Expo 2020: «L'art de vivre à la française, un rêve à partager»

La marque française renforce sa présence dans la région à travers le groupe Chalhoub, qui développe le lifestyle et les marques françaises au Moyen-Orient. «Le marché saoudien est pour nous un marché en croissance». (Photo AN/Zeina Zbibo)
La marque française renforce sa présence dans la région à travers le groupe Chalhoub, qui développe le lifestyle et les marques françaises au Moyen-Orient. «Le marché saoudien est pour nous un marché en croissance». (Photo AN/Zeina Zbibo)
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Publié le Jeudi 25 août 2022

Expo 2020: «L'art de vivre à la française, un rêve à partager»

  • Cette exposition invite le visiteur à un voyage entre la tradition et la modernité et lui propose de découvrir l’art de vivre à la française
  • «Nous chérissons l'héritage tout en regardant vers l'avenir», affirme Guillaume Cousin, directeur pour la région EMEAR (Europe, Royaume-Uni, Moyen-Orient, Afrique et Russie, NDLR) chez Christofle.

DUBAI: Une nouvelle exposition temporaire s’affiche au Pavillon France à l’Expo 2020 de Dubaï, jusqu’au 6 décembre prochain. Il s’agit d’une expérience immersive organisée par le groupe Chalhoub, partenaire privilégié du luxe à travers le Moyen-Orient. Elle invite le visiteur à un voyage entre la tradition et la modernité et lui propose de découvrir l’art de vivre à la française, mettant en avant trois maisons illustres: Christofle, Baccarat et Bernardaud.

Lors de l’inauguration de l’exposition, les PDG de ces marques étaient présents, ainsi qu’Alain Griset, le ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises.

La maison Christofle

À l’occasion de l'Expo 2020, Christofle présente quelques-unes de ses pièces les plus anciennes, qui datent de 1850 et mettent en scène le service de thé à la française. Les amateurs pourront également admirer un chandelier à six branches créé à l'occasion de l'exposition universelle de 1855, à Paris, ainsi qu’une fontaine à thé d’une hauteur d’un mètre présentée lors de l'exposition universelle de 1873, à Vienne.

«Nous chérissons l'héritage tout en regardant vers l'avenir», affirme Guillaume Cousin, directeur pour la région EMEAR (Europe, Royaume-Uni, Moyen-Orient, Afrique et Russie, NDLR) chez Christofle.

Mais le chef-d’œuvre proposé par Christofle est sans doute L'Arbre de vie. Fabriqué à la main spécialement pour l'événement, cet arbre de deux mètres a ses racines symboliques en France, avec sa base hexagonale, mais il évoque également les liens profonds que la maison entretient avec le Moyen-Orient et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Au milieu du globe apparaît ainsi le Burj Khalifa, la célèbre tour émiratie.

L'Arbre de vie, par Christofle
L'Arbre de vie par Christofle. (Photo AN/ Zeina Zbibo)

Cette pièce a nécessité quelque sept cent cinquante heures de travail. Elle pèse cent kilos, contient un kilo d’argent sterling et présente cent quarante-deux papillons qui symbolisent la diversité; pour chacun d’eux, les techniques de l'orfèvrerie, de la ciselure et de la laque ont été utilisées.

«Nous voulons nous adresser à la nouvelle génération du savoir-faire, de l'artisanat et de l'orfèvrerie en mettant en scène l'art de la table et en le présentant comme quelque chose d’accessible à tous», explique Guillaume Cousin.

L’Arbre de vie continuera son voyage à Dubaï, au Dubai Mall (le plus grand centre commercial des Émirats arabes unis, NDLR) et sera certainement mis aux enchères à l'avenir.

La marque française renforce sa présence dans la région à travers le groupe Chalhoub, qui développe le lifestyle et les marques françaises au Moyen-Orient. «Le marché saoudien est pour nous un marché en croissance. Nous sommes en discussion avec des propriétaires privés et nous utilisons un système de royalties pour équiper des palaces, ce que nous faisons depuis de nombreuses années», précise Guillaume Cousin.

La maison Baccarat

Baccarat présente dans cette Expo 2020 une pièce monumentale, le Vase Médicis XXL de Hans van Bentem. Cette œuvre d'art de deux mètres et demi de haut est composée de treize mille éléments de cristal clair et d'un seul octogone rouge – la signature de Baccarat. Présenté pour la première fois à Dubaï, ce vase est une réinterprétation du vase Médicis créé en 1909 par Baccarat à l’occasion d’une exposition internationale qui avait lieu dans l'Est de France. Il s'inspire des jardins toscans et a été réalisé avec l’immense savoir-faire artisanal de la célèbre maison.

Le Vase Médicis XXL de Hans van Bentem
Le Vase Médicis XXL de Hans van Bentem. (Photo AN/ Zeina Zbibo)

«C'est une sculpture lumineuse. L'éclairage est au cœur de notre mission: nous apportons de la lumière à vos maisons», précise Hervé Martin, le PDG de Baccarat.

Le Vase Médicis XXL est amené à être utilisé à l’occasion d’événements exceptionnels. Pour le moment, il demeure dans les archives de Baccarat.

La marque connaît une forte croissance à l'échelle mondiale. Le marché du Moyen-Orient s'est établi grâce au partenariat historique avec le groupe Chalhoub, l'un des premiers partenaires de Baccarat. «Nous disposons également d’une forte présence au Japon, mais nous avons encore beaucoup à faire dans le reste de l'Extrême-Orient», fait observer le PDG du groupe. Les projets d'expansion de la marque dans la région consistent à ouvrir des magasins phares dans des villes importantes de la région du Golfe. «Nous cherchons à étendre notre portée avec la boutique Tanagra. Je pense que nous avons la possibilité de doubler notre activité dans la région au cours des cinq prochaines années», estime Hervé Martin.

La durabilité est à l'ordre du jour de la marque Baccarat. «La question de l’environnement est essentielle pour les fabricants. Chez Baccarat, nous investissons chaque année pour réduire le risque de pollution de notre usine de fabrication et nous avons également l’intention de réduire l'empreinte CO2 de nos produits.»

Ces choix de Baccarat en matière de durabilité correspondent à l'évolution des préférences des consommateurs d'aujourd'hui. «Nos produits durent et nous répondons déjà aux attentes des consommateurs, qui sont également concernés par ce que font les marques pour participer à cet effort de réduction des préjudices qui pourraient être infligés à la planète», explique Hervé Martin.

Aux côtés d'autres acteurs de la filière, Baccarat travaille sur la qualité de son outil de production, un site industriel, avec des objectifs d'amélioration fixés d'ici à 2030.

La maison Bernardaud

Les expositions universelles mettent en exergue une modernité qui est en phase avec les différentes offres de la marque. «Nous nous réinventons en permanence. Nous réinventons notre processus de production et nous introduisons de nouvelles technologies dans la production de porcelaine», indique Michel Bernardaud, le PDG de Bernardaud, manufacture de porcelaine de Limoges. L’Expo 2020 constitue une vitrine exceptionnelle pour le monde entier, qui a l’occasion de découvrir les arts de la table français, qui font partie intégrante de l'art de vivre à la française.

Naturellement, il existe des différences culturelles, mais le dénominateur commun qui relie l'art de vivre à la française à la région réside dans le sens de la famille et du partage. Les arts décoratifs français ont été très présents au Moyen-Orient. Ainsi, pour Bernardaud, «le Moyen-Orient est un marché de longue date».

Il existe dans la région une très longue tradition, qui s'est transmise de génération en génération. «C'est quelque chose qui est particulièrement important pour moi. Je suis à la tête d'une entreprise familiale qui existe depuis bientôt cent soixante ans. Connaître nos clients, leurs enfants, leurs petits-enfants, qui sont eux-mêmes clients, c'est quelque chose d’essentiel», confie Michel Bernardaud.

«Notre expansion est très forte dans la région. La Covid-19 a été l'occasion pour de nombreuses personnes du Moyen-Orient et d’ailleurs de se rendre compte qu'il est important de vivre pleinement, d'avoir une maison bien tenue, de recevoir des gens, et de posséder de la belle porcelaine.» Une telle conception a stimulé la demande pour les produits de l'entreprise.

En termes d'innovation et de collaboration avec les artistes, le fabricant de porcelaine a toujours aimé travailler avec le monde de la création: «C'est dans notre ADN», affirme-t-il, même s’il est «beaucoup plus facile aujourd'hui de communiquer et de créer des partenariats avec des artistes qu'à l'époque de mon arrière-grand-père, qui devait prendre le bateau pour se rendre à New York», souligne Michel Bernardaud.

Alain Griset and Michel bernardaud autour du "Balloon Dog" par Jeff Koons. (Photo: Compte twitter - Alain Griset)
Alain Griset et Michel Bernardaud autour du "Balloon Dog" par Jeff Koons. (Photo: compte twitter - Alain Griset)

Le partenariat avec Jeff Koons, l’artiste contemporain le plus connu du monde actuellement, a amené l’entreprise familiale à réinventer ses cycles de cuisson, à travailler avec de nouvelles machines et à développer des couleurs pour répondre à l'évolution de la demande. La notion d’innovation est essentielle pour concevoir des pièces telles que le Balloon Dog (sculpture monumentale de Jeff Koons qui représente un chien sculpté à partir d’un ballon, NDLR).

Bernardaud s'engage pour le développement durable. Pour cette entreprise, le fait de proposer la porcelaine comme une alternative au plastique et au verre constitue une grande opportunité de croissance. «La porcelaine est réutilisable, renouvelable: elle n'est pas jetable», fait observer Michel Bernardaud.


Un nouvel élan pour le dialogue culturel entre la France et l’Arabie saoudite

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  • La France et l’Arabie saoudite ont signé un accord prévoyant la création d’un pavillon saoudien permanent au Centre Pompidou, vitrine de l’art contemporain et du dialogue culturel
  • Ce partenariat s’accompagne du développement du Musée d’art contemporain d’AlUla et d’une exposition commune en 2026, prolongeant huit ans de coopération exemplaire entre les deux pays

PARIS: Un nouvel accord culturel vient renforcer les liens entre la France et l’Arabie saoudite. À l’occasion d’une rencontre à Paris entre le Prince Badr ben Abdullah ben Farhan Al Saud, ministre saoudien de la Culture et gouverneur de The Royal Commission for AlUla, et Rachida Dati, ministre française de la Culture, un partenariat a été signé entre la Royal Commission for AlUla et le Centre Pompidou.

La cérémonie s’est déroulée en présence de Jean-Yves Le Drian, président de l’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA), Abeer M. AlAkel, directrice générale de la Royal Commission for AlUla, et Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou.

L’accord prévoit la création d’un pavillon permanent du Royaume d’Arabie saoudite au Centre Pompidou. Ce nouvel espace sera une vitrine de l’art saoudien, arabe et international, et incarnera la volonté commune des deux pays de renforcer le dialogue entre les cultures et de promouvoir l'art contemporain.

Le partenariat vise également à développer le Musée d’art contemporain d’AlUla, en Arabie saoudite, ainsi qu’à présenter de nouvelles œuvres lors de l’exposition “Arduna”, programmée en janvier 2026 dans le cadre du Festival des Arts d’AlUla. Cet événement, fruit d’une collaboration entre Arts AlUla, le Centre Pompidou et AFALULA, illustrera la dynamique culturelle en plein essor autour du site historique d’AlUla.

Ce projet s’inscrit dans la continuité de la coopération franco-saoudienne engagée depuis huit ans autour d’AlUla, oasis millénaire devenue un symbole d’innovation et de partage.

Pour Paris comme pour Riyad, cet accord marque une nouvelle étape dans la diplomatie culturelle, où la collaboration artistique devient un vecteur de rapprochement et de compréhension mutuelle.


Menaces en prison contre Sarkozy: deux détenus jugés le 19 décembre

Cette photo prise le 6 novembre 2020 montre l'entrée de la Prison de la Santé à Paris. (AFP)
Cette photo prise le 6 novembre 2020 montre l'entrée de la Prison de la Santé à Paris. (AFP)
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  • Deux détenus de la prison de la Santé, accusés d’avoir menacé Nicolas Sarkozy dans une vidéo diffusée après son incarcération, seront finalement jugés le 19 décembre à Paris
  • L’un des prévenus est poursuivi pour menaces de mort, l’autre pour détention illégale d’un téléphone en cellule. L’affaire intervient alors que l’incarcération de Nicolas Sarkozy, condamné pour financement libyen, est sans précédent sous la Ve République

PARIS: Deux détenus de la Santé, qui devaient être jugés vendredi en comparution immédiate à Paris pour une vidéo de menaces visant Nicolas Sarkozy, diffusée sur les réseaux sociaux après l'incarcération cette semaine de l'ancien président dans cette prison parisienne, comparaîtront finalement le 19 décembre.

Ilies B., 28 ans, et Ange O., 24 ans, ont obtenu un délai pour préparer leur défense devant le tribunal correctionnel de Paris où ils avaient été déférés en comparution immédiate.

Il est reproché à Ilies B. d'avoir "menacé de mort" M. Sarkozy "de manière réitérée" par les propos "Il (M. Sarkozy) va passer une mauvaise détention", "on va venger Kadhafi, on est au courant de tout Sarko".

Selon son conseil Georges Parastatis, son client aurait crié "Rends l'argent!", "Takieddine, on est au courant!" et "On va venger Kadhafi!".

Ange O. sera lui jugé pour avoir détenu illégalement en détention un téléphone portable dont il a refusé de donner le code aux enquêteurs.

Ilies B. est détenu dans l'attente de son procès en appel les 2 et 3 décembre devant les assises d'Evry, après une peine en première instance de treize ans de réclusion criminelle pour des faits d'extorsion commis avec arme, selon les débats à l'audience.

Ange O. est en détention provisoire dans le cadre d'une enquête pour infraction à la législation sur les stupéfiants.

Relevant que les affaires de portables en détention arrivaient rarement au tribunal, son avocat Robin Crépieux a demandé de "mettre en perspective ce dossier avec la façon dont c'est traité".

Les deux hommes vont quitter la Santé et être transférés à Osny (Val d'Oise) et Fleury-Mérogis (Essonne).

Nicolas Sarkozy s'est constitué partie civile dans ce dossier: il s'agit de "menaces de mort qui ont eu un retentissement qui ne peut être laissé sans réponse pénale", a expliqué à l'AFP son avocat Isaac Arnoud.

Les deux hommes avaient été placés en garde à vue après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo, manifestement tournée par un détenu de l'établissement pénitentiaire, proférant des menaces à l'arrivée de Nicolas Sarkozy le 21 octobre.

L'ancien chef de l'État a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, reconnu coupable d'avoir sciemment laissé des proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007.

Nicolas Sarkozy a fait appel. Son incarcération est une première dans l'histoire de la République. Deux policiers assurent sa protection en détention, une mesure exceptionnelle.


Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral et l'intérieur du pays

Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs. (AFP)
Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs. (AFP)
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  • La trajectoire et l'intensité de cette dépression automnale, qui survient "après une longue période de temps calme", sont encore incertaines, indique l'institut national dans son dernier bulletin
  • Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi

BORDEAUX: La tempête Benjamin occasionne de "fortes rafales" de vent sur une "bonne partie du territoire" jeudi, avec de grosses vagues sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche, selon Météo France qui a placé 19 départements au total en vigilance orange.

Les départements concernés jeudi par la vigilance orange pour épisode venteux, à des heures diverses, sont le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Manche, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, la Charente, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, l'Aude et les deux départements de Corse, auxquels Météo-France a ajouté la Seine-Maritime et les Alpes-Maritimes dans son dernier bulletin jeudi matin.

Cette même vigilance a en revanche été levée dans le Puy-de-Dôme.

La trajectoire et l'intensité de cette dépression automnale, qui survient "après une longue période de temps calme", sont encore incertaines, indique l'institut national dans son dernier bulletin.

Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs du Puy-de-Dôme, les Corbières ou les plaines des Pyrénées-Orientales, avertit le prévisionniste.

Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi.

Sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu'en Seine-Maritime, les vents forts soufflant d'ouest à nord-ouest, qui se sont renforcés en cours de nuit dans le golfe de Gascogne puis en Manche jeudi matin, engendreront "de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer", ajoute Météo-France.

Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée "de vive-eau" (autour de 80), pourrait provoquer des "submersions marines" sur le littoral de ces quatre départements placés en vigilance orange à ce titre, le risque étant le plus marqué au moment des pleines mers.

Enfin, après plusieurs jours de précipitations abondantes avec des cumuls compris entre 40 et 90 mm (soit 40 à 90 litres d'eau par mètre carré), les départements de la Corrèze et du Cantal sont placés quant à eux en vigilance orange pour le risque d'inondation.