GLASGOW: Une coalition de sociétés financières gérant 130 000 milliards de dollars américains (1 dollar américain = 0,86 euro) s'est engagée mercredi à œuvrer pour atteindre zéro émission nette et à mettre la lutte contre le changement climatique au centre de son travail.
Une annonce faite lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP26 en Écosse engage ses signataires, qui représentent environ 40% des capitaux mondiaux, à assumer une «part équitable» de l'effort visant à sevrer le monde des combustibles fossiles.
Mais la manière exacte de respecter ces engagements, en particulier dans le monde en développement, est encore en cours d'élaboration. Notamment parce qu’il faudra beaucoup d'argent.
L'un des principaux objectifs des discussions de la COP26 est d'obtenir suffisamment de promesses de réduction d’émissions de gaz à effet de serre – principalement dues à la combustion de charbon, de pétrole et de gaz – afin de maintenir l'augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius.
Le président de la COP26, Alok Sharma, a affirmé qu'il y avait un «grand élan» de la part du secteur privé.
Il a toutefois reconnu que les gouvernements des pays riches n'avaient pas honoré leur engagement clé d'aider les pays pauvres à rendre leurs réseaux énergétiques plus écologiques et à faire face aux sécheresses et aux inondations de plus en plus extrêmes.
L'envoyé des Nations unies pour le climat, Mark Carney, qui a réuni l’Alliance financière de Glasgow pour l’objectif zéro émission nette, a évalué à 100 000 milliards de dollars la somme nécessaire au cours des trois prochaines décennies, en insistant que le secteur financier devait trouver des moyens de mobiliser des fonds privés pour faire des efforts bien au-delà de ce que les États peuvent faire seuls.
«L'argent est là, mais cet argent a besoin de projets alignés sur le zéro net et (ensuite) il y a un moyen de transformer cela en un cercle vertueux très puissant. Et c’est là que réside le défi», a déclaré l'ancien gouverneur de la Banque d'Angleterre lors du sommet.
Kristalina Georgieva, directrice du Fonds monétaire international, a signalé qu'il était crucial d'intégrer les données climatiques dans les rapports macroéconomiques quotidiens.
Le gouverneur de la banque centrale de Chine, Yi Gang, a déclaré que Pékin travaillait sur un nouveau mécanisme de politique monétaire visant à fournir des fonds bon marché aux institutions financières pour soutenir les projets verts, et que la Banque populaire de Chine et l'UE devraient bientôt publier une définition commune de l'investissement écologique.
Le vice-président du Conseil mondial de stabilité financière, le président de la banque centrale néerlandaise, Klaas Knot, a estimé qu'une norme minimale mondiale obligatoire pour la divulgation des risques climatiques était désormais nécessaire, tant pour la stabilité financière que pour la fourniture de financements durables.
Alliance de marchés
L'envoyé américain pour le climat, John Kerry, près de trois douzaines de grandes entreprises, dont Apple et Amazon, et le Forum économique mondial lancent une alliance dans le but de créer un marché pour les technologies générant de faibles niveaux de dioxyde de carbone.
La First Movers Coalition a annoncé mercredi son objectif d'aider les entreprises à établir leurs plans d'achat de manière à «créer une nouvelle demande du marché pour les technologies à faible émission de carbone», a soutenu le Forum économique mondial.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com







