Glasgow et le monde marchent pour le climat

Après l'appel à l'action devant l'urgence climatique de milliers de jeunes à Glasgow, des dizaines de milliers de manifestants sont à nouveau attendus samedi dans la ville hôte de la conférence sur le climat et dans le monde.(Photo, AFP)
Après l'appel à l'action devant l'urgence climatique de milliers de jeunes à Glasgow, des dizaines de milliers de manifestants sont à nouveau attendus samedi dans la ville hôte de la conférence sur le climat et dans le monde.(Photo, AFP)
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Publié le Samedi 06 novembre 2021

Glasgow et le monde marchent pour le climat

  • De Paris à Sydney en passant par Londres, Nairobi ou Mexico, plus de 200 événements sont prévus
  • Il s'agit d'exiger la «justice climatique» et des mesures immédiates pour les communautés déjà affectées par le dérèglement climatique

GLASGOW: Après l'appel à l'action devant l'urgence climatique de milliers de jeunes à Glasgow, des dizaines de milliers de manifestants sont à nouveau attendus samedi dans la ville hôte de la conférence sur le climat et dans le monde.

De Paris à Sydney en passant par Londres, Nairobi ou Mexico, plus de 200 événements sont prévus, selon la coalition d'organisations à l'origine de la mobilisation.

Il s'agit d'exiger la "justice climatique" et des mesures immédiates pour les communautés déjà affectées par le dérèglement climatique, surtout dans les pays les plus pauvres du Sud. 

À Glasgow, en Ecosse, la police a dit attendre jusqu'à 50 000 personnes qui défileront non loin du centre de congrès, placé sous haute sécurité, où se tient depuis une semaine la grande conférence de l'ONU sur le climat, considérée comme capitale pour l'avenir de l'humanité. 

"Je pense qu'il sera si important de mettre la pression sur les dirigeants mondiaux réunis à la COP26 et leur montrer que nous leur demandons des comptes", explique dans un communiqué des organisateurs Iona, une étudiante en arts de 23 ans, qui vit sa première grande manifestation. 

Cette journée d'action mondiale est, selon elle, "une parfaite occasion d'unir les peuples à travers le monde et de réclamer justice pour notre planète et ceux qui se trouvent en première ligne de la crise climatique". 

Une manifestation réunissant des milliers de jeunes venus crier l'urgence climatique avait déjà été organisée vendredi à Glasgow, à l'issue de la première des deux semaines de la COP26. 

Les manifestants appellent les grands de ce monde à en faire davantage et plus vite pour contrer les effets dévastateurs de la hausse des températures due aux émissions de gaz à effet de serre générées par les activités humaines.

"Ce n'est pas un secret que la COP26 est un échec", a dénoncé à cette occasion l'égérie du mouvement des jeunes pour le climat, la Suédoise Greta Thunberg. 

Elle a qualifié la COP26 de "célébration (...) du blabla" et de "festival de greenwashing" après des engagements, aux contours parfois flous, par des groupes de pays à lutter contre la déforestation, réduire les émissions de méthane dans l'atmosphère ou mettre le holà sur les énergies fossiles.

Stop aux «belles paroles»

Des mesures concrètes plutôt que des mots, c'est ce que réclameront à nouveau les manifestants samedi. 

"Il est évident que de belles paroles ne suffisent pas, et que la semaine de discussions à venir doit être marquée par une forte montée en puissance de projets concrets",  insiste Mikaela Loach, une militante britannique contestant des projets d'exploration pétrolière au Royaume-Uni. 

Les enjeux de la COP26 sont nombreux dans un contexte de pandémie mondiale qui a fragilisé les pays pauvres déjà vulnérables aux impacts du dérèglement climatique.

Quelque 200 délégations se penchent notamment sur la manière de limiter, comme le prévoit l'Accord de Paris, le réchauffement de la planète bien en deçà de +2°C, et si possible à +1,5°C.

Chaque dixième de degré supplémentaire de réchauffement compte et entraîne son lot de conséquences, canicules, incendies ou inondations. 

Or, d'après les dernières estimations de l'ONU, qui doivent être actualisées avec les dernières promesses, le monde se dirige actuellement vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C. 

Et selon une étude scientifique, les émissions mondiales de CO2, principal gaz à effet de serre, ont rebondi en 2021 à des niveaux proches des records enregistrés avant la pandémie de Covid-19. 

Ces derniers jours, de nouveaux engagements ont été annoncés par l'Inde, le Brésil ou encore l'Argentine, ce qui pourrait faire évoluer ces prévisions. 

Les négociations de la COP26, prévue pour durer jusqu'au 12 novembre, se poursuivront samedi avant un jour de relâche dimanche.


L'UE promet 88 millions d'euros en faveur de l'Autorité palestinienne

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  • "Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica
  • Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël

BRUXELLES: Les pays de l'Union européenne vont verser quelque 88 millions d'euros pour aider l'Autorité palestinienne, pressée de se réformer par les Européens, soucieux de son rôle futur dans le cadre du plan Trump pour la région.

"Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica, à l'issue d'une conférence des donateurs à Bruxelles.

Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël.

"Aujourd'hui, nous avons présenté les progrès réalisés dans le cadre de notre programme de réforme nationale, qui est mis en œuvre, pas seulement promis, mais mis en œuvre et en avance sur le calendrier, ce qui a été reconnu par nos partenaires", a indiqué de son côté le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa.

Et cela "en dépit d'un environnement défavorable", a-t-il ajouté, accusant Israël de chercher "à affaiblir l'Autorité palestinienne ainsi que sa capacité à fonctionner".

Mme Suica a réitéré sur ce point les appels lancés par l'Union européenne pour qu'Israël accepte de libérer les recettes fiscales dues à l'Autorité palestinienne, indispensables à son fonctionnement.

"Cela a été dit par tous les participants", a-t-elle assuré.

Concernant Gaza, M. Mustafa a assuré que l'Autorité palestinienne avait un plan, soutenu par les pays arabes pour sa reconstruction. "Nous gouvernerons, nous réformerons et nous dirigerons la reconstruction de Gaza", a-t-il assuré.

L'Union européenne est le principal soutien financier de l'Autorité palestinienne. Elle conditionne toutefois le versement futur de cette aide à des réformes, qu'elle juge indispensables pour que cette Autorité soit en mesure de jouer pleinement son rôle dans le cadre de la solution à deux États, israélien et palestinien, que les Européens défendent depuis des années.

"Tout notre soutien à l'Autorité palestinienne est lié aux efforts pour poursuivre l'agenda des réformes", a rappelé Mme Suica.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.