La droite dénonce le «hold-up» sur ses idées du candidat «masqué» Macron

(De gauche à droite, première rangée) membre du parti conservateur français Les Républicains (LR), le maire de Troyes François Baroin, et les candidats LR à l'élection présidentielle française de 2022 Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Valérie Pecresse, le président LR Christian Jacob, les candidats LR à la Élection présidentielle française de 2022 Philippe Juvin et Michel Barnier posent alors qu'ils assistent à une cérémonie à Colombey-les-Deux-Eglises, dans le nord-est de la France, le 9 novembre 2021, à l'occasion de l'anniversaire de la mort du général De Gaulle. (Photo, AFP)
(De gauche à droite, première rangée) membre du parti conservateur français Les Républicains (LR), le maire de Troyes François Baroin, et les candidats LR à l'élection présidentielle française de 2022 Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Valérie Pecresse, le président LR Christian Jacob, les candidats LR à la Élection présidentielle française de 2022 Philippe Juvin et Michel Barnier posent alors qu'ils assistent à une cérémonie à Colombey-les-Deux-Eglises, dans le nord-est de la France, le 9 novembre 2021, à l'occasion de l'anniversaire de la mort du général De Gaulle. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 11 novembre 2021

La droite dénonce le «hold-up» sur ses idées du candidat «masqué» Macron

  • Dans une allocution mardi soir, le chef de l'Etat a consacré l'essentiel de son intervention à vanter son bilan et dresser les priorités des cinq derniers mois de son quinquennat, démontrant, selon les LR, qu'il est «sous la pression de la droite»
  • « Emmanuel Macron est candidat et il utilise tous les moyens de la République pour faire sa campagne, que ce soit les moyens financiers ou les moyens médiatiques », a déploré sur France Inter Valérie Pécresse

PARIS : Nucléaire, durcissement des contrôles pour les allocations chômage, ode au travail: les prétendants Les Républicains pour la présidentielle, appuyés par le président du Sénat Gérard Larcher, ont raillé mercredi d'une seule voix le candidat "masqué" Emmanuel Macron et sa "tentative de hold-up" à droite.

Dans une allocution de près d'une demi-heure suivie par 20,9 millions de téléspectateurs mardi soir, le chef de l'Etat a, après l'annonce de nouvelles mesures sanitaires, consacré l'essentiel de son intervention à vanter son bilan et dresser les priorités des cinq derniers mois de son quinquennat, démontrant, selon les LR, qu'il est "sous la pression de la droite".

"Il y a eu clairement une instrumentalisation de la crise Covid pour faire un discours de campagne. Emmanuel Macron est candidat et il utilise tous les moyens de la République pour faire sa campagne, que ce soit les moyens financiers ou les moyens médiatiques", a déploré sur France Inter Valérie Pécresse.

« Echec de son quinquennat »

Selon la présidente de la région Ile-de-France, "il a fait une tentative de hold-up à nouveau sur les idées de la droite, le travail, le nucléaire, les retraites" pour tenter de "faire oublier l'échec de son quinquennat", mais "c'est voué à l'échec".

Emmanuel Macron a notamment annoncé la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. De quoi faire bondir Xavier Bertrand, qui avait annoncé lundi soir, à l'occasion d'un premier débat avec les quatre autres candidats à l'investiture LR, que sa première mesure, s'il était élu président, serait de lancer "la construction de 10 nouveaux réacteurs nucléaires".

"Il a regardé le débat des Républicains, c'est évident, on est à la fin de son quinquennat, il va faire tout ce qu'il n'a pas fait pendant cinq ans, ça ne trompe personne", a critiqué sur RTL Xavier Bertrand.

"Ce serait bien qu'il n'avance pas masqué", a ajouté le président des Hauts-de-France, qui estime aussi que "s'il était de droite, il aurait parlé d'insécurité" dans son allocution.

Dans le débat de lundi, la critique d'Emmanuel Macron avait été l'un des nombreux points de convergence des candidats, avec la baisse de la dépense publique et la fermeté sur l'immigration.

"Je ne crois pas que ce soit une politique de droite que d'avoir, au lendemain de la crise, un chômage à 7,5%: c'est juste une politique utile, sociale", a répliqué le député LREM et rapporteur du budget Laurent Saint-Martin, devant l'association des journalistes parlementaires (AJP).

"Hier j'ai entendu un candidat à la présidence de la République", a estimé pour sa part Gérard Larcher sur France 2.

"Aujourd'hui, il reconnaît qu'il faut repousser l'âge légal si on veut préserver le niveau des retraites et si on veut éviter des cotisations qui deviennent insupportables, il est revenu à la raison mais nous verrons", ajoute le président du Sénat.

« La droite est de retour »

C'est "un candidat qui dit l'inverse de ce qu'a fait le président de la République", a jugé sur Cnews Eric Ciotti, autre prétendant LR.

Pour le député des Alpes-maritimes, Macron "a parlé hier parce qu'il est inquiet de ce qu'il se passe à droite, la droite est de retour, elle se réveille". 

Un autre candidat, Philippe Juvin, a critiqué sur Sud Radio Emmanuel Macron qui "ne cesse de sortir le carnet de chèques" car "il est en campagne".

Sur Public Sénat, le sénateur LR Philippe Bas s'est dit "assez choqué" de "l'allocution parfaitement incongrue" du président, une "propagande de nature électorale". Selon lui, Emmanuel Macron doit "déclarer sa candidature et ne pas se servir de la fonction présidentielle".

Dans un sondage Odoxa/Blackbone Consulting pour Le Figaro, une large majorité de Français (64%) estime aussi qu'Emmanuel Macron "s'est davantage exprimé comme un candidat que comme un président".

Mais le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a balayé sur franceinfo ce procès du président-candidat, "que les oppositions nous répètent à chaque fois qu'il prend la parole".

"A les écouter, on a l'impression qu'il faudrait passer du quinquennat au triennat, il n'y aurait que trois ans et puis après, parce que l'élection présidentielle arrive, il faudrait s'arrêter d'agir", a-t-il déploré.

 


France: l'homme qui a allumé sa cigarette avec la flamme du Soldat inconnu condamné à 3 mois de prison avec sursis

Une Citroën 2 CV classique passe devant l'Arc de Triomphe lors du défilé de véhicules anciens "Traversée de Paris" à Paris le 20 juillet 2025. (AFP)
Une Citroën 2 CV classique passe devant l'Arc de Triomphe lors du défilé de véhicules anciens "Traversée de Paris" à Paris le 20 juillet 2025. (AFP)
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  • L'homme qui a allumé sa cigarette avec la flamme du Soldat inconnu lundi sous l'Arc de Triomphe à Paris a été condamné vendredi à trois mois de prison
  • La sépulture du Soldat inconnu est installée sous l'Arc de Triomphe depuis le 11 novembre 1920 à la mémoire des soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale

PARIS: L'homme qui a allumé sa cigarette avec la flamme du Soldat inconnu lundi sous l'Arc de Triomphe à Paris a été condamné vendredi à trois mois de prison assortis d'un sursis probatoire de 18 mois.

Hakim H. a été jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Pari spour violation de sépulture, tombeau, urne ou monument édifié à la mémoire des morts, après son geste de lundi soir qui avait suscité l'indignation.

"Je regrette amèrement, je m'excuse auprès de tous les Français", a déclaré le conducteur d'engins de travaux de 47 ans avant d'éclater en sanglots dans le box des accusés.

L'homme, domicilié en Normandie - dans l'ouest de la France - et dormant sur son lieu de travail à Paris la semaine, a reconnu les faits qui lui étaient reprochés, qualifiant son acte de "bêtise du siècle".

La sépulture du Soldat inconnu est installée sous l'Arc de Triomphe depuis le 11 novembre 1920 à la mémoire des soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Une flamme éternelle y brûle depuis 1923.

"C'est une victoire", a réagi son avocat, José Lebughe Mangai, qui espérait "une peine proportionnée aux faits", et ce "compte tenu de son passé pénal", a-t-il souligné à propos des 28 mentions au casier judiciaire de son client.

Hakim H., de nationalité marocaine et en situation régulière sur le territoire français, a déclaré lors de l'audience avoir "agi mécaniquement", sous l'influence de médicaments et d'alcool au moment des faits.

Une expertise psychiatrique dans le cadre de l'enquête a révélé "une polytoxicomanie, une addiction à l'alcool, et un TDAH (trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité)". Un trouble de l'humeur bipolaire lui a également été diagnostiqué en 2019, a précisé la présidente de l'audience.

Le tribunal a assorti sa peine d'emprisonnement avec sursis d'une obligation de soins et du paiement d'un euro symbolique au Centre des monuments nationaux, qui s'était porté partie civile.

Une vidéo de la scène avait circulé mardi sur les réseaux sociaux: les images montraient Hakim H. s'accroupissant près de la flamme du Soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe, pour y allumer une cigarette avant de repartir tranquillement, sous le regard de quelques touristes.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait dénoncé sur X un geste "indigne et misérable", qui porte "atteinte à la mémoire de ceux qui sont morts pour la France". L'entourage du ministre avait indiqué à l'AFP son souhait de retirer à Hakim H. son titre de séjour.


Enquête ouverte après des propos menaçants d'un rabbin israélien visant Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le premier ministre arménien au palais présidentiel de l'Élysée avant leur rencontre à Paris, le 14 juillet 2025. La France reconnaîtra officiellement l'État palestinien, a annoncé le président français Emmanuel Macron le 24 juillet 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le premier ministre arménien au palais présidentiel de l'Élysée avant leur rencontre à Paris, le 14 juillet 2025. La France reconnaîtra officiellement l'État palestinien, a annoncé le président français Emmanuel Macron le 24 juillet 2025. (AFP)
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  • Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour menaces de mort visant Emmanuel Macron, après une vidéo virulente d’un rabbin israélien dénonçant le projet de reconnaissance de l’État de Palestine
  • Le grand rabbin de France a condamné ces propos « abjects » et précisé que l’auteur, David Daniel Cohen, n’a jamais exercé de fonction rabbinique en France ni été formé par ses institutions

PARIS: Une enquête a été ouverte après les propos menaçants visant le président Emmanuel Macron tenus par un rabbin israélien dans une vidéo diffusée après un signalement notamment du ministre de l'Intérieur, a indiqué vendredi le parquet de Paris.

Le rabbin "a proféré plusieurs menaces abjectes notamment à l'encontre du Président de la République", a écrit sur X Bruno Retailleau, dénonçant "des propos totalement inacceptables".

"J'ai immédiatement saisi la plateforme Pharos afin de bloquer leur diffusion" et "également signalé ces propos à la justice au titre de l'article 40 du code de procédure pénale", a ajouté le ministre.

A la suite des signalements de M. Retailleau et de Pharos, une enquête a été ouverte "concernant des menaces de mort à l'encontre du président de la République", a précisé le parquet, confirmant partiellement une information du Parisien.

L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, a-t-on ajouté.

Dans une vidéo diffusée sur YouTube, le rabbin David Daniel Cohen, qui semble vivre en Israël, s'en est pris à Emmanuel Macron, à qui il reproche son projet de reconnaissance de l'Etat de Palestine.

Avec cette reconnaissance, prévue en septembre, le président Macron exprime "son antisémitisme profond" et lance "une déclaration de guerre à Dieu", dit en français le rabbin dans cette vidéo de 37 minutes intitulée "La téfila de Moché Rabbénous - La fin de la France et de l'Iran".

"Ce président français, il faut qu'il le sache, il a tout intérêt à se préparer son cercueil. Dieu va lui montrer ce que ça veut dire vouloir être aussi effronté et vouloir avoir des déclarations contre Dieu", poursuit-il.

Condamnant "avec force les propos abjects et intolérables de Daniel David Cohen", le grand rabbin de France, Haïm Korsia, sur X, a tenu "à préciser qu'il n'a jamais exercé de fonction rabbinique en France, qu'il n'a pas été formé ni n'est diplômé de l'école rabbinique de France".


Aude: météo favorable pour les pompiers qui luttent encore contre le feu

Les pompiers, qui ont réussi à fixer jeudi soir l'incendie géant dans l'Aude, peuvent compter vendredi sur une météo favorable pour poursuivre leur combat contre les flammes qu'ils ne pourront toutefois éteindre totalement que dans quelques jours. (AFP)
Les pompiers, qui ont réussi à fixer jeudi soir l'incendie géant dans l'Aude, peuvent compter vendredi sur une météo favorable pour poursuivre leur combat contre les flammes qu'ils ne pourront toutefois éteindre totalement que dans quelques jours. (AFP)
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  • "Le crachin qui tombe faiblement ce matin est aussi le bienvenu pour (...) progresser du feu fixé vers le feu maîtrisé", en s'attaquant aux reprises et aux "points chauds"
  • Cependant, "le ciel bas", qui rend plus facile le travail des pompiers au sol, est "défavorable pour les moyens aériens", a déclaré de son côté le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations

SAINT-LAURENT-DE-LA-CABERISSE: Les pompiers, qui ont réussi à fixer jeudi soir l'incendie géant dans l'Aude, peuvent compter vendredi sur une météo favorable pour poursuivre leur combat contre les flammes qu'ils ne pourront toutefois éteindre totalement que dans quelques jours.

"L'évolution de la météo nous est favorable", a déclaré vendredi matin à la presse le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, soulignant "un affaiblissement du vent" et une humidité qui remonte, favorisant le travail des pompiers.

"Le crachin qui tombe faiblement ce matin est aussi le bienvenu pour (...) progresser du feu fixé vers le feu maîtrisé", en s'attaquant aux reprises et aux "points chauds", a-t-il encore précisé devant le poste de commandement de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, à une trentaine de kilomètres de Narbonne.

Cependant, "le ciel bas", qui rend plus facile le travail des pompiers au sol, est "défavorable pour les moyens aériens", a déclaré de son côté le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations.

Cet incendie, le plus important depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, a parcouru 17.000 hectares de végétation en un peu plus de 48 heures et coûté la vie à une personne.

"La mobilisation des sapeurs pompiers restera intense sur le terrain dans les jours à venir", selon la préfecture qui a interdit l'accès aux massifs forestiers audois jusqu'à dimanche inclus.

Pour elle, "les axes fermés à la circulation restent pour l’essentiel non reconnus et donc potentiellement encore dangereux, notamment du fait de la présence de câbles électriques sur les routes".

Dans ce contexte, "les personnes sinistrées, sauf autorisation des autorités locales sur place, ne peuvent pas encore regagner leur domicile".

Le préfet de l'Aude, Christian Pouget, a précisé que quelque 2.000 personnes évacuées n'avaient pas encore pu rentrer chez elles.

Jeudi, plusieurs centaines d'entre elles ont encore été accueillies dans les salles polyvalentes mises à disposition par les communes.

"Pas éteint avant plusieurs jours"

M. Pouget a également affirmé que l'incendie ne serait pas "déclaré éteint avant plusieurs jours", ajoutant qu'"il y a encore beaucoup de travail".

Près de 2.000 soldats du feu et 600 engins restent ainsi mobilisés.

Jeudi soir, 1.500 foyers étaient encore privés d'électricité, a fait savoir à l'AFP Enedis, pour qui "la priorité immédiate (...) est d'assurer la continuité des services essentiels", comme l'accès à l'eau ou aux réseaux de télécommunications.

"Au plus fort de la crise, 5.000 foyers ont été privés d'électricité", selon la préfecture qui recommande d'annuler tous les évènements publics et privés prévus ce weekend.

Le sinistre géant a aussi détruit ou endommagé 36 habitations et brûlé 54 véhicules.

Parties mardi après-midi de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcassonne, les flammes ont parcouru 17.000 hectares de pinède et de garrigue, dont 13.000 brûlés, selon la sécurité civile.

C'est le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon une base de données gouvernementale répertoriant les feux de forêt depuis 1973.

À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une femme de 65 ans a été retrouvée morte mercredi à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 18 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et 16 sapeurs-pompiers.

Jeudi soir, le feu a enfin pu être fixé.

C'est le résultat de "la lutte menée depuis le début", se sont félicités les pompiers de l'Aude. "C'était un travail classique mais d'une ampleur extraordinaire", ont-ils précisé à l'AFP.

D'après les premiers éléments de l'enquête, l'incendie a démarré sur le bord d'une route à Ribaute, selon la gendarmerie.

Le parquet de Carcassonne a indiqué à l'AFP ne pas connaître encore son origine.

Par ailleurs, le préfet a évalué "de 800 à 900 hectares" les vignobles perdus.

"Si on n'est pas aidés, on ne se relèvera pas. On perd gros. C'est un désespoir complet. Ça m’écœure, cette vigne, toutes ces années de travail, c'est parti en fumée en une heure", confie à l'AFP Fabien Vergnes, 52 ans, dans sa propriété de 20 hectares à Tournissan, à quelques kilomètres de Saint-Laurent.