L'anxiété climatique, ce nouveau mal qui ronge les jeunes

Jennifer Uchedu, écoféministe nigériane, communicatrice en matière de développement durable et fondatrice de SustyVibes, pose pour un portrait à Ogudu, Lagos, le 31 octobre 2021. Jennifer fera partie d'un panel discutant de la recherche sur l'anxiété climatique et de ce que nous savons du fardeau des troubles mentaux. maladie dans des endroits actuellement touchés par le changement climatique lors de la COP26 à Glasgow. (Photo, AFP)
Jennifer Uchedu, écoféministe nigériane, communicatrice en matière de développement durable et fondatrice de SustyVibes, pose pour un portrait à Ogudu, Lagos, le 31 octobre 2021. Jennifer fera partie d'un panel discutant de la recherche sur l'anxiété climatique et de ce que nous savons du fardeau des troubles mentaux. maladie dans des endroits actuellement touchés par le changement climatique lors de la COP26 à Glasgow. (Photo, AFP)
Sur cette photo prise le 26 octobre 2021, Sohanur Rahman, militant volontaire pour le climat d'une organisation de jeunesse bangladaise de sensibilisation et participant à la prochaine conférence COP27, pose pour une photo dans son bureau de Barisal, au Bangladesh. (Photo, AFP)
Sur cette photo prise le 26 octobre 2021, Sohanur Rahman, militant volontaire pour le climat d'une organisation de jeunesse bangladaise de sensibilisation et participant à la prochaine conférence COP27, pose pour une photo dans son bureau de Barisal, au Bangladesh. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 05 novembre 2021

L'anxiété climatique, ce nouveau mal qui ronge les jeunes

  • Des chercheurs ont mis en garde contre la vulnérabilité particulière des enfants et des jeunes, qui contemplent un avenir marqué par des vagues de chaleur accablantes, des tempêtes dévastatrices et la montée des océans
  • Près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré aux chercheurs que leurs craintes concernant le changement environnemental affectaient leur vie quotidienne

BEYROUTH : Lundi, au premier jour du sommet de la COP26 à Glasgow pour le climat, le secrétaire général de l'ONU a exhorté le monde à agir « pour sauver l’humanité » des catastrophiques impacts du réchauffement. "Il est temps de dire 'Assez'", avait lancé le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres devant environ 120 dirigeants de tous les continents et des milliers de délégués et d'observateurs pour la conférence qui doit durer jusqu’au 12 novembre. "Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone », avait-il ajouté.

En effet, six ans après la COP21, au terme de laquelle avait été signé l'Accord de Paris qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement à +1,5°C à la fin du siècle, les Etats doivent réhausser leurs ambitions car les experts de l’ONU ont mis en garde contre le risque d'atteindre +1,5°C autour de 2030. A ce rythme, les engagements climat des Etats mènent vers un réchauffement catastrophiques de 2,7°C. 

Conséquence? 75% des jeunes de 16 à  25 ans jugent l’avenir "effrayant" et la moitié d’entre eux n’ont tout simplement plus foi en l’humanité. Ces chiffres loin d’être optimistes été rapportés dans une vaste étude menée auprès de 10.000 sondés originaires de dix pays et publiée dans The Lancet Planetary Health. Face à la crise climatique qui s’amplifie, la désillusion est grande chez les adolescents et les jeunes adultes. Elle se symbolise aujourd’hui par le concept d’éco-anxiété, qui parle à de plus en plus de personnes, aussi bien en France qu’ailleurs. 

Comme d'autres formes d'angoisses, ce phénomène peut avoir un impact concret sur le quotidien des personnes qui en sont victimes, et aggraver d'autres troubles de la santé mentale déjà existants.

Des chercheurs ont mis en garde contre la vulnérabilité particulière des enfants et des jeunes, qui contemplent un avenir marqué par des vagues de chaleur accablantes, des tempêtes dévastatrices et la montée des océans. Et ces craintes ne sont pas injustifiées puisqu'il est scientifiquement démontré que le changement climatique est de nature à affecter la santé des êtres humains. 

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Un récent rapport dirigé par des chercheurs de l'université de Bath, au Royaume-Uni, portant sur 10.000 jeunes dans 10 pays, a révélé que 77% d'entre eux considéraient l'avenir comme effrayant en raison du changement climatique. 

Près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré aux chercheurs que leurs craintes concernant le changement environnemental affectaient leur vie quotidienne. 

« Ça me ronge »: témoignages de jeunes angoissés par le climat

 

"La crise climatique est pour moi une source de stress, un traumatisme, un cauchemar": Depuis qu'il a survécu, il y a plus de dix ans, au passage d'un puissant cyclone chez lui au Bangladesh, Sohanur Rahman, 24 ans se dit, comme de nombreux jeunes de sa génération, victime d'une "angoisse climatique".

"Ça me ronge de l'intérieur", confie Sohanur Rahman depuis la ville de Barisal, où il vit, la peur au ventre, frustré par le manque d'action politique.

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Son pays d'Asie du Sud Est est classé septième au rang de ceux les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes, et il craint pour ses parents qui vivent dans le village de Nathullabad qui a été rasé par le cyclone, en 2007.

«Impuissante »

"Je regarde l'avenir, et ce qui nous attend, et je ressens beaucoup de peur et d'angoisse. Et de la colère", confie à l'AFP Dominique Palmer, 22 ans, lors d'une manifestation pour le climat à Londres.

Elle assure se sentir "trahie" face à l'attentisme de dirigeants de la planète.

"Je me sens souvent très impuissante", confie-t-elle. "Jusqu'à ce que je sois de retour avec mes proches et que je recommence à militer."

Une adolescente kényane se bat pour un lac Victoria « limpide »

Sa grand-mère a connu un lac Victoria "limpide", il est aujourd'hui "sombre": cette profonde dégradation a poussé une adolescente kényane à militer pour l'environnement, transformant même en sacs les plantes invasives qui étouffent le coeur bleu de l'Afrique.

Les yeux de Rahmina Paulette, 15 ans à peine, pétillent lorsqu'elle parle de son engagement en faveur de la nature, dans les couloirs de la conférence climat COP26 de Glasgow (Ecosse) où elle est venue parfaire ses techniques de militantisme en multipliant les contacts

Surtout, elle est venue dénoncer les effets dévastateurs de la pollution et du changement climatique sur son pays, le Kenya, et le lac Victoria sur les rives duquel elle a grandi, dans la ville de Kisumu. 

Elle est aux premières loges pour constater comment, à son grand désespoir, ce plus grand lac d'Afrique que se partagent trois pays, souffre du changement climatique, de la pollution, de la surpêche ou encore de la très invasive jacinthe d'eau qui étouffe la vie aquatique. 

Autour d'elle, les gens sont directement affectés, relève-t-elle, évoquant aussi des inondations. 

Francisco Javier Vera, le grand petit militant écologiste 

Du haut de ses 12 ans et de son 1,40 mètre, le petit Colombien Francisco Javier Vera est déjà un grand militant écologiste. 

"Je crois que nous les enfants, contrairement aux gens qui disent que nous sommes l'avenir, incarnons le présent et avons une opinion et une voix comme citoyens", soutient-il dans un entretien à l'AFP, lunettes sur le nez et visage poupin. 

"Mais ils ne nous permettent pas de l'exprimer", ajoute-t-il avec passion, en parlant avec les mains. 

Pour preuve, montre-t-il autour de lui, il n'y a pratiquement pas d'adolescents dans les couloirs de la conférence. 

Francisco Javier Vera a été invité par l'Union européenne en tant qu'"ambassadeur de bonne volonté" du programme Euroclima, qui vise à soutenir des pays d'Amérique latine face au changement climatique. 

Aux dirigeants de la planète, le jeune Colombien demande "qu'ils "tiennent leurs promesses". 

Alors que nombreux analystes sont critiques quant à la possibilité que cette énième conférence sur le climat ait un impact concret, les jeunes, aux premières lignes, sont parmi les plus inquiets. En effet, face à la multiplication des crises climatiques de grande ampleur, des chercheurs ont mis un nom sur cette anxiété croissante liée au climat, en parlant d'éco-anxiété. L'"angoisse climatique" que de nombreux jeunes ressentent est définie par l'association des psychologues américains comme une peur "chronique d'une catastrophe environnementale".

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Une détresse qu'analyse Garret Barnwell, psychologue à Johannesburg, en Afrique du Sud: "Les enfants sont confrontés à ce monde en mutation. Ils éprouvent de la peur, de la colère, du désespoir, de l'impuissance".

La violence du changement climatique accentue également des injustices sociales préexistantes, explique-t-il.

Et quand les jeunes font part de leurs craintes à leurs aînés, ils se sentent souvent incompris, constate le psychologue.

Pour soigner ces maux, le psychologue recommande de la thérapie, mais estime que la meilleure des cures sera une action politique délibérée, qui apaisera les angoisses des plus jeunes. Car c'est justement cette action politique concrète qui manque, aux yeux de nombreux militants.


Russie: le suicide apparent d'un ministre sème la peur au sein de l'élite

Roman Starovoït avait été gouverneur de la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, avant d'être promu ministre à Moscou en mai 2024, trois mois avant que les troupes ukrainiennes ne prennent le contrôle d'une petite partie de ce territoire lors d'une offensive surprise. Une attaque qui avait été un revers pour le Kremlin. (AFP)
Roman Starovoït avait été gouverneur de la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, avant d'être promu ministre à Moscou en mai 2024, trois mois avant que les troupes ukrainiennes ne prennent le contrôle d'une petite partie de ce territoire lors d'une offensive surprise. Une attaque qui avait été un revers pour le Kremlin. (AFP)
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  • Si les circonstances de la mort de Roman Starovoït, âgé de 53 ans, restent floues, les médias russes ont évoqué une enquête pour corruption le visant, assurant qu'il devait être arrêté prochainement
  • Limogé par le président Vladimir Poutine, il s'est probablement donné la mort, selon les premiers résultats de l'enquête, qui est en cours

SAINT-PETERSBOURG: Le suicide probable du ministre russe des Transports, Roman Starovoït, annoncé peu après son limogeage lundi par Vladimir Poutine sur fond d'allégations de corruption, a profondément choqué l'élite politique, où chacun redoute de faire les frais de la chasse aux profiteurs.

Ses funérailles ont eu lieu vendredi dans un cimetière de Saint-Pétersbourg en présence de sa famille et de collègues, mais en l'absence de M. Poutine qui n'a pas non plus participé à la cérémonie d'adieu jeudi.

Si les circonstances de la mort de Roman Starovoït, âgé de 53 ans, restent floues, les médias russes ont évoqué une enquête pour corruption le visant, assurant qu'il devait être arrêté prochainement.

Limogé par le président Vladimir Poutine, il s'est probablement donné la mort, selon les premiers résultats de l'enquête, qui est en cours.

"C'est une grande perte pour nous, très inattendue. Nous sommes tous choqués", a déclaré à l'AFP Vassilissa, 42 ans, l'épouse d'un collègue de M. Starovoït, lors de la cérémonie de jeudi.

"Il était tellement actif, joyeux, il aimait énormément la vie. Je ne comprends pas comment cela a pu arriver", ajoute cette femme, les larmes aux yeux.

Après avoir déposé devant le cercueil de grands bouquets de roses rouges, des anciens collègues de M. Starovoït, en costumes sombres, sont repartis très vite dans leurs luxueuses voitures noires.

Dans une ambiance très lourde rappelant les funérailles dans le film culte "Le Parrain" de Francis Ford Coppola, d'autres personnes interrogées par les journalistes de l'AFP dans la foule ont refusé de parler.

"Bouc émissaire" 

Roman Starovoït avait été gouverneur de la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, avant d'être promu ministre à Moscou en mai 2024, trois mois avant que les troupes ukrainiennes ne prennent le contrôle d'une petite partie de ce territoire lors d'une offensive surprise. Une attaque qui avait été un revers pour le Kremlin.

Son successeur à la tête de cette région, Alexeï Smirnov, a lui été arrêté au printemps pour le détournement des fonds destinés à renforcer les fortifications à la frontière. Celle-là même que les Ukrainiens ont traversé facilement, pour n'être repoussés que neuf mois plus tard.

Les autorités "ont essayé de faire de lui (Roman Starovoït) un bouc émissaire", accuse auprès de l'AFP Andreï Pertsev, analyste du média indépendant Meduza, reconnu "indésirable" et interdit en Russie.

L'incursion ukrainienne "s'est principalement produite parce qu'il n'y avait pas assez de soldats pour protéger la frontière", mais c'était "plus facile de rejeter la faute sur un responsable civil", explique-t-il.

L'affaire Starovoït s'inscrit dans une vague récente de répression visant de hauts responsables soupçonnés de s'être enrichis illégalement pendant l'offensive russe en Ukraine. Et selon des analystes, si les scandales de corruption on toujours existé en Russie, la campagne militaire a changé les règles du jeu politique.

"Il existait des règles auparavant, selon lesquelles les gens savaient: une fois qu'ils montaient suffisamment haut, on ne les embêtait plus", estime M. Pertsev. "Mais elles ne fonctionnent plus."

"On ne vole pas" 

Alors que Vladimir Poutine promettait régulièrement de s'attaquer à la corruption - étant lui même accusé de s'être enrichi illégalement par ses détracteurs -, les rares arrestations médiatisées ont été davantage utilisées pour cibler des opposants ou résultaient de luttes internes entre les échelons inférieurs du pouvoir en Russie.

Depuis l'offensive en Ukraine lancée en février 2022, "quelque chose dans le système a commencé à fonctionner de manière complètement différente", souligne la politologue Tatiana Stanovaïa du Centre Carnegie Russie Eurasie, interdit en Russie en tant qu'organisation "indésirable".

"Toute action ou inaction qui, aux yeux des autorités, accroît la vulnérabilité de l'État face aux actions hostiles de l'ennemi doit être punie sans pitié et sans compromis", estime Mme Stanovaïa en définissant la nouvelle approche du pouvoir.

Pour le Kremlin, la campagne en Ukraine est une "guerre sainte" qui a réécrit les règles, confirme Nina Khrouchtcheva, professeure à The New School, une université de New York, et arrière-petite-fille du dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev.

"Pendant une guerre sainte, on ne vole pas (...) on se serre la ceinture et on travaille 24 heures sur 24", résume-t-elle.

Signe des temps, plusieurs généraux et responsables de la Défense ont été arrêtés pour des affaires de détournement de fonds ces dernières années. Début juillet, l'ancien vice-ministre de la Défense Timour Ivanov a été condamné à 13 ans de prison.

Cette ambiance, selon Mme Stanovaïa, a créé un "sentiment de désespoir" au sein de l'élite politique à Moscou, qui est peu susceptible de s'atténuer.

"À l'avenir, le système sera prêt à sacrifier des figures de plus en plus en vue," avertit-elle.

 


Un trafic de stupéfiants démantelé entre Espagne et France, 13 arrestations

reize personnes, dont le "donneur d'ordres" présumé, ont été arrêtées par des policiers qui ont démantelé un "important" trafic de drogues importées d'Espagne pour alimenter la région Auvergne-Rhône-Alpes, au terme d'une enquête de près de deux ans, a annoncé vendredi la police. (AFP)
reize personnes, dont le "donneur d'ordres" présumé, ont été arrêtées par des policiers qui ont démantelé un "important" trafic de drogues importées d'Espagne pour alimenter la région Auvergne-Rhône-Alpes, au terme d'une enquête de près de deux ans, a annoncé vendredi la police. (AFP)
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  • 2,4 tonnes de résine de cannabis ont été saisies par les enquêteurs de Office anti-stupéfiants (OFAST) de la police judiciaire de Lyon, qui ont mené ces opérations
  • Dans cette première phase, les 11 suspects ont été mis en examen et sont, depuis, en détention provisoire, selon la DIPN

LYON: Treize personnes, dont le "donneur d'ordres" présumé, ont été arrêtées par des policiers qui ont démantelé un "important" trafic de drogues importées d'Espagne pour alimenter la région Auvergne-Rhône-Alpes, au terme d'une enquête de près de deux ans, a annoncé vendredi la police.

Onze suspects ont été interpellés entre décembre 2023 et juillet 2024, notamment grâce à l'interception par les policiers de deux poids-lourds et d'un convoi de voitures "entre la région lyonnaise et le Gard", "au moment où les stupéfiants étaient remis à des équipes locales", explique la Direction interdépartementale de la police (DIPN) du Rhône dans un communiqué.

Dans le même laps de temps, 2,4 tonnes de résine de cannabis ont été saisies par les enquêteurs de Office anti-stupéfiants (OFAST) de la police judiciaire de Lyon, qui ont mené ces opérations.

Dans cette première phase, les 11 suspects ont été mis en examen et sont, depuis, en détention provisoire, selon la DIPN.

Puis l'enquête a permis l'interpellation, le 30 juin dernier, d'un homme "soupçonné d'être le donneur d'ordres" et, le lendemain, d'un autre suspect, "fugitif condamné en 2016" à sept ans de prison pour trafic de stupéfiants. A son domicile dans l'Ain, "54 kg de cocaïne et plusieurs dizaines de milliers d'euros" ont été saisis, précise le communiqué qui n'en dit pas plus sur le profil de ces hommes. Ils ont été mis en examen le 4 juillet et placés en détention provisoire.

La police considère ainsi avoir réussi le "démantèlement de ce groupe criminel organisé (...) réalisant des importations de stupéfiants depuis l'Espagne vers la région Auvergne-Rhône-Alpes" pour des "quantités importantes".

 


Iran: la lauréate du prix Nobel de la Paix Mohammadi se dit «menacée d'élimination physique», selon le comité Nobel

La prix Nobel de la paix iranienne, Narges Mohammadi, dit avoir été "directement et indirectement menacée d'élimination physique" par les autorités iraniennes, a indiqué vendredi le comité Nobel qui s'est entretenu avec elle par téléphone. (AFP)
La prix Nobel de la paix iranienne, Narges Mohammadi, dit avoir été "directement et indirectement menacée d'élimination physique" par les autorités iraniennes, a indiqué vendredi le comité Nobel qui s'est entretenu avec elle par téléphone. (AFP)
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  • La prix Nobel de la paix iranienne, Narges Mohammadi, dit avoir été "directement et indirectement menacée d'élimination physique"
  • Ces menaces "montrent clairement que sa sécurité est en jeu, à moins qu'elle ne s'engage à mettre fin à tout engagement public en Iran"

OSLO: La prix Nobel de la paix iranienne, Narges Mohammadi, dit avoir été "directement et indirectement menacée d'élimination physique" par les autorités iraniennes, a indiqué vendredi le comité Nobel qui s'est entretenu avec elle par téléphone.

Ces menaces "montrent clairement que sa sécurité est en jeu, à moins qu'elle ne s'engage à mettre fin à tout engagement public en Iran" ainsi qu'à "toute apparition dans les médias", ajoute le comité Nobel dans un communiqué. Mme Mohammadi a été récompensée en 2023 pour "son combat contre l'oppression des femmes en Iran et pour la promotion des droits de l'homme".