Greta Thunberg défile avec des milliers de jeunes à Glasgow pour dénoncer «l’échec» de la COP26

L'égérie du mouvement des jeunes pour le climat, la Suédoise Greta Thunberg a manifesté avec des milliers de jeunes venus manifester dans cette ville écossaise pour appeler à l'action contre le dérèglement climatique qui menace leur génération et les suivantes. (Photo, AFP)
L'égérie du mouvement des jeunes pour le climat, la Suédoise Greta Thunberg a manifesté avec des milliers de jeunes venus manifester dans cette ville écossaise pour appeler à l'action contre le dérèglement climatique qui menace leur génération et les suivantes. (Photo, AFP)
L'égérie du mouvement des jeunes pour le climat, la Suédoise Greta Thunberg a manifesté avec des milliers de jeunes venus manifester dans cette ville écossaise pour appeler à l'action contre le dérèglement climatique qui menace leur génération et les suivantes. (Photo, AFP)
L'égérie du mouvement des jeunes pour le climat, la Suédoise Greta Thunberg a manifesté avec des milliers de jeunes venus manifester dans cette ville écossaise pour appeler à l'action contre le dérèglement climatique qui menace leur génération et les suivantes. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 06 novembre 2021

Greta Thunberg défile avec des milliers de jeunes à Glasgow pour dénoncer «l’échec» de la COP26

  • «Tous ces dirigeants politiques dire qu'ils vont agir, mais ce n'est pas vraiment de leur avenir qu'il est question mais du nôtre», lance une jeune de 16 ans
  • «Je ne veux pas que nos gosses aient à se battre pour la nourriture ou mourir dans des incendies ou des inondations», déclare une mère qui accompagne son fils de 10 ans
n,!;j

 

GLASGOW : L'égérie du mouvement des jeunes pour le climat, la Suédoise Greta Thunberg a qualifié la , conférence climat de Glasgow d'"échec" devant des milliers de jeunes venus manifester dans cette ville écossaise pour appeler à l'action contre le dérèglement climatique qui menace leur génération et les suivantes.

"Ce n'est pas un secret que la COP26 est un échec", a-t-elle lancé à plusieurs milliers d'enfants, adolescents et jeunes adultes, en qualifiant la conférence de "célébration du +business as usual+ et du blabla".

"Nos leaders ne montrent pas le chemin, voici à quoi ressemble le leadership", a-t-elle poursuivi en désignant la foule.

"Nos rois sont nus (...) L'Histoire les jugera sévèrement", a-t-elle dit à propos des leaders rassemblés pour la COP, les accusant une fois de plus d'inaction et évoquant à nouveau un "festival de greenwashing".

Une deuxième journée de manifestations est prévue samedi à Glasgow, à l'issue de la première de deux semaines de COP26, pour crier l'urgence climatique face aux effets dévastateurs à travers la planète de la hausse des températures due aux émissions de gaz à effet de serre générées par les activités humaines.

"J'espère que cette journée va changer les choses", a dit Zara, 9 ans, qui habite Glasgow. J'espère qu'on va pouvoir planter plus d'arbres, avoir plus d'animaux. Je pense que chaque personne peut faire la différence".

Ils étaient nombreux, vendredi, les petits Ecossais à avoir manqué l'école et à chanter de leur voix claire dans les rues de Glasgow avec des jeunes venus du monde entier.

Les habitants, penchés à leur fenêtre ou alignés le long des rues du vieux centre-ville bordées d'immeubles de grès ocre ou rose observaient la marche parsemée de bannière affichant "Pas de planète B" et scandant "Si ce n'est pas maintenant, alors ce sera quand?".

Dans la foule conduite par le mouvement mondial Fridays for Future et parmi les orateurs se trouvait aussi la militante ougandaise Vanessa Nakate.

Beth Donaldson, une Ecossaise de 16 ans est venue avec des amis pour dire que non loin de là, enfermés dans l'immense centre de conférences, ce sont des adultes, au sein de délégations de près de 200 pays, qui décident de l'avenir de ses contemporains.

"Nous voyons à la télé tous ces dirigeants politiques dire qu'ils vont agir mais nous ne savons jamais quel genre d'actions ils vont entreprendre. Ce n'est pas vraiment de leur avenir qu'il est question mais du nôtre", a-t-elle lancé.

Julia Klein, interprète de 50 ans, est venue manifester avec son fils de 10 ans.

"C'est les gosses qui vont vraiment être affectés par tout ça. Et ils en sont déjà conscients. Je veux qu'ils aient une planète propre. Pas qu'ils doivent se battre pour la nourriture ou mourir dans des incendies ou des inondations", dit-elle à l'AFP.

Inspirés par Greta Thunberg, des millions de jeunes sont descendus dans la rue à travers le monde en 2019 pour réclamer à leurs dirigeants d'agir plus vite et plus fort contre le réchauffement de la planète.

Interrompues par la pandémie de Covid-19, ces manifestations hebdomadaires du vendredi reprennent depuis quelques semaines, avec toujours à leur tête leur égérie scandinave dont les formules choc se retrouvent sur les banderoles.

En octobre, le ministre de l'Environnement italien Roberto Cingolani et le président de la COP26 Alok Sharma avaient promis de transmettre à Glasgow le manifeste adopté par 400 jeunes du monde entier réunis à Milan sous l'égide de l'ONU: une cinquantaine de pages de propositions en matière de transition énergétique, de financements ou de participation citoyenne.

L'accord de Paris de 2015 vise à limiter le réchauffement de la planète bien en deçà de +2°C, si possible +1,5°C, pour éviter les pires impacts du dérèglement climatique, qui provoquent déjà des ravages à travers la planète. Chaque dixième de degré supplémentaire entraîne son lot de conséquences.

Mais, selon les dernières estimations de l'ONU, le monde se dirige vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C.

 

bvkhg
Inspirés par Greta Thunberg, des millions de jeunes sont descendus dans la rue à travers le monde en 2019 pour réclamer à leurs dirigeants d'agir plus vite et plus fort contre le réchauffement de la planète. Interrompues par la pandémie de Covid-19, ces manifestations hebdomadaires du vendredi reprennent depuis quelques semaines, avec toujours à leur tête leur égérie scandinave dont les formules choc se retrouvent sur les banderoles. (Photo, AFP)

 


Inde: les pilotes rejettent les premières conclusions sur l'accident du vol 171 d'Air India

Dans un premier rapport publié samedi, le Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que l'alimentation en kérosène des deux réacteurs de l'avion avait été interrompue juste après son décollage d'Ahmedabad.  Cette coupure des interrupteurs a causé une brusque perte de puissance des deux moteurs de l'avion, qui est tombé sur des bâtiments proches de l'aéroport en causant 260 morts. (AFP)
Dans un premier rapport publié samedi, le Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que l'alimentation en kérosène des deux réacteurs de l'avion avait été interrompue juste après son décollage d'Ahmedabad. Cette coupure des interrupteurs a causé une brusque perte de puissance des deux moteurs de l'avion, qui est tombé sur des bâtiments proches de l'aéroport en causant 260 morts. (AFP)
Short Url
  • L'enregistreur des conversations du cockpit a indiqué que l'un des pilotes avait demandé à l'autre "pourquoi il a coupé l'alimentation en carburant" et que ce dernier avait répondu "qu'il ne l'a pas fait", a toutefois précisé l'AAIB
  • Les enquêteurs n'ont pas publié la retranscription exacte de leur dialogue

NEW DELHI: Deux associations de pilotes de ligne indiens ont vivement rejeté les résultats préliminaires de l'enquête sur l'accident du Boeing 787 d'Air India le 12 juin dans le nord-est de l'Inde, qui suggèrent la possibilité d'une erreur humaine.

Dans un premier rapport publié samedi, le Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que l'alimentation en kérosène des deux réacteurs de l'avion avait été interrompue juste après son décollage d'Ahmedabad.

Cette coupure des interrupteurs a causé une brusque perte de puissance des deux moteurs de l'avion, qui est tombé sur des bâtiments proches de l'aéroport en causant 260 morts.

Le document de l'AAIB ne tire pour l'heure aucune conclusion ni ne pointe aucune responsabilité .

L'enregistreur des conversations du cockpit a indiqué que l'un des pilotes avait demandé à l'autre "pourquoi il a coupé l'alimentation en carburant" et que ce dernier avait répondu "qu'il ne l'a pas fait", a toutefois précisé l'AAIB.

Les enquêteurs n'ont pas publié la retranscription exacte de leur dialogue.

"Nous avons le sentiment que l'enquête suit une piste qui présume la responsabilité des pilotes et nous nous y opposons fermement", a réagi l'Association des pilotes de ligne indiens (ALPA).

L'ALPA, qui revendique 800 membres, a regretté le "secret" qui entoure l'enquête et regretté de ne pas y être associée en tant qu'"observatrice".

Une autre organisation, l'Association des pilotes commerciaux indiens (ICPA), s'est pour sa part déclarée "très perturbée par ces spéculations (...) notamment celles qui insinuent de façon infondée l'idée du suicide d'un pilote".

"Une telle hypothèse n'a aucune base en l'état actuel de l'enquête", a poursuivi l'ICPA en réaction aux propos d'experts suggérant que la catastrophe pourrait être le fruit du suicide d'un pilote.

La catastrophe aérienne, la plus meurtrière depuis 2014 dans le monde, a causé la mort de 241 passagers et membres d'équipage du Boeing 787, ainsi que 19 autres personnes au sol.

Un passager a miraculeusement survécu.

 


Russie: le suicide apparent d'un ministre sème la peur au sein de l'élite

Roman Starovoït avait été gouverneur de la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, avant d'être promu ministre à Moscou en mai 2024, trois mois avant que les troupes ukrainiennes ne prennent le contrôle d'une petite partie de ce territoire lors d'une offensive surprise. Une attaque qui avait été un revers pour le Kremlin. (AFP)
Roman Starovoït avait été gouverneur de la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, avant d'être promu ministre à Moscou en mai 2024, trois mois avant que les troupes ukrainiennes ne prennent le contrôle d'une petite partie de ce territoire lors d'une offensive surprise. Une attaque qui avait été un revers pour le Kremlin. (AFP)
Short Url
  • Si les circonstances de la mort de Roman Starovoït, âgé de 53 ans, restent floues, les médias russes ont évoqué une enquête pour corruption le visant, assurant qu'il devait être arrêté prochainement
  • Limogé par le président Vladimir Poutine, il s'est probablement donné la mort, selon les premiers résultats de l'enquête, qui est en cours

SAINT-PETERSBOURG: Le suicide probable du ministre russe des Transports, Roman Starovoït, annoncé peu après son limogeage lundi par Vladimir Poutine sur fond d'allégations de corruption, a profondément choqué l'élite politique, où chacun redoute de faire les frais de la chasse aux profiteurs.

Ses funérailles ont eu lieu vendredi dans un cimetière de Saint-Pétersbourg en présence de sa famille et de collègues, mais en l'absence de M. Poutine qui n'a pas non plus participé à la cérémonie d'adieu jeudi.

Si les circonstances de la mort de Roman Starovoït, âgé de 53 ans, restent floues, les médias russes ont évoqué une enquête pour corruption le visant, assurant qu'il devait être arrêté prochainement.

Limogé par le président Vladimir Poutine, il s'est probablement donné la mort, selon les premiers résultats de l'enquête, qui est en cours.

"C'est une grande perte pour nous, très inattendue. Nous sommes tous choqués", a déclaré à l'AFP Vassilissa, 42 ans, l'épouse d'un collègue de M. Starovoït, lors de la cérémonie de jeudi.

"Il était tellement actif, joyeux, il aimait énormément la vie. Je ne comprends pas comment cela a pu arriver", ajoute cette femme, les larmes aux yeux.

Après avoir déposé devant le cercueil de grands bouquets de roses rouges, des anciens collègues de M. Starovoït, en costumes sombres, sont repartis très vite dans leurs luxueuses voitures noires.

Dans une ambiance très lourde rappelant les funérailles dans le film culte "Le Parrain" de Francis Ford Coppola, d'autres personnes interrogées par les journalistes de l'AFP dans la foule ont refusé de parler.

"Bouc émissaire" 

Roman Starovoït avait été gouverneur de la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, avant d'être promu ministre à Moscou en mai 2024, trois mois avant que les troupes ukrainiennes ne prennent le contrôle d'une petite partie de ce territoire lors d'une offensive surprise. Une attaque qui avait été un revers pour le Kremlin.

Son successeur à la tête de cette région, Alexeï Smirnov, a lui été arrêté au printemps pour le détournement des fonds destinés à renforcer les fortifications à la frontière. Celle-là même que les Ukrainiens ont traversé facilement, pour n'être repoussés que neuf mois plus tard.

Les autorités "ont essayé de faire de lui (Roman Starovoït) un bouc émissaire", accuse auprès de l'AFP Andreï Pertsev, analyste du média indépendant Meduza, reconnu "indésirable" et interdit en Russie.

L'incursion ukrainienne "s'est principalement produite parce qu'il n'y avait pas assez de soldats pour protéger la frontière", mais c'était "plus facile de rejeter la faute sur un responsable civil", explique-t-il.

L'affaire Starovoït s'inscrit dans une vague récente de répression visant de hauts responsables soupçonnés de s'être enrichis illégalement pendant l'offensive russe en Ukraine. Et selon des analystes, si les scandales de corruption on toujours existé en Russie, la campagne militaire a changé les règles du jeu politique.

"Il existait des règles auparavant, selon lesquelles les gens savaient: une fois qu'ils montaient suffisamment haut, on ne les embêtait plus", estime M. Pertsev. "Mais elles ne fonctionnent plus."

"On ne vole pas" 

Alors que Vladimir Poutine promettait régulièrement de s'attaquer à la corruption - étant lui même accusé de s'être enrichi illégalement par ses détracteurs -, les rares arrestations médiatisées ont été davantage utilisées pour cibler des opposants ou résultaient de luttes internes entre les échelons inférieurs du pouvoir en Russie.

Depuis l'offensive en Ukraine lancée en février 2022, "quelque chose dans le système a commencé à fonctionner de manière complètement différente", souligne la politologue Tatiana Stanovaïa du Centre Carnegie Russie Eurasie, interdit en Russie en tant qu'organisation "indésirable".

"Toute action ou inaction qui, aux yeux des autorités, accroît la vulnérabilité de l'État face aux actions hostiles de l'ennemi doit être punie sans pitié et sans compromis", estime Mme Stanovaïa en définissant la nouvelle approche du pouvoir.

Pour le Kremlin, la campagne en Ukraine est une "guerre sainte" qui a réécrit les règles, confirme Nina Khrouchtcheva, professeure à The New School, une université de New York, et arrière-petite-fille du dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev.

"Pendant une guerre sainte, on ne vole pas (...) on se serre la ceinture et on travaille 24 heures sur 24", résume-t-elle.

Signe des temps, plusieurs généraux et responsables de la Défense ont été arrêtés pour des affaires de détournement de fonds ces dernières années. Début juillet, l'ancien vice-ministre de la Défense Timour Ivanov a été condamné à 13 ans de prison.

Cette ambiance, selon Mme Stanovaïa, a créé un "sentiment de désespoir" au sein de l'élite politique à Moscou, qui est peu susceptible de s'atténuer.

"À l'avenir, le système sera prêt à sacrifier des figures de plus en plus en vue," avertit-elle.

 


Un trafic de stupéfiants démantelé entre Espagne et France, 13 arrestations

reize personnes, dont le "donneur d'ordres" présumé, ont été arrêtées par des policiers qui ont démantelé un "important" trafic de drogues importées d'Espagne pour alimenter la région Auvergne-Rhône-Alpes, au terme d'une enquête de près de deux ans, a annoncé vendredi la police. (AFP)
reize personnes, dont le "donneur d'ordres" présumé, ont été arrêtées par des policiers qui ont démantelé un "important" trafic de drogues importées d'Espagne pour alimenter la région Auvergne-Rhône-Alpes, au terme d'une enquête de près de deux ans, a annoncé vendredi la police. (AFP)
Short Url
  • 2,4 tonnes de résine de cannabis ont été saisies par les enquêteurs de Office anti-stupéfiants (OFAST) de la police judiciaire de Lyon, qui ont mené ces opérations
  • Dans cette première phase, les 11 suspects ont été mis en examen et sont, depuis, en détention provisoire, selon la DIPN

LYON: Treize personnes, dont le "donneur d'ordres" présumé, ont été arrêtées par des policiers qui ont démantelé un "important" trafic de drogues importées d'Espagne pour alimenter la région Auvergne-Rhône-Alpes, au terme d'une enquête de près de deux ans, a annoncé vendredi la police.

Onze suspects ont été interpellés entre décembre 2023 et juillet 2024, notamment grâce à l'interception par les policiers de deux poids-lourds et d'un convoi de voitures "entre la région lyonnaise et le Gard", "au moment où les stupéfiants étaient remis à des équipes locales", explique la Direction interdépartementale de la police (DIPN) du Rhône dans un communiqué.

Dans le même laps de temps, 2,4 tonnes de résine de cannabis ont été saisies par les enquêteurs de Office anti-stupéfiants (OFAST) de la police judiciaire de Lyon, qui ont mené ces opérations.

Dans cette première phase, les 11 suspects ont été mis en examen et sont, depuis, en détention provisoire, selon la DIPN.

Puis l'enquête a permis l'interpellation, le 30 juin dernier, d'un homme "soupçonné d'être le donneur d'ordres" et, le lendemain, d'un autre suspect, "fugitif condamné en 2016" à sept ans de prison pour trafic de stupéfiants. A son domicile dans l'Ain, "54 kg de cocaïne et plusieurs dizaines de milliers d'euros" ont été saisis, précise le communiqué qui n'en dit pas plus sur le profil de ces hommes. Ils ont été mis en examen le 4 juillet et placés en détention provisoire.

La police considère ainsi avoir réussi le "démantèlement de ce groupe criminel organisé (...) réalisant des importations de stupéfiants depuis l'Espagne vers la région Auvergne-Rhône-Alpes" pour des "quantités importantes".