Les candidats à l'investiture LR cherchent à marquer leur différence

Le candidat à l’investiture LR Xavier Bertrand (Photo, AFP).
Le candidat à l’investiture LR Xavier Bertrand (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 09 novembre 2021

Les candidats à l'investiture LR cherchent à marquer leur différence

  • Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin sont les candidats à l'investiture LR pour la présidentielle
  • Conscient du rôle qu'avaient eu les débats télévisés en 2016 dans la dynamique de François Fillon, chacun a tenté de se démarquer, en évitant le clash générateur de divisions

PARIS: Economie, immigration... les cinq candidats à l'investiture LR pour la présidentielle ont cherché à se démarquer lundi soir lors de leur premier débat télévisé, avant de se rendre ensemble mardi à Colombey-les-deux-Eglises.

Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin se sont retrouvés devant LCI, RTL et Le Figaro pour une émission de plus de trois heures, la première d'une série de quatre avant le congrès où les militants LR choisiront leur candidat, du 1er au 4 décembre.

Costume et cravate bleus pour les quatre candidats, veste rouge pour la seule femme dans la course, les candidats assis sur le plateau ont d'abord imaginé leur "premier jour" de président.

Feu vert à la construction de "10 nouveaux réacteurs nucléaires" pour Xavier Bertrand, création à l'école d'un "jour des héros qui font la France" pour Valérie Pécressse, "message aux armées" pour Michel Barnier, référendum pour que la France "recouvre sa souveraineté juridique" pour Eric Ciotti ou encore lancement d'un "nouveau traité européen" pour Philippe Juvin.

Conscient du rôle qu'avaient eu les débats télévisés en 2016 dans la dynamique de François Fillon, chacun a tenté de se démarquer, en évitant le clash générateur de divisions.

Car la droite classique ne peut se permettre les divisions qui la menaceraient de disparition, entre une extrême droite qui mord sur son électorat et les clins d'oeil appuyés du camp Macron. 

Les cinq candidats feront montre de cette unité mardi en se rendant à Colombey-les-deux-Eglises avec le patron de LR Christian Jacob, pour le 51e anniversaire de la mort du général de Gaulle.

Dans ce débat, les points de convergence étaient d'ailleurs nombreux, de la critique d'Emmanuel Macron à la baisse de la dépense publique en passant sur la fermeté sur l'immigration.

«Bras de fer»

Sur ce sujet Xavier Bertrand s'est dit prêt au "bras de fer" avec les pays d'origine, Michel Barnier a défendu son idée de moratoire et Valérie Pécresse a plaidé pour plus de charters.

Quelques piques feutrées ont toutefois volé, lorsque Michel Barnier a regretté que "(ses) amis Xavier et Valérie font semblant de ne pas comprendre" ses propositions. "Michel n'a pas dit comment il finançait son programme", a lancé Valérie Pécresse. 

L'enjeu, pour les concurrents, était de parler aux 112.000 adhérents de LR, mais aussi de convaincre les Français de leur capacité à remporter la présidentielle en avril 2022, alors que les sondages restent aujourd'hui très décevants pour la droite, plaçant le chef de l'Etat en tête devant Marine Le Pen et Eric Zemmour.

Le polémiste identitaire a été qualifié d'"adversaire" pour Michel Barnier, ayant "voté Mitterrand en 1981" selon Xavier Bertrand. "On ne peut pas se réclamer général de Gaule et dire que Pétain a protégé les juifs de France", a lancé Valérie Pécresse. Mais Eric Ciotti, qui préfèrerait voter Zemmour que Macron au deuxième tour, a parlé de "concurrent".

Au sein de LR, 54% des sympathisants LR jugent Xavier Bertrand "en capacité de gagner la présidentielle", contre 26% à Michel Barnier et 16% à Valérie Pécresse, selon un sondage Ifop-Fiducial pour LCI publié lundi. Mais Michel Barnier passe pour le favori grace à sa fidélité au parti.

Aussi, chacun a-t-il poussé ses atouts: Xavier Bertrand a vanté son action à la tête des Hauts-de-France pour défendre son programme mêlant "prime au travail" et pouvoir accru des procureurs pour les peines "jusqu'à cinq ans".

Michel Barnier s'est posé en rassembleur pour l'après-4 décembre, et a répété ses propositions de baisse de la trajectoire d'endettement et des impôts de production.

Vantant son "expérience" en Ile-de-France, Valérie Pécresse a promis de "faire toutes les réformes dont la droite rêve depuis dix ans", notamment sur les retraites.

Eric Ciotti a lui vanté sa "fidélité à Fillon" en déroulant son programme très droitier pour "que la France reste la France" et "abattre le politiquement correct".

Quant à Pulippe Juvin, le chef des urgences de l'hopital Georges-Pompidou a souhaité favoriser l'installation des médecins dans les territoires.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.