Les Etats-Unis «absolument» capables de défendre Taïwan, selon le plus haut gradé américain

Pékin considère Taïwan comme une de ses provinces en attente de réunification avec le reste du pays, par la force si nécessaire (Photo, AFP).
Pékin considère Taïwan comme une de ses provinces en attente de réunification avec le reste du pays, par la force si nécessaire (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 03 novembre 2021

Les Etats-Unis «absolument» capables de défendre Taïwan, selon le plus haut gradé américain

  • Questionné sur le risque à court terme d'une attaque de Taïwan par la Chine, le plus haut gradé américain a estimé que ce n'était «pas probable» dans les 24 prochains mois
  • Les passes d'armes se sont multipliées ces dernières semaines entre les Etats-Unis et la Chine sur le sort de cette île de 23 millions d'habitants

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont "absolument les capacités" de défendre Taïwan face à la Chine si nécessaire, a déclaré mercredi le chef d'état-major américain, Mark Milley.

Questionné au cours d'une conférence du centre de réflexion Aspen Security Forum sur le risque à court terme d'une attaque de Taïwan par la Chine, le plus haut gradé américain a estimé que ce n'était "pas probable" dans les 24 prochains mois.

"Cela dit, les Chinois sont clairement et sans ambiguïté en train de se doter des capacités nécessaires pour donner des options à la direction du pays si elle le souhaite à l'avenir", a-t-il ajouté.

Alors qu'on lui demandait si les Etats-Unis étaient capables de défendre l'île située à moins de 200 km des côtes chinoises, il a assuré: "Nous avons absolument les capacités, il n'y a aucun doute". Mais il a ajouté que les Etats-Unis souhaitaient avant tout "une solution pacifique" à tout différend entre Taïwan et la Chine.

Le chef d'état-major américain s'est bien gardé de se prononcer sur l'utilité ou non de revenir sur la politique de longue date des Etats-Unis dite "d'ambiguïté stratégique", en vertu de laquelle Washington aide Taïwan à construire et renforcer sa défense mais sans promettre explicitement de venir à son aide en cas d'attaque.

"En ce moment c'est notre politique, et ça va continuer pour l'instant", a-t-il dit.

Les passes d'armes se sont multipliées ces dernières semaines entre les Etats-Unis et la Chine sur le sort de cette île de 23 millions d'habitants, qui dispose de son propre gouvernement, monnaie, armée, mais que Pékin considère comme une de ses provinces en attente de réunification avec le reste du pays, par la force si nécessaire.

Interrogé sur la possibilité d'une intervention militaire américaine pour défendre Taïwan en cas d'attaque de la Chine, le président Joe Biden a répondu le mois dernier par l'affirmative: "Oui, nous avons un engagement en ce sens", avait-il déclaré.

Ces propos paraissaient contredire l'"ambiguïté stratégique" des Etats-Unis, et la Maison Blanche avait par la suite assuré que sa politique à l'égard de Taïwan n'avait pas changé: les Etats-Unis reconnaissent depuis 1979 la Chine communiste, au détriment de Taïwan, mais le Congrès américain impose parallèlement de fournir des armes à l'île pour sa défense.

Le général Milley a jugé que la montée en puissance de la Chine représentait un facteur déstabilisateur pour la planète.

"Nous entrons dans un monde tripolaire, avec les Etats-Unis, la Russie et la Chine comme grandes puissances", a-t-il dit. 

Avec trois acteurs au lieu de deux, "on a davantage de complexité", a-t-il ajouté. Et avec l'arrivée des technologies comme l'intelligence artificielle, les missiles hypersoniques et la militarisation de l'espace, "nous entrons dans un monde qui à mon avis est potentiellement beaucoup plus instable d'un point de vue stratégique" que pendant les 60 dernières années.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.