Sept hackers arrêtés dans un coup de filet mondial contre les attaques au rançongiciel

Paul Rosenberg, fondateur de Cryptohippie parle lors du 6e congrès annuel des hackers à Prague en octobre 2019. (AFP).
Paul Rosenberg, fondateur de Cryptohippie parle lors du 6e congrès annuel des hackers à Prague en octobre 2019. (AFP).
Short Url
Publié le Mardi 09 novembre 2021

Sept hackers arrêtés dans un coup de filet mondial contre les attaques au rançongiciel

  • La prise principale de l'opération s'appelle Iaroslav Vasinski, alias Robotnik. Cet Ukrainien est accusé d'avoir attaqué la société informatique américaine Kaseya, le 2 juillet, affectant un millier de ses clients
  • Deux autres hackers, souçonnés d'avoir fait 5.000 victimes et d'avoir empoché un demi-million d'euros de rançons, ont pour leur part été arrêtés jeudi en Roumanie. Un autre a été interpellé au Koweït et trois en Corée du Sud, selon Interpol

LA HAYE: Un rare coup de filet dans le monde des rançongiciels a permis d'arrêter sept pirates informatiques, dont un Ukrainien de 22 ans mis en cause dans la cyberattaque géante contre la société Kaseya en juillet, ont annoncé lundi les autorités américaines et européennes.


L'opération -- baptisée "Golddust" ou "Quicksand" -- a impliqué 17 pays et visait le groupe de hackers russophones REvil, parfois appelé Sodinokibi, et le groupe de rançongiciels GandCrab, a détaillé Europol dans un communiqué.


Les personnes interpellées sont soupçonnées d'avoir mené "environ 7.000 infections" dans le monde entier avec des logiciels cryptant les données de leurs cibles, et d'avoir "demandé plus de 200 millions d'euros de rançons" en échange de la clé de déchiffrement, a ajouté l'agence européenne de police.


La prise principale de l'opération s'appelle Iaroslav Vasinski, alias Robotnik. Cet Ukrainien est accusé d'avoir attaqué la société informatique américaine Kaseya, le 2 juillet, affectant un millier de ses clients, y compris la chaîne de supermarchés Coop en Suède dont les magasins sont restés fermés pendant plusieurs jours.


Le jeune homme a été arrêté le 8 octobre en Pologne à la demande des Etats-Unis. "Nous avons demandé qu'il soit extradé en vertu du traité qui lie nos deux pays", a déclaré le ministre américain de la Justice Merrick Garland lors d'une conférence de presse.


Deux autres hackers, souçonnés d'avoir fait 5.000 victimes et d'avoir empoché un demi-million d'euros de rançons, ont pour leur part été arrêtés jeudi en Roumanie. Un autre a été interpellé au Koweït et trois en Corée du Sud, selon Interpol.


La justice américaine a par ailleurs annoncé la saisie de 6,1 millions de dollars en cryptomonnaie, correspondant à des sommes extorquées par un autre membre du groupe REvil -- le Russe Evguéni Polianine, 28 ans -- lors de 3.000 attaques menées aux Etats-Unis, notamment en août 2019 au Texas, a précisé le ministre.


Inculpé aux Etats-Unis, il se trouve probablement en Russie, peut-être à Barnaul en Sibérie, selon un avis de recherches publié par la police fédérale américaine.

« Menace trop importante »

En parallèle, et pour la seconde fois uniquement, les autorités américaines ont annoncé des sanctions contre une plateforme d'échanges de cryptomonnaies baptisée Chatex, soupçonnée d'avoir été utilisée dans des attaques au rançongiciel.


De plus, le département d'Etat a offert des récompenses allant jusqu'à 10 millions de dollars pour toute information qui permettrait de localiser ou d'identifier les leaders du groupe REvil.


Le président démocrate Joe Biden a "loué" ces efforts, assurant dans un communiqué avoir fait de la cybersécurité une de ses "priorités".


Il a rappelé en avoir discuté en juin à Genève avec le président russe Vladimir Poutine, dont le pays est accusé d'offrir un havre aux hackers: "J'avais dit clairement que les Etats-Unis agiraient pour que ces cybercriminels soient tenus responsables, c'est ce que nous avons fait aujourd'hui."


Le secrétaire général d'Interpol, Jürgen Stock, a pour sa part souligné l'importance de la coopération internationale. "Les rançongiciels sont devenus une menace trop importante pour qu'une entité ou un secteur puisse y faire face seul", a-t-il estimé dans un communiqué. 

« Pas dans la bonne direction »

Les attaques au rançongiciel, ransomware en anglais, sont une forme de plus en plus lucrative de prise d'otages numérique et leur impact, estimé à plusieurs milliards de dollars par Interpol, ne cesse de s'alourdir.


Selon le Trésor américain, 590 millions de dollars de rançons ont été versées rien qu'aux Etats-Unis au premier semestre 2021, contre 416 en 2020.


"Le nombre d'arrestations et les fonds saisis sont relativement faibles rapportés au nombre d'attaques qui ont lieu chaque semaine", a souligné Chris Morgan, analyste au sein du groupe californien de sécurité numérique Digital Shadows. "Il représente toutefois un pas dans la bonne direction et un mode d'emploi que les autorités ont intérêt à poursuivre."


REvil est considéré par des experts comme le groupe de cybercriminels le plus redoutable en matière de rançongiciels et vu comme le successeur de GandCrab.


Des questions sur son sort ont été soulevées en juillet lorsque, deux semaines après l'attaque contre Kaseya, plusieurs sites et pages liés à ce groupe ont brusquement disparu d'internet. Cette fermeture a suscité des conjectures quant à savoir si cette décision était le résultat d'une action gouvernementale.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
Short Url
  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Short Url
  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Short Url
  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.