une sérieuse injection d’urgence  politique.

Le fait que les émissions de gaz à effet de serre augmentent, que la déforestation s’accélère et que la biodiversité disparaît à un rythme alarmant a été abordé vendredi, lorsque le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a organisé un « Moment des objectifs de développement durable » virtuel avec des dirigeants politiques et des entrepreneurs du monde entier. Lors de son exposé sur sa « vision d'une décennie d'action et une meilleure récupération de la COVID-19 », Guterres a reconnu que notre réponse collective avait été limitée et que cela devait changer.

Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’une nouvelle génération d’accords environnementaux qui soient plus robustes, ambitieux, inclusifs et, enfin, plus efficaces. Les gouvernements ont traditionnellement dirigé le processus de négociation de l’ONU, mais ils ne peuvent pas tout faire par eux-mêmes, étant donné l'ampleur monumentale du défi, et d'autres acteurs des secteurs public, privé et tiers doivent maintenant entrer dans l’arène pour assurer la livraison de ce qui est nécessaire.

Premièrement, les ministères de l’Energie, de l’Economie et des Finances empêchent souvent les  ministres de l’Environnement de souscrire à des engagements ambitieux. Il suffit de regarder l'évolution des priorités des politiques environnementales lors de la dernière crise financière à partir de 2008 pour voir à quelle vitesse les priorités traditionnelles à court terme prévalent. Un consensus politique national plus large doit être atteint, impliquant les secteurs privé et tiers.

Deuxièmement, les gouvernements changent. Les engagements pris par une administration peuvent être rapidement effacés après des élections.

Troisièmement, il n'y a pas d'application crédible d'accords juridiquement contraignants à l'échelle mondiale. Aucun pays n'a fait face à des sanctions prohibitives pour ne pas avoir mis en œuvre la réduction promise des émissions de gaz à effet de serre ou du taux de déforestation.

Ceci montre qu’une nouvelle manière d’aborder ces questions est absolument nécessaire ; une approche qui construit une compréhension commune, crée un soutien politique national pour l'action à travers les divisions politiques, réduit le risque de renversement des engagements après les élections et augmente les perspectives de mise en œuvre.

Une façon d'y parvenir serait de se concentrer davantage sur le passage des accords mondiaux à la législation nationale, en particulier les exigences visant à inscrire dans les lois nationales, dans un délai déterminé, les engagements pris dans le cadre de processus supranationaux. La législation nationale, en particulier lorsqu'elle est soutenue par des politiciens de diverses tendances, est plus durable qu'un engagement pris lors des forums mondiaux. Dans la plupart des pays, sinon dans tous, le respect des lois nationales est plus fort que celui des engagements mondiaux, car le non-respect de la législation nationale expose les gouvernements à des poursuites judiciaires.

Cela a des implications claires sur la manière dont les processus environnementaux mondiaux sont construits. Avec une approche différente de ces négociations, il y a une opportunité pour une nouvelle génération d'accord mondial d'émerger sur les bases solides de la législation nationale.

Des lois nationales efficaces ne sont possibles que si les législateurs sont intégrés aux négociations formelles. Jusqu'à présent, leur participation aux négociations de l'ONU sur le changement climatique, par exemple, est mitigée.

L’environnement sera au-devant de la scène lors des réunions virtuelles des dirigeants du monde organisées par l’ONU cette semaine, mais il est clair que les processus mondiaux pour mettre le monde sur une voie plus durable nécessitent une sérieuse injection d’urgence  politique.

Andrew Hammond

Certains pays (le Brésil et l’Allemagne, par exemple) permettent aux législateurs de faire partie des délégations officielles des pays aux processus de l’ONU, alors que d’autres (le Royaume-Uni, par exemple) excluent les députés de ces délégations ; s'ils y participent, ils sont classés comme observateurs, un statut comparable à celui des étudiants ou des groupes de campagne, avec un accès limité aux véritables négociations. C’est loin d’être le meilleur moyen d’assurer une réponse nationale efficace, avec un large soutien politique et un fondement juridique, au processus international.

Ce n’est pas un appel pour qu’un autre groupe se joigne à la table des négociations mais plutôt pour reconnaître que, pour qu'une nouvelle génération d'accords environnementaux de l’ONU réussisse, il est impératif de faire participer la circonscription qui a la légitimité et l'autorité de créer les structures de gouvernance nationales nécessaires.

Les avantages d'une participation totale des législateurs ne s'arrêtent pas aux lois elles-mêmes. Des législateurs bien informés sont mieux placés pour superviser efficacement la mise en œuvre de la législation nationale, renforçant ainsi les chances de respecter les engagements pris lors des forums internationaux.

Il est donc certainement temps  pour la communauté internationale de reconnaître l’importance des législateurs et des lois nationales. D’abord, inclure une exigence selon laquelle tous les pays doivent inscrire dans leurs lois nationales leurs engagements dans les lois environnementales mondiales dans un délai déterminé (par exemple 24 mois) après la conclusion des accords.

Ensuite, exiger que les législateurs clés fassent partie des délégations officielles des pays aux négociations de l'ONU sur le développement durable, ou créer une nouvelle catégorie spéciale d'accréditation pour les législateurs afin de leur permettre d'accéder aux négociations pour pouvoir mieux s'acquitter de leurs responsabilités de contrôle et de gouvernance.

Enfin, les structures de gouvernance nationale sur l’environnement devraient également être renforcées par l'obligation des chefs de gouvernement, des ministres concernés et des négociateurs principaux de rendre compte à leurs assemblées législatives. Cela devrait être entrepris à la fois sur les positions nationales entrant dans les négociations et sur les rapports sur les résultats. De plus, les parlements devraient être au centre des débats nationaux impliquant les principales parties prenantes pour se concerter sur la nature des réponses nationales respectives.

Le moment est venu pour une nouvelle génération d’accords internationaux  qui exploitent mieux le pouvoir des législateurs nationaux. Si les législateurs sont correctement engagés, ils peuvent, aux côtés d'autres acteurs du secteur privé et tiers, contribuer à jeter les bases d'un véritable développement durable mondial pour des milliards de personnes à travers le monde dans les décennies à venir.

Andrew Hammond est un associé LSE IDEAS à la London Schoool of Economics.

NDLR : L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.