Présidentielle: à droite, la «course à la carte» est lancée

Chez Michel Barnier, on mise aussi sur les référents départementaux chargés de mobiliser à l'approche de la date butoir. (AFP)
Chez Michel Barnier, on mise aussi sur les référents départementaux chargés de mobiliser à l'approche de la date butoir. (AFP)
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Publié le Jeudi 28 octobre 2021

Présidentielle: à droite, la «course à la carte» est lancée

  • L'enjeu est de taille pour chacun des concurrents: sortir en tête du congrès prévu du 1er au 4 décembre, où les militants désigneront le candidat de la droite pour 2022
  • Pour pouvoir voter et départager au total six candidats (Éric Ciotti, Philippe Juvin et Denis Payre s'ajoutant aux trois premiers), il faut adhérer à LR d'ici au 16 novembre

PARIS: "C'est la course à la carte, mais tout le monde le fait!" Chez les candidats pour la présidentielle Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou Michel Barnier, on exhorte à adhérer à LR, qui a vu ses effectifs bondir depuis un mois.


L'enjeu est de taille pour chacun des concurrents: sortir en tête du congrès prévu du 1er au 4 décembre, où les militants désigneront le candidat de la droite pour 2022. 


Pour pouvoir voter et départager au total six candidats (Éric Ciotti, Philippe Juvin et Denis Payre s'ajoutant aux trois premiers), il faut adhérer à LR d'ici au 16 novembre. 


Et depuis que le parti a tranché pour cette méthode, le 25 septembre, le nombre de ses adhérents a bondi, franchissant la barre de 100 000 mercredi (contre 79 000 fin septembre).


Une bouffée d'air pour ce mouvement tombé à 60 000 adhérents en 2019, après en avoir totalisé "237 000 à jour de cotisation il y a cinq ans", rappelait lundi le président de LR Christian Jacob.


Pour la seule journée de lundi, LR a enregistré 609 adhésions, dont 182 en Ile-de-France. 


Deuxième plus grosse fédération, Paris affiche "la plus forte progression de France" avec 1.800 adhérents supplémentaires revendiqués, ce que certains relient à l'implantation régionale de la présidente d'île-de-France Valérie Pécresse.


"Ca mobilise fort dans les fédérations des candidats", assure une élue.


En Savoie, bastion de Michel Barnier, le nombre d'adhérents a doublé par rapport aux 414 de fin septembre. 


Dans le Nord, fief de Xavier Bertrand, la hausse dépasse 20% à plus de 2.000 militants. Quant aux Alpes-maritimes, la fédération présidée par Eric Ciotti reste la première de France (avec plus de 7.000 adhérents).


Car dans tous les camps, on s'emploie à "faire des cartes", stratégie discrète mais cruciale alors que la pré-campagne a pris son rythme de croisière avant les débats télévisés.


"Je ne vois pas bien comment les lignes vont bouger à part sur les adhésions", estime une élue. Mais "si le corps électoral change, ça change la donne".

«Tour préliminaire»
L'arrivée de nouveaux adhérents pourrait jouer sur l'importance prêtée à la loyauté par les adhérents historiques: un facteur qui favoriserait Michel Barnier au détriment de Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, fraîchement revenus vers LR après s'en être éloignés.


"Le fait que Michel Barnier soit sur les rangs, ça fait revenir vers LR", assure-t-on dans le camp de l'ancien négociateur pour le Brexit.


Aussi chacun, sur son site et en meeting, appelle-t-il à prendre sa carte chez LR.


"Si vous voulez m'aider, il faut adhérer", a lancé mardi Michel Barnier lors d'un meeting de campagne. "Pour voter, il faut être à jour de cotisation, donc il faut adhérer ou réadhérer", a rappelé aussi lundi soir Valérie Pécresse à Bourges. 


Dans son camp, une vaste campagne de phoning a été lancée, de jeunes volontaires étant chargés d'appeler l'intégralité des 10.000 sympathisants de son mouvement Libres! d'ici le 16 novembre. Soit 400 à 500 appels par jours, passés avec un certain succès selon son entourage puisque "de 50 à 60% des retours sont positifs". Des SMS vont également être envoyés.


Côté Bertrand, "on mobilise les référents départementaux, à la fin des meetings on a des formulaires sur la table" et "si on fait 10 ou 20 adhésions, ça compte", explique un élu.


Autre piste privilégiée par les bertrandistes: les réseaux professionnels, patrons de PME... "Ce sont des gens qui ont de gros réseaux, qui sillonnent la France". Et l'argumentaire est clair: "si vous voulez que ce soit Xavier Bertrand le candidat, il faut s'engager. C'est bien beau de dire +il est le mieux placé au deuxième tour+ mais encore faut-il qu'il passe le tour préliminaire!"


Chez Michel Barnier, on mise aussi sur les référents départementaux chargés de mobiliser à l'approche de la date butoir. "Et c'est beaucoup plus facile à trouver aujourd'hui qu'il y a trois semaines", assure un proche.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.