L’Égypte et les États-Unis tiennent leur premier dialogue stratégique depuis 2015

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken (à droite), prend la parole alors que le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, le regarde pendant un dialogue stratégique entre les États-Unis et l’Égypte, au département d’État, à Washington D.C. (AFP)
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken (à droite), prend la parole alors que le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, le regarde pendant un dialogue stratégique entre les États-Unis et l’Égypte, au département d’État, à Washington D.C. (AFP)
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Publié le Mercredi 10 novembre 2021

L’Égypte et les États-Unis tiennent leur premier dialogue stratégique depuis 2015

  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, abordent la crise du Gerd, la pénurie d’eau en Égypte et d’autres développements
  • «Le partenariat entre les deux pays est important pour le maintien de la paix et de la stabilité dans la région», déclare M. Choukry lors d’une conférence de presse conjointe 

LE CAIRE: Dans le cadre du premier dialogue stratégique entre les États-Unis et l’Égypte, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, ont abordé la crise du grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd), la pénurie d’eau en Égypte et les développements en Lybie et en Syrie.

Les deux ministres se sont également entretenus pour discuter des moyens de renforcer la coopération bilatérale et les relations stratégiques entre les deux pays.

«Nous tenons à notre amitié avec les États-Unis, et le partenariat entre les deux pays est important pour le maintien de la paix et de la stabilité dans la région», a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse conjointe.

M. Choukry a salué le rôle des États-Unis dans le soutien apporté à son pays dans sa lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, soulignant que le Caire a pu reprendre son rôle d’acteur majeur dans la région grâce aux États-Unis.

Lors de la conférence de presse, M. Blinken a affirmé que le Caire joue un rôle clé dans la promotion du processus de paix et de la tenue d’élections en Libye.

M. Blinken a ajouté que les deux pays partagent aussi les mêmes préoccupations concernant les pratiques de l’Iran dans la région et dans le monde. Les États-Unis ont par ailleurs appelé à trouver une solution pacifique à la question du Gerd tout en tenant compte des besoins en eau de l’Égypte.

Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Hafez, a indiqué que M. Choukry avait souligné la nécessité de reprendre le cours des négociations dès que possible, dans le but de parvenir à un accord juridique contraignant sur le remplissage et l’exploitation du barrage, afin de servir les intérêts des trois pays concernés.

M. Blinken a ensuite insisté sur la nécessité de retirer les forces étrangères et les mercenaires de Libye et a salué le rôle du Caire sur cette question. Il a en outre mis l’accent sur l’importance de tenir les élections libyennes à la date prévue, en décembre prochain.

Selon M. Hafez, la réunion portait également sur un certain nombre de questions internationales et régionales d’intérêt commun, notamment l’état d’urgence au Soudan, les derniers développements en Palestine et les efforts continus de l’Égypte pour relancer le processus de paix.

Dans une déclaration précédente, M. Choukry avait mentionné que le dialogue stratégique entre les deux pays porterait sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun les plus importantes, dans le cadre de la poursuite des consultations avec les États-Unis sur ces questions-là.

Le dialogue stratégique entre les États-Unis et l’Égypte a été mis en place en 1998 sous le mandat de l’ex-président américain Bill Clinton. Il a été interrompu entre 2009 et 2015 avec le début du mandat de Barack Obama et celui des soulèvements arabes en 2011.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".