Salma Hayek, entre origines libanaises et politiquement correct

Salma Hayek est une actrice, productrice, philanthrope et vedette internationale. (Getty)
Salma Hayek est une actrice, productrice, philanthrope et vedette internationale. (Getty)
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Publié le Vendredi 12 novembre 2021

Salma Hayek, entre origines libanaises et politiquement correct

  • «J’ai probablement goûté au kebbé avant les tacos», plaisante l’actrice
  • Bien que le mot «diversité» soit désormais sur toutes les lèvres à Hollywood, et que tout studio œuvre à recruter des personnes d’origines diverses tant devant que derrière la caméra, l’actrice mexico-arabe demeure sceptique

DUBAÏ: Depuis sa plus tendre enfance, Salma Hayek – actrice, productrice, philanthrope et vedette internationale – ressent un lien fort avec ses racines arabes. Bien qu’elle ait grandi au Mexique, loin du petit village libanais de Baabdat que sa famille a quitté des années avant sa naissance, son père et ses grands-parents n’ont jamais cessé de lui rappeler ses origines et les valeurs qui en découlent.

«Comme tous les Libanais, j’ai été éduquée à l’importance de la fraternité et de redonner au pays ce qu’il nous donne. Nous sommes élevés de manière à ce qu’un lien se crée immédiatement lorsque nous rencontrons une autre personne d’origine libanaise», explique-t-elle.

Elle a grandi dans une maison où l’on mangeait des plats arabes. Son grand-père l’a incitée à lire les écrits de Khalil Gibran et lui a expliqué son identité arabe.

Salma Hayek avec son mari, François-Henri Pinault, et leur fille, Valentina Paloma Pinault, en France. (Getty)
Salma Hayek avec son mari, François-Henri Pinault, et leur fille, Valentina Paloma Pinault, en France. (Getty)

«J’ai probablement goûté au kebbé avant les tacos», plaisante-t-elle.

Ses origines sont diverses et elle en a embrassé toute la richesse, que ce soit au niveau de ses racines latines ou moyen-orientales, même lorsqu’elle a quitté le Mexique afin de s’installer aux États-Unis pour faire carrière et, éventuellement, acquérir la nationalité du pays. Si la richesse de ses origines ont fait d’elle la femme qu’elle est désormais, cette identité multiple l’a conduite sur un chemin difficile dans une ville comme Hollywood où les personnes les plus facilement acceptées sont celles qui se conforment à des normes différentes.

«Il faut comprendre que je suis Mexico-Arabe aux États-Unis. Ce n’est pas de tout repos. Je ne suis pas Britannique ou Espagnole. Je suis Mexico-Arabe», déclare-t-elle à Arab News.

Elle a grandi dans une maison où l’on mangeait des plats arabes. Son grand-père l’a incitée à lire les écrits de Khalil Gibran et lui a expliqué son identité arabe. (Fourni)
Elle a grandi dans une maison où l’on mangeait des plats arabes. Son grand-père l’a incitée à lire les écrits de Khalil Gibran et lui a expliqué son identité arabe. (Fourni)

Elle décide cependant de persévérer et contribue de manière significative à une plus grande acceptation non seulement de la diversité ethnique mais aussi des femmes dans des rôles traditionnellement joués par des hommes dans le secteur. Le Prophète, son projet-passion de 2015, est un film d’animation inspiré de la célèbre œuvre de Gibran et produit par elle (sachant qu’elle a également prêté sa voix à l’un des personnages).

«Ce n’est pas un livre religieux, c’est un livre poétique et philosophique. Il a été écrit par un homme arabe, qui unit toutes les religions. Je pense que c’est très important», confie l’actrice au quotidien The Guardian.

«Grâce à ce livre, j’ai appris à connaître mon grand-père. Grâce à ce livre, mon grand-père m’a appris la vie», déclare-t-elle à Reuters lors de la première du film à Beyrouth. «Pour moi, c’est une lettre d’amour à mon patrimoine. J’espère que les personnes qui ont des liens avec nos ancêtres et celles qui nous ont quittés sont fières de ce film, parce que je l’ai fait aussi pour elles.» Le père de l’actrice s’est également rendu à Beyrouth pour la première et, ensemble, ils ont fait un «voyage émouvant» au cœur de Baabdat, leur village ancestral.

Salma Hayek à la première du dernier film Marvel, en compagnie de la réalisatrice, Chloé Zhao, et de la productrice, Victoria Alonso. (Fourni)
Salma Hayek à la première du dernier film Marvel, en compagnie de la réalisatrice, Chloé Zhao, et de la productrice, Victoria Alonso. (Fourni)

Bien que le mot «diversité» soit désormais sur toutes les lèvres à Hollywood, et que tout studio œuvre à recruter des personnes d’origines diverses tant devant que derrière la caméra, l’actrice mexico-arabe demeure sceptique. Pourquoi? Parce que souvent, selon elle, ce genre de mesures est simplement pris afin de remplir des quotas qui ne représentent pas un réel changement.

«Lorsque la diversité est le fruit du politiquement correct, on se pose des questions. On ne se sent pas intégré de la même manière que lorsque c’est fait avec sincérité. Les gens sont stressés; ils s’expriment avec beaucoup de prudence pour ne pas tenir de propos déplacés. Ils ne vous voient plus comme des êtres humains et ils ne célèbrent pas les personnes que vous êtes», souligne l’actrice.

Son dernier film n’entre pas dans cette catégorie, indique-t-elle. C’est sa première aventure dans l’univers cinématographique Marvel. Elle est la première femme arabe à jouer ce rôle.

Salma Hayek et la statue de Gibran. (Fourni)
Salma Hayek et la statue de Gibran. (Fourni)

L’actrice s'est particulièrement réjouie du fait que la réalisatrice Chloé Zhao, qui a remporté l’Oscar de la meilleure réalisatrice et celui du meilleur film pour Nomadland plus tôt cette année, se soit tournée vers elle non pas pour remplir un quota, mais pour quelque chose de plus profond.

«Il s’agit de diversité, mais pas dans le sens du politiquement correct. C’est fait par conviction. Cela ne semble pas artificiel et forcé, le but n’étant pas délibérément de choisir des personnes de pays différents», précise-t-elle.

L’actrice n’avait jamais joué dans un film de super-héros auparavant – et elle en est très heureuse. Si cela avait été le cas, explique-t-elle, elle n’aurait probablement jamais été choisie dans celui-ci, en tant que chef d’un groupe d’anciens héros provenant d’une autre galaxie. Selon elle, un casting de personnes venues d’horizons si différents dans un tel film est un grand moment non seulement pour elle, mais pour l’industrie hollywoodienne dans son ensemble. D’après elle, le message que le film cherche à véhiculer est que «nous pouvons tous être des super-héros».

«Avant, je faisais partie de ces personnes auxquelles on ne faisait jamais appel lorsqu’il s’agissait d’un rôle plus grand que nature. Je suis tellement contente qu’ils ne m’aient pas contactée avant. Je les en remercie. En réalité, il y a eu de très mauvais films; cela valait la peine d’attendre», précise Salma Hayek. «C’est comme mon mari (le grand homme d’affaires français François-Henri Pinault). Je l’ai attendu longtemps, mais j’ai finalement eu beaucoup de chance», renchérit-elle.

Lorsqu’elle parle du film pour la première fois avec Kevin Feige, directeur de Marvel Studios, et Chloé Zhao, la réalisatrice, elle est surprise d’apprendre qu’elle a été choisie comme leader du groupe pour ses qualités personnelles avant toute chose.

«Pour tout vous dire, je pensais que j’allais jouer la mère de quelqu’un. Mais Chloé a dit: «Tu seras le chef. Dans les bandes dessinées, c’est un homme, mais nous voulions que tu incarnes ce rôle, alors ce sera une femme.» J’étais très surprise. Je croyais que c’était une blague. J’ai demandé: «Pourquoi veux-tu que ce soit moi?» Elle a répondu: «Je vois en toi les qualités de ce chef. Tu as une certaine force que je veux pour ce personnage. Tu es extrêmement forte, mais il y a de la chaleur dans ta force.»

«Le personnage a un instinct maternel. Et j’ai vraiment apprécié cela. Elle a la capacité de guérir les autres, et si vous y pensez, les meilleurs dirigeants du monde devraient être dotés de cette qualité. Ils sont suivis par de nombreux gens. Ils devraient guérir leurs douleurs et leurs problèmes. Ils devraient réparer ce qui est cassé», poursuit l’actrice.

L’actrice et la réalisatrice se comprennent très bien. Un lien immédiat s’est créé lors de leur première rencontre et s’est poursuivi tout au long du tournage, jusqu’à ce jour.

«C’est une si bonne réalisatrice. Grâce à cela, je n'ai eu besoin d'aucune préparation. Il y avait comme une présence et une confiance en elle», explique l’actrice.

Cet esprit d'ouverture s'est poursuivi tout au long du tournage et, par conséquent, un lien que l’actrice n’avait plus vu depuis des années s’est tissé entre les membres de l’équipe.

«Nous avons tous beaucoup échangé dans les moments d’attente entre les prises. Cela n’arrive plus vraiment. C’était le cas avant; les acteurs avaient l’habitude de parler des personnages tout le temps, de réciter leur texte ensemble et de se disputer sur le sens de la scène, mais désormais chacun est collé à son téléphone. Ils sont uniquement présents au moment de tourner. Ici, cela ne s’est pas passé ainsi», précise-t-elle.

Pour elle, le plus important n’est pas seulement son identité arabe et mexicaine, ou son image de femme forte, incarnée sur le plateau. Elle sent qu’elle a pu exhiber fièrement tous les aspects de sa personne.

«J’ai 55 ans, c’est donc une autre forme de diversité», note-t-elle, faisant allusion au fait que les femmes plus âgées ont rarement d'autres rôles que ceux de mères et de grands-mères après la trentaine.

Elle a également pu se sentir à l’aise avec sa dyslexie, confie-t-elle. «Lors de notre première lecture, j’ai dû lire le texte sur papier. Je pensais que ce serait déplorable, mais je savais que je finirais par bien le faire. Barry Keoghan (qui joue le personnage de Druig) est aussi dyslexique. C’était bien de pouvoir tous nous asseoir ensemble, nous tenir par la main et être des héros, même dans ces moments-là. Nous devons tous être une famille – une vraie famille – et être unis», ajoute l’actrice.

L’actrice doit tout cela à la réalisatrice Chloé Zhao.

«Depuis le tout premier instant, j’ai su que ce serait différent. C’est une femme courageuse avec beaucoup de clairvoyance qui est restée ainsi tout au long du tournage. La façon dont elle manie la caméra, la douceur, les moments à la fois épiques et intimes. C’était une vision très claire et précise. C’était une très belle expérience», conclut l’actrice.

 

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le rappeur français Jul, toujours champion du streaming en 2025, sort un double album

Jul, photo X, compte du rappeur.
Jul, photo X, compte du rappeur.
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  • Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril
  • Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026

PARIS: Numéro 1 des artistes les plus streamés dans l'Hexagone en 2025, le rappeur français Jul, originaire de Marseille (sud-est), sort vendredi "TP sur TP", un double album enregistré à Paris contenant des duos éclectiques, de Naza au groupe corse I Muvrini.

"Je fais tout à l'instinct, tout sur l'esprit du moment", confie Jul dans le documentaire qui accompagne cette sortie, disponible sur YouTube.

Le film plonge dans les coulisses de la création du disque lors de sessions d'enregistrement nocturnes dans un studio parisien, où il dit être venu chercher "une autre inspiration".

"J'ai toujours fait des bons albums avec la grisaille", sourit "le J", loin de Marseille, la ville dont il est devenu un emblème jusqu'à être, à l'arrivée de la flamme olympique sur le Vieux-Port en provenance de Grèce, l'un des premiers porteurs français des Jeux de Paris en 2024.

En une quinzaine de jours, cet artiste prolifique - une trentaine d'albums, au moins deux nouveautés par an depuis 2014 -, a bâti un double opus de 32 morceaux, via son label indépendant D'or et de platine.

"J'essaie d'innover, j'essaie de faire ce que j'aime", lâche le rappeur de 35 ans.

Le titre de l'album, "TP sur TP", s'inscrit dans son univers: "TP" signifie "temps plein", en référence au volume horaire des dealers et autres petites mains d'un trafic qui gangrène la cité phocéenne.

A ses yeux, sa musique n'évoque "que de la réalité", des instants de vie "que ce soit dans la trahison, que ce soit dans les joies, les peines". Comme des photos qui défilent sur un téléphone, "mes sons, c'est mes souvenirs à moi", compare-t-il dans le documentaire.

Parmi les duos figurent son ami Naza, la star américaine des années 2000 Akon ("Lonely") ou encore le trublion catalan du rap Morad.

Jul rend aussi hommage à ses racines familiales corses, avec "A chacun sa victoire", titre où il conte l'espoir aux côtés du célèbre groupe I Muvrini, et dans une autre chanson avec Marcu Antone Fantoni.

Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril. Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026.

En parallèle, son règne sur le classement des artistes les plus écoutés en streaming en France se poursuit: en 2025, il reste numéro 1 pour la cinquième année consécutive sur Spotify et la sixième année d'affilée sur Deezer, selon les données de ces plateformes publiées cette semaine.


A Notre-Dame de Paris, plus de 11 millions de visiteurs un an après la réouv

Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
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  • Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de visiteurs, dépassant largement sa fréquentation d’avant l’incendie
  • De nouveaux travaux extérieurs sont prévus au-delà de 2030, poussant l’établissement public à lancer un nouvel appel aux dons

PARIS: Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de personnes, qui se pressent pour admirer la pierre blonde et le mobilier épuré de l'édifice victime d'un incendie géant en 2019.

Le 7 décembre 2024, la cathédrale était rouverte après plus de cinq ans de travaux, en présence de chefs d’État dont Emmanuel Macron et Donald Trump, lors d'une cérémonie retransmise en mondovision.

Un an plus tard, "la cathédrale a accueilli plus de 11 millions de visiteurs venus du monde entier", soulignent ses responsables.

Maria Vega, Colombienne de 22 ans, n'envisageait pas un voyage à Paris sans passer par Notre-Dame. "C'est particulièrement important pour moi qui me suis récemment réengagée dans l'Eglise", explique la jeune femme qui s'émerveille d'une restauration "très précise": "La beauté et la simplicité sont frappantes."

Dany Tavernier, 55 ans, venue de Seine-et-Marne avec sa famille, visite pour la première fois la cathédrale restaurée: "C'est magnifique, on voudrait en voir plus, comme la +forêt+ de la charpente", dit-elle à la sortie de l'édifice.

La cathédrale a dépassé ses niveaux de fréquentation (estimés autour de 8 à 9 millions d'entrées) d'avant l'incendie du 15 avril 2019, qui avait ravagé la toiture et la charpente de ce chef d'œuvre de l'art gothique du XIIe siècle.

Un chantier titanesque, financé grâce à 843 millions d'euros de dons, a été nécessaire pour restaurer la cathédrale qui ne désemplit pas depuis sa réouverture.

Les files s'étirent toujours sur le parvis, surtout le week-end, mais "aujourd'hui, la queue est tout à fait satisfaisante", assure-t-on à la cathédrale.

Les visiteurs individuels peuvent entrer avec ou sans réservation, et toujours gratuitement, malgré l'idée d'une contribution de 5 euros avancée par la ministre de la Culture Rachida Dati. Une suggestion rejetée par le diocèse de Paris, au nom de la mission d'accueil inconditionnel de l’Église.

- Dons -

Face à l'afflux de visiteurs, on affiche toutefois à Notre-Dame une volonté de "réguler" les entrées, particulièrement pendant les offices, en fonction du nombre de visiteurs déjà présents. "Il est important de bien accueillir, que ce soit agréable pour tous de venir, pour prier et visiter, dans un environnement paisible", ajoute-t-on.

"Quand vous êtes à l'intérieur, vous pouvez vraiment prier, je viens de le faire pendant vingt minutes, vous n'entendez pas les gens autour", assure Melissa Catapang, 39 ans, venue de Dubaï, qui loue "la solennité" de l'endroit.

Car la cathédrale se veut aussi "pleinement lieu de prière" avec plus de 1.600 célébrations organisées cette année, et un véritable essor des pèlerinages: plus de 650, dont un tiers venus de l’étranger.

Il s'agit là d'un phénomène relativement nouveau, des pèlerins venant pour la Vierge, d'autres pour la couronne d'épines - une relique acquise par Saint Louis en 1238 -, d'autres encore mus par "l'espérance, le renouveau, la résilience".

La cathédrale compte poursuivre cette dynamique spirituelle et culturelle.

Jusqu'au 2 février, une crèche provençale d'une cinquantaine de santons est installée.

La couronne d'épines est désormais présentée en ostension tous les vendredis de 15H00 à 18H30 - alors qu'elle n'était jusqu'ici vénérée que le premier vendredi de chaque mois.

Les vitraux contemporains de l'artiste Claire Tabouret seront installés fin 2026 pour remplacer six des sept baies du bas-côté sud de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. Mais dès mercredi, des maquettes grandeur nature seront exposées au Grand Palais.

Et s'il reste 140 millions d'euros sur les dons collectés, "il manque encore au moins l'équivalent" pour terminer la restauration d'un édifice qui n'était pas en bon état avant l'incendie, souligne l"établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d'ouvrage de la restauration, qui lance un appel aux dons.

Des travaux sur des parties extérieures "ont été engagés en 2025 et devront être programmés jusqu’au-delà de 2030", ajoute-t-on: après la restauration déjà lancée du chevet, il faudra se pencher sur la sacristie, les trois grandes roses de la cathédrale, les façades nord et sud du transept, le presbytère...

La Fondation Notre Dame espère elle lever 6 millions d'euros.


Dubai, Paris, Tokyo : un défilé panoramique sur rails en Suisse

Jessica Minh Anh a présenté “Luxury in Motion”, une campagne mode mêlant IA, haute couture européenne et style japonais. (Photo: fournie)
Jessica Minh Anh a présenté “Luxury in Motion”, une campagne mode mêlant IA, haute couture européenne et style japonais. (Photo: fournie)
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  • Jessica Minh Anh a présenté “Luxury in Motion”, une campagne mode mêlant IA, haute couture européenne et style japonais, tournée à bord du GoldenPass Express entre Montreux et les Alpes bernoises
  • Le projet, soutenu par plusieurs designers internationaux, met en scène le dialogue entre innovation technologique, silhouettes architecturales et paysages suisses, poursuivant la démarche avant-gardiste d’Anh

DUBAI: Un mélange transcontinental d’influences venues des Émirats arabes unis, du Japon, de la France et de l’Italie a occupé le devant de la scène cette semaine, alors que le mannequin et productrice de défilés Jessica Minh Anh organisait une campagne mode à bord du GoldenPass Express en Suisse.

Le projet a réuni des pièces de haute couture générées par IA depuis Dubaï, du tailoring européen classique et des tenues traditionnelles japonaises, le tout dans un décor en mouvement reliant la Riviera vaudoise aux Alpes bernoises.

La production, intitulée « Luxury in Motion », a été tournée dans la cabine Prestige du Montreux Oberland Bernois Railway. Anh a indiqué que les paysages suisses offraient un contraste naturel avec les éléments technologiques et stylistiques mis en avant tout au long du shooting.

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Plus tôt dans la journée, Anh s’était préparée pour la production dans un studio à Genève avant de partir pour Montreux dans un convoi de véhicules électriques. Son look d’ouverture présentait un ensemble en soie de Francesca Ruffini Stoppani (F.R.S), suivi d’autres pièces de la marque durant le trajet.

À la gare de Montreux, Anh est montée à bord du train en portant un accessoire de Johanna Braitbart. Fanny Moix, directrice marketing du MOB Railway, a indiqué que cette collaboration visait à mettre en valeur les panoramas de la ligne tout en y ajoutant une dimension créative contemporaine.

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La campagne a ensuite mis l’accent sur des designs intégrant technologie et silhouettes architecturales. Parmi elles figuraient une combinaison blanche de la marque dubaïote MAGNO MONTERO, qui utilise l’IA générative dans son processus créatif, ainsi qu’une robe brodée de la designer japonaise Yumi Katsura.

Lors du trajet retour, la production a alterné entre scènes tournées sur le quai et séquences mises en scène dans la cabine Prestige, capturant le contraste entre une couture technologique et le paysage alpin environnant. Un second look signé MAGNO MONTERO a clôturé la journée de tournage.

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Les préparatifs de la campagne, comprenant essais photo et planification, ont été effectués à Spaces Geneva, exploité par IWG. Cyrill Schuler, CEO d’IWG Suisse, Monaco & Gibraltar, a souligné que le profil international d’Anh trouvait un écho particulier auprès de la communauté d’affaires de l’entreprise.

Anh, qui a déjà produit des événements tels qu’un défilé solaire ou un show au sommet de la tour Eiffel, a indiqué qu’elle souhaitait poursuivre de nouveaux projets mêlant technologie, mode et collaborations transfrontalières.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp