Les corps de trois alpinistes français retrouvés au Népal

Les corps des alpinistes français (en haut à gauche) qui ont disparu dans un coin reculé de l'Himalaya sont photographiés à Lukla, le 8 novembre 2021 (Photo, AFP)
Les corps des alpinistes français (en haut à gauche) qui ont disparu dans un coin reculé de l'Himalaya sont photographiés à Lukla, le 8 novembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 08 novembre 2021

Les corps de trois alpinistes français retrouvés au Népal

Les corps des alpinistes français (en haut à gauche) qui ont disparu dans un coin reculé de l'Himalaya sont photographiés à Lukla, le 8 novembre 2021 (Photo, AFP)
  • «L'équipe de secours professionnelle a transporté à Lukla (sud-est du Népal) les corps des trois alpinistes français disparus», a déclaré Rishi Raj Dhakal
  • La France avait dépêché vendredi au Népal une équipe de 14 personnes composée de gendarmes, d'experts et d'un chien d'avalanche pour prêter main forte aux guides népalais durant le week-end

KATMANDOU: Les corps de trois alpinistes français portés disparus depuis le 26 octobre après une avalanche dans la région de l'Everest ont été retrouvés au Népal, a annoncé lundi la police népalaise.  

« L'équipe de secours professionnelle a transporté à Lukla (sud-est du Népal) les corps des trois alpinistes français disparus », a déclaré Rishi Raj Dhakal, inspecteur et porte-parole du bureau de police du district de Solukhumbu.  

« Le bureau de police a accompli toutes les procédures légales qu'il est tenu de faire ici », a poursuivi le policier. « Les corps vont maintenant être transportés à Katmandou pour une autopsie ».   

Identification  

Les corps ont été découverts « à peu près dans la même zone où étaient conduites les recherches » des trois Français disparus, a précisé le policier.  

Ang Norbu Sherpa, chef de l'équipe de secours, a confirmé avoir « ramené trois corps à Lukla depuis la zone proche de la pente de la face Nord du Mingmo Eiger ».  

En revanche, il s'est refusé à confirmer qu'il s'agissait bien des Français disparus.  

« Nous ne pouvons pas confirmer l'identité des corps car nous ne sommes pas autorisés à le faire », a-t-il expliqué. »Il y a un processus distinct ».   

Après deux jours d'interruption, les recherches avaient repris vendredi pour retrouver Louis Pachoud, Gabriel Miloche et Thomas Arfi, âgés de 27 à 34 ans, disparus depuis le 26 octobre à la suite d'une avalanche pendant leur ascension de la face ouest du Mingbo Eiger, qui culmine à 6.070 mètres d'altitude.  

Secouristes français  

La France avait dépêché vendredi au Népal une équipe de 14 personnes composée de gendarmes, d'experts et d'un chien d'avalanche pour prêter main forte aux guides népalais durant le week-end.  

Cette opération, organisée par le centre de crise du ministère avec l’ambassade de France au Népal, a été mise en œuvre par le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM).    

Membres du Groupe excellence alpinisme national (GEAN), formation d'élite de la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM), les alpinistes faisaient partie d'une équipe arrivée fin septembre, dans la région du Khumbu et de l'Everest, dans le but de gravir différents sommets culminant à 5 000 et 6 000 m, au sud de l'Ama Dablam (6 814 m).  

De premières reconnaissances avaient permis de localiser leurs traces jusqu’à 5 900 m d'altitude, alors qu'ils avaient semble-t-il fait demi-tour à une centaine de mètres avant le sommet.  

Selon les informations disponibles, ils ont été « projetés au pied de la face » par l'avalanche, soit une chute de « plusieurs centaines de mètres », avait déclaré mardi le président de la FFCAM, Nicolas Raynaud.   

Le dernier contact téléphonique avec les jeunes gens depuis leur bivouac remonte au 26 octobre, selon la Fédération.  

Saison périlleuse  

Le Népal a rouvert ses portes en septembre aux alpinistes étrangers, dispensant de quarantaine les personnes vaccinées.  

La pandémie de Covid-19 a entraîné l'an dernier l'arrêt total de l'industrie touristique du pays de 30 millions d'habitants, dévastant son économie qui en dépend fortement.  

L'Everest, plus haut sommet du monde, avait connu une saison d'alpinisme record au printemps 2019, avec 885 personnes parvenues à l'escalader.   

L'Himalaya attire des alpinistes du monde entier, la plupart durant le printemps, période de beau temps de fin avril à fin mai.   

Mais les experts affirment que la saison septembre-novembre est elle plus dangereuse en raison des vents violents et des températures plus basses, et les plus hautes montagnes du monde ne voient en général qu'un petit nombre de grimpeurs risquer l'ascension à cette période. 


Réforme des retraites en France: Nouvelle et peut-être dernière journée de mobilisation

Cette 14e journée d'action depuis le début de l'année pourrait néanmoins être le chant du cygne d'une contestation massive, marquée par des manifestations et des grèves spectaculaires (Photo, AFP).
Cette 14e journée d'action depuis le début de l'année pourrait néanmoins être le chant du cygne d'une contestation massive, marquée par des manifestations et des grèves spectaculaires (Photo, AFP).
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  • A l'appel des syndicats, quelque 250 actions sont prévues mardi en France
  • Le texte a été vidé de sa substance après la suppression, en commission, de l'article-clé portant sur la mesure d'âge

PARIS: Les opposants à la réforme des retraites en France ne désarment pas après des mois de contestation et malgré son adoption définitive en avril, appellent à une nouvelle journée de mobilisation mardi contre ce texte emblématique du second quinquennat Macron, instaurant l'âge légal de départ en retraite à 64 ans.

Cette 14e journée d'action depuis le début de l'année pourrait néanmoins être le chant du cygne d'une contestation massive, marquée par des manifestations et des grèves spectaculaires, mais qui n'a jamais réussi à ébranler l'exécutif.

Ce dernier a utilisé tous les moyens constitutionnels à sa disposition -et notamment un article permettant de faire passer le texte sans vote- pour imposer la réforme.

Le président Emmanuel Macron a promulgué le 14 avril, quelques heures après sa validation par le Conseil constitutionnel, le texte et sa mesure phare, le recul de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans.

Le bras de fer entre l'exécutif et les opposants à la réforme a laissé de profondes traces, et c'est dans un contexte crispé que va se tenir cette nouvelle journée de mobilisation, même si le président Macron tente de reprendre l'initiative et changer de sujet en labourant le terrain depuis plusieurs semaines.

À l'appel des syndicats, quelque 250 actions sont prévues mardi en France, qui devraient réunir, selon les autorités, entre 400.000 et 600.000 personnes.

Des grèves sont annoncées chez les compagnies d'électricité et de gaz ainsi que dans les transports ferroviaires et aériens, avec notamment un tiers des vols annulés au départ de Paris-Orly.

Quelque 11.000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 4.000 à Paris. Les autorités anticipent la participation "de membres de l'ultra gauche venus de l'étranger", selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

«Dernier combat»

Cette nouvelle journée de mobilisation intervient deux jours avant l'examen au Parlement d'une proposition de loi visant à abroger la réforme, qui n'a aucune chance d'aboutir.

Le texte a en effet été vidé de sa substance après la suppression, en commission, de l'article-clé portant sur la mesure d'âge.

Et si des amendements ont été déposés pour rétablir cet article, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a prévenu qu'elle invoquerait l'article 40 de la Constitution -qui interdit aux parlementaires de déposer des amendements ayant pour effet de diminuer les ressources ou d'aggraver les charges publiques - pour les déclarer irrecevables.

Si c'est le cas, ce sera "un pur scandale démocratique", a tonné la secrétaire générale du syndicat CGT, Sophie Binet.

Le secrétaire général du syndicat réformiste CFDT, Laurent Berger, a de son côté dénoncé un "vice démocratique", à propos d'un "projet de loi aussi fondamental sur lequel il n'y aura pas eu de vote".

M. Berger, qui quittera ses fonctions le 21 juin, a cependant semblé acter la défaite des syndicats, affirmant que "bien sûr (...) le texte s'appliquera le moment venu".

Le président de la CFTC (syndicat des travailleurs chrétiens), Cyril Chabanier, avait dit mi-mai que le 8 juin serait probablement "le dernier combat" de son syndicat.

Plusieurs élus de gauche ont appelé dimanche à une forte mobilisation mardi pour faire pression sur la présidente de l'Assemblée.

Le gouvernement s'efforce en tous cas de tourner la page, et deux premiers décrets d'application de la loi promulguée mi-avril, dont celui sur le recul progressif de l'âge de départ, ont été publiés dimanche au Journal officiel.

Mme Binet a fait savoir que son syndicat traquerait toute "faille juridique" pour attaquer les 31 décrets.

La France est l'un des pays européens où l'âge de départ à la retraite est le plus bas, mais les systèmes sont très différents. L'exécutif a justifié son projet par la nécessité de répondre à la dégradation financière des caisses de retraite et au vieillissement de la population.


Inflation alimentaire: Bruno Le Maire met la pression aux industriels et félicite les distributeurs

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire (Photo, AFP).
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire (Photo, AFP).
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  • «Je rassemblerai les industriels de l'agro-alimentaire et les représentants des distributeurs dans les jours qui viennent»
  • Les négociations avec les industriels «ne vont pas assez vite», a estimé le ministre sur France 5

PARIS: Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a demandé lundi aux industriels de l'agro-alimentaire d'accélérer les négociations pour faire baisser les prix, tout en félicitant les distributeurs d'avoir prolongé l'opération "trimestre anti-inflation" jusqu'à la fin de l'année.

Les négociations avec les industriels "ne vont pas assez vite", a estimé le ministre sur France 5, ajoutant que "certains industriels, certaines grandes multinationales industrielles jouent la montre", et rappelant que les 75 plus gros industriels de l'agro-alimentaire se sont engagés à rouvrir des négociations commerciales avec les distributeurs.

"A date, il y en a deux ou trois qui l'ont fait", d'après Bruno Le Maire, citant les distributeurs.

"Je rassemblerai les industriels de l'agro-alimentaire et les représentants des distributeurs dans les jours qui viennent", a annoncé le ministre en précisant que si des négociations ne s'ouvraient pas avant le 15 juin, elles n'auraient "aucun effet sur les prix en septembre et en octobre".

Des prix à la hausse

La hausse des prix à la consommation s'est élevée à 5,1% en mai sur un an, mais celle des produits alimentaires s'élève à 14,1%.

"Avant la fin du mois de juin, je publierai la liste de tous les industriels de l'agro-alimentaire qui ont joué le jeu et la liste des industriels de l'agro-alimentaire qui ont refusé de revenir à la table des négociations et qui n'ont pas voulu faire baisser les prix de détail alors que les prix de gros baissent", a expliqué Bruno Le Maire.

De plus, "nous utiliserons l'outil fiscal pour aller rechercher dans les marges des grands industriels, qui sont élevées et qui se redressent, les prix qu'ils n'ont pas voulu donner aux consommateurs lors des négociations commerciales du printemps", a-t-il averti.

Bruno Le Maire a par ailleurs salué les distributeurs "qui ont tous accepté de prolonger jusqu'à la fin de l'année 2023 l'opération du trimestre anti-inflation qui devait s'arrêter le 15 juin".

Depuis le 15 mars et pour une période initiale de trois mois, la plupart des distributeurs s'étaient engagés à vendre une sélection de produits au "prix le plus bas possible", formule leur laissant une grande liberté de manœuvre.


L'aéroport d'Orly veut réduire ses émissions de CO2 au sol d'ici à 2030

Autre levier, réduire l'utilisation du groupe auxiliaire de puissance (APU) nécessaire à l'énergie au bord des avions (Photo, AFP).
Autre levier, réduire l'utilisation du groupe auxiliaire de puissance (APU) nécessaire à l'énergie au bord des avions (Photo, AFP).
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  • Les efforts portent sur la conversion du parc de véhicules sur la plateforme, comme les bus nécessaires au transport des voyageurs
  • Pour réduire les émissions externes, celles des avions au sol, la principale mesure, concerne le roulage des appareils sur un seul moteur

PARIS: L'aéroport Paris-Orly, Groupe ADP, veut réduire ses émissions de CO2 au sol d'ici à 2030 grâce à des efforts sur les sources d'énergie utilisées sur site, le déplacement des véhicules de services et le roulage des avions sur piste.

Ce projet est l'un des cinq principaux objectifs affichés par "l'alliance pour la transformation environnementale de la plateforme de Paris-Orly" signée lundi par la directrice de l'aéroport, Justine Coutard, et les entreprises partenaires.

"Le principe de cette charte est d'impliquer tous les acteurs pour que les efforts soient collectifs et pas seulement de la part d'ADP", explique à l'AFP Mme Coutard.

Les activités internes de Paris-Orly représentent seulement 5% des 271.099 tonnes émises annuellement au sol.

Les efforts portent sur la conversion du parc de véhicules sur la plateforme, comme les bus nécessaires au transport des voyageurs, tous électriques depuis février, soit une "économie de 765 tonnes de CO2 par an".

Énergies renouvelables  

"11.000 tonnes de CO2 sont économisées sur le chauffage du site grâce à un mix énergétique qui se base sur le renouvelable", selon le responsable réseaux du groupe ADP, Marc Boufflers.

"Un tiers de la chaleur vient de générateurs au gaz, un tiers est récupéré de l'incinérateur de Rungis et le dernier tiers, dont la proportion va s'élever à 40%, vient de la géothermie", précise-t-il.

Pour réduire les émissions externes, celles des avions au sol, la principale mesure, non coercitive, concerne le roulage des appareils sur un seul moteur, "ce qui permet une économie de carburant de 25% et donc des émissions", assure à l'AFP Jérôme Lauferon, directeur des opérations aéronautiques d'ADP.

Autre levier, réduire l'utilisation du groupe auxiliaire de puissance (APU) nécessaire à l'énergie au bord des avions, grâce à un raccord de l'appareil au courant de l'aéroport lorsqu'il est en stationnement.

L'aéroport d'Orly veut aussi augmenter la valorisation des déchets, réduire les nuisances sonores et sa consommation d'électricité ainsi qu'augmenter les surfaces dédiées à la biodiversité sur le site.