Au Bénin, la deuxième vie «en or» des déchets textiles

L'atelier Color Indigo s'inscrit dans la démarche de changement cette culture et tirer le meilleur parti des matériaux de recyclage.Employant une trentaine de personnes, dont une dizaine vivant avec un handicap, le projet a trouvé une clientèle fidèle et expédie même quelques objets à l'étranger. (Yanick Folly / AFP)
L'atelier Color Indigo s'inscrit dans la démarche de changement cette culture et tirer le meilleur parti des matériaux de recyclage.Employant une trentaine de personnes, dont une dizaine vivant avec un handicap, le projet a trouvé une clientèle fidèle et expédie même quelques objets à l'étranger. (Yanick Folly / AFP)
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Publié le Vendredi 12 novembre 2021

Au Bénin, la deuxième vie «en or» des déchets textiles

  • Cette entreprise emploie une trentaine de personnes, dont dix vivant avec un handicap, qui transforment ces déchets textiles en des objets de décoration
  • Natter les bouts de tissus pour en faire des objets a nettement changé la vie des travailleurs porteurs d'un handicap

OUIDAH, Bénin : Chaque matin, Amaké Yessoufou fait le tour des ateliers de couture de Ouidah, petite ville côtière du Sud du Bénin, et récupère dans un large carton les chutes de tissu qui ont servi aux tailleurs pour confectionner des vêtements.

Une fois sa tournée terminée, la jeune femme de 28 ans, sourde et muette, rejoint l'atelier de "Couleur indigo".

Cette entreprise emploie une trentaine de personnes, dont dix vivant avec un handicap, qui transforment ces déchets textiles en des objets de décoration, très prisés des clients locaux, et même exportés à l'étranger.

Autrefois, "nous jetions les bouts de tissu, et cela bouchait nos caniveaux mais depuis un moment, nous les collectons et des gens viennent les ramasser pour en faire des objets", explique Lucrèce Sossou, couturière.

"Je ne m’étais jamais imaginée que les chutes de tissu pouvaient être utiles. Au départ, j’étais stupéfaite et étonnée mais après, j’ai compris que les déchets textiles valent de l’or s’ils sont recyclés", poursuit-elle.

Dans l'atelier de "Couleur indigo", Anne-Marie Afoutoutou laisse son fauteuil roulant au pied d'un amas de bouts de tissu. Sur sa petite chaise en bois, elle tresse les morceaux de linge triés par couleur.

Au fil de la journée, les piles de tissu disparaissent et toutes sortes d'objets prennent forme, des sets de tables, des tapis ou des boucles d'oreille, vendus entre 7 et 40 euros.

Marcel Adjanohoun, à la tête de plusieurs hôtels à Ouidah - destination touristique sur le littoral à quelque 40 km de Cotonou, la capitale économique - est l'un des clients de "Couleur Indigo".

"Ce sont des objets qui me parlent beaucoup, donc je m’en sers pour décorer mon hôtel", explique l'entrepreneur.

"L'atelier fait des choses magnifiques qui se retrouvent dans de grandes enseignes à Cotonou, mais aussi en Europe et aux États-Unis", poursuit-il.

"Contrairement à ce qu’avancent certains", travailler avec des personnes vivant avec un handicap n'altère en rien la productivité de l'entreprise, affirme Nadia Adanlé, la gérante.

Natter les bouts de tissus pour en faire des objets a nettement changé la vie des travailleurs porteurs d'un handicap, pour la plupart moteur, se déplaçant avec des béquilles ou en fauteuil roulant. 

Grâce à son travail, Anne-Marie Afoutoutou peut "enfin subvenir à ses besoins", alors qu'avant dit-elle, elle ne pouvait "pas mettre de côté". 

Plus encore, "le regard que la société porte sur moi a beaucoup changé depuis que je sors chaque matin de la maison pour me rendre au travail", poursuit-elle, les yeux rivés sur de fines tresses. "Aujourd'hui, je me sens valorisée".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.