Crabes, eau gazeuse et voitures: quand le fief de Joe Biden souffre de l'inflation

Gianni Esposito sert des pizzas dans son restaurant Gianni's Pizza à Wilmington, Delaware, le 12 novembre 2021. (Photo, AFP)
Gianni Esposito sert des pizzas dans son restaurant Gianni's Pizza à Wilmington, Delaware, le 12 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 14 novembre 2021

Crabes, eau gazeuse et voitures: quand le fief de Joe Biden souffre de l'inflation

  • «Chaque journée apporte son lot de nouveautés. On ne sait pas trop ce qui va se passer dans le secteur ou dans l'économie quand on se réveille le matin»
  • La vague inflationniste qui s'est abattue sur les Etats-Unis cette année avec la reprise économique touche tout le pays, et Wilmington, le fief politique et familial de Joe Biden, ne fait pas exception

WILMINGTON : Dans la pizzeria de Wilmington où Joe Biden s'était arrêté en 2019, après avoir lancé sa campagne pour la présidentielle, il n'est plus possible de commander de l'eau gazeuse: le prix est devenu prohibitif pour les clients, assure la direction.


Chez le concessionnaire près duquel le convoi du président américain passe régulièrement, quand ce dernier vient passer le week-end dans la capitale de l'Etat du Delaware (nord-est), il est devenu difficile d'avoir des véhicules en stock, et le prix des voitures d'occasion a explosé.


"Chaque journée apporte son lot de nouveautés. On ne sait pas trop ce qui va se passer dans le secteur ou dans l'économie quand on se réveille le matin", confie Jim Ursomarso, un de ses responsables.


La vague inflationniste qui s'est abattue sur les Etats-Unis cette année avec la reprise économique touche tout le pays, et Wilmington, le fief politique et familial de Joe Biden, ne fait pas exception.


Ici, à deux heures de la capitale Washington, le démocrate a engrangé sept fois plus de voix que Donald Trump lors de la présidentielle de 2020. Mais les propriétaires de commerces s'inquiètent des hausses des prix et sa cote de popularité est en chute libre depuis cet été.


Le locataire de la Maison Blanche émargeait samedi à 42,8% d'opinions positives, selon la moyenne calculée par le spécialisé FiveThirtyEight -- guère mieux que son clivant prédécesseur Donald Trump au même stade de son mandat.

«30, 40, 50% plus cher»
"Ici, dans le Delaware, on l'adore. Mais le temps passant, il ne nous l'a pas toujours rendu", regrette Serena Kelley Jefferson, co-propriétaire du restaurant Serena's Soulfood, dont la mère avait cuisiné pour Joe Biden. 


Elle a récemment dû retirer de son menu les boulettes de crabe, devenues trop chères pour être rentables.


"Je n'ai pas voté pour lui mais je ne lui étais pas aussi opposée que je le suis maintenant", fulmine Candice Gronski, 50 ans, électrice républicaine qui habite en Pennsylvanie, l'Etat limitrophe.


Une accélération de l'inflation était attendue au redémarrage de l'économie américaine après la paralysie provoquée par le Covid-19, mais les chiffres d'octobre -- 6,2% de hausse des prix à la consommation sur douze mois, du jamais vu en 30 ans -- ont dépassé les prévisions des économistes, et mis la Maison Blanche dans une position bien difficile.


Le phénomène a d'abord touché les billets d'avion et voitures d'occasion mais de nouvelles données montrent qu'il s'est étendu aux biens de consommation courante et à l'essence, avec des répercussions sur toute l'économie. 


"Après la pandémie, c'est ce qui pouvait arriver de pire aux petits commerces, surtout les restaurants", estime Gianni Esposito, qui a régulièrement accueilli Joe Biden dans son restaurant, particulièrement le jour du lancement de sa campagne.


"Maintenant, impossible de trouver assez d'employés. Tout ce qu'on doit acheter est 30, 40, 50% plus cher."

Les investissements menacés
La résurgence de l'inflation, atone aux Etats-Unis depuis des années, est due à plusieurs facteurs qui n'auraient peut-être pas existé sans la pandémie.


Le Covid a mis sens dessus dessous les chaînes d'approvisionnement du monde entier et les factures énergétiques se sont alourdies.


Aux Etats-Unis, les consommateurs ont reçu quantité de liquidités après trois plans de relance consécutifs approuvés par Donald Trump puis Joe Biden.


Mais les commerces n'ont pas pu suivre le rythme, la faute à des difficultés d'embauche liées à la pandémie et aux indemnités de chômage renforcées.


Et la pénurie mondiale de semiconducteurs a ralenti la production de nombreux secteurs industriels dont l'automobile, faisant encore monter les prix.


L'inflation pourrait en outre mettre à mal l'objectif de Joe Biden de faire voter un pharaonique programme de mesures sociales et de lutte contre le changement climatique, dont les détracteurs estiment qu'il alimenterait la hausse des prix.


Le sénateur centriste Joe Manchin, dont le vote est crucial étant donné la courte majorité des démocrates, a ainsi redit ses réserves après les mauvais chiffres d'octobre: "La menace que constitue l'inflation record pour le peuple américain n'est pas +transitoire+ mais est au contraire en train d'empirer."


Mais à Wilmington, tout en remplissant le réservoir de sa voiture d'essence sensiblement plus chère qu'il y a un an, Phil Johnson relativise.


Joe Biden, explique cet employé de 32 ans du secteur financier, "a hérité d'une bonne partie de tout ça quand il a pris ses fonctions en janvier".


"Les aides du plan de relance ne dureront pas éternellement et l'inflation ne pourra pas se maintenir à 6%", estime-t-il.


Les entreprises familiales renforcent l’attrait du festival des dattes de Buraidah

Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence remarquable alors que le festival se poursuit au centre culturel King Khalid jusqu'au 9 septembre. (SPA)
Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence remarquable alors que le festival se poursuit au centre culturel King Khalid jusqu'au 9 septembre. (SPA)
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  • Une initiative qui s’inscrit dans les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite : autonomisation des femmes et soutien aux PME

BOURAIDAH:  Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence exceptionnelle alors que le festival se poursuit au Centre culturel King Khalid jusqu’au 9 septembre, rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Des entrepreneurs locaux y présentent une large gamme de produits dérivés des dattes : mélasse, pâtisseries maamoul, café aromatisé aux dattes, ainsi que des objets artisanaux et des textiles patrimoniaux.

Selon la SPA, cet espace dédié joue un rôle de passerelle commerciale essentielle pour les entreprises familiales, en renforçant leurs sources de revenus et en favorisant leur autonomie économique. Les visiteurs y trouvent des produits de grande qualité à des prix accessibles, dans un cadre valorisant le savoir-faire artisanal local.

Le pavillon met en lumière un héritage de compétences transmis de génération en génération, tout en créant des opportunités concrètes pour que les femmes participent activement à l’économie régionale. Cette démarche s’inscrit pleinement dans les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite visant à autonomiser les femmes et soutenir le développement des petites et moyennes entreprises (PME).

De plus en plus de familles et de touristes en quête de produits authentiques se dirigent vers ce pavillon, devenu un véritable pôle communautaire où se mêlent commerce, culture et divertissement, selon la SPA.

L’initiative reflète l’approche globale du carnaval : diversifier la programmation pour toucher tous les publics et faire de la région une destination touristique et économique incontournable pendant la haute saison des dattes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bercy veut qu'EDF "rouvre" le dossier de la vente d'une pépite technologique à un Américain

Cette photo aérienne montre la centrale à charbon d'EDF à Cordemais, dans l'ouest de la France, le 3 juin 2025. (AFP)
Cette photo aérienne montre la centrale à charbon d'EDF à Cordemais, dans l'ouest de la France, le 3 juin 2025. (AFP)
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  • Le ministère français de l'Economie a demandé à EDF de "rouvrir" le dossier de la vente de sa pépite technologique Exaion, spécialisée dans les supercalculateurs, au groupe américain Mara

PARIS: Le ministère français de l'Economie a demandé à EDF de "rouvrir" le dossier de la vente de sa pépite technologique Exaion, spécialisée dans les supercalculateurs, au groupe américain Mara, a-t-il indiqué vendredi à l'AFP.

"On demande à EDF de rouvrir le sujet et de le réévaluer", affirme Bercy, soulignant que "le dossier n'est pas clos", confirmant une information des Echos.

"C'est comme si on suspendait la procédure avec Mara (une entreprise américaine spécialisée dans les technologies liées aux actifs numériques) le temps de se réinterroger", a précisé le ministère de l'Economie, ajoutant que le dossier est entre les mains d'EDF, détenu par l'Etat à 100%, et de l'Agence des participations de l'Etat (APE).

EDF a officialisé le 11 août la signature d'un accord prévoyant l'acquisition par Mara de 64% dans Exaion pour 168 millions d'euros,  soulevant des critiques sur la vente d'actifs stratégiques français à des pays étrangers.

La société, filiale de l'énergéticien français, développe des centres de données de calcul de haute performance.

"Allons-nous brader les pépites tech souveraines qui grandissent en France?", a notamment apostrophé dimanche sur le réseau X l'ancien ministre de l'Economie, Antoine Armand.

Il y a en tout état de cause "un certain nombre d'autorisations préalables avant d'aboutir à la cession effective", affirme Bercy selon qui il y a désormais trois scénarios: soit EDF décide de ne pas céder Exaion, soit il cherche un autre investisseur notamment européen, soit la vente à Mara se poursuit. Dans ce cas, une procédure de contrôle des investissements étrangers (IEF) serait déclenchée par le Trésor dont un potentiel blocage devrait être motivé.

"Quand on dit que la direction du Trésor est sur le dossier, derrière c'est l'Etat", a souligné auprès de l'AFP une source proche du dossier selon qui "rien n'est définitif" à ce stade.

"Exaion opère des activités qui ne sont pas stratégiques ou souveraines comme EDF ou une entreprise de la défense, mais porte des technologies qui peuvent être extrêmement importantes à l'avenir et pour lesquelles on pourrait avoir un intérêt à garder une part de souveraineté ou une souveraineté complète", précise le ministère.

"Du point de vue d'EDF, c'est une bonne nouvelle qu'ils se mettent d'accord avec Mara", a aussi reconnu Bercy, à l'heure où la France veut se montrer attractive pour les investisseurs étrangers.

"L'accord d'investissement dans la filiale Exaion entre Mara et EDF Pulse Ventures est soumis à plusieurs conditions suspensives, dont le contrôle des investissements étrangers en France", a sobrement réagi vendredi EDF dans un communiqué.


Le festival du shopping dynamise l’économie et le tourisme à Asir

Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
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  • Son attrait large souligne le rôle clé du festival dans la stimulation de l’activité économique et de la demande locale
  • Le festival propose des programmes de formation ciblés pour les jeunes de la région, développant leurs compétences et fournissant des talents locaux qualifiés au marché du travail

​​​​​​RIYAD : La 26e édition du Festival du shopping d’Abha constitue un pilier économique majeur de la saison estivale à Asir, attirant des visiteurs venus de toutes parts grâce à une offre variée mêlant commerce, culture et divertissement.

Son fort pouvoir d’attraction souligne l’importance du festival dans la dynamisation de l’activité économique et de la consommation locale, rapporte mercredi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le festival offre également des programmes de formation ciblés à destination des jeunes de la région, permettant de développer leurs compétences et de fournir au marché du travail des talents locaux qualifiés.

Il comprend cinq halls commerciaux présentant une large gamme de produits, allant des articles ménagers aux vêtements, parfums, confiseries et autres produits essentiels.

Au-delà du commerce, le festival favorise aussi le tourisme dans la région d’Asir, en associant activité économique et richesse culturelle.

Les visiteurs peuvent profiter des séances de shopping tout en assistant à des spectacles artistiques et folkloriques, des soirées culturelles, des animations et un parc d’attractions dynamique.

Ces activités renforcent l’attractivité touristique de la région, incitant à des séjours plus longs et à une hausse des dépenses, selon la SPA.

Ce dynamisme crée un cercle économique vertueux qui bénéficie à l’hébergement, à la restauration et aux transports, tout en préparant le terrain pour de nouveaux investissements dans les infrastructures touristiques et commerciales.

Des pavillons représentant l’Inde, la Chine, les Philippines, le Maroc, le Pakistan, l’Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Koweït, le Kenya et le Sénégal enrichissent l’expérience des visiteurs, ajoutant une touche internationale aux marchés et produits exposés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com