Des entreprises militaires saoudiennes et acteurs internationaux au Dubaï Airshow

Un véhicule aérien sans pilote Orion-E exposé avant le lancement de l’édition 2021 du Salon aéronautique de Dubaï. (Photo, Getty)
Un véhicule aérien sans pilote Orion-E exposé avant le lancement de l’édition 2021 du Salon aéronautique de Dubaï. (Photo, Getty)
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Publié le Lundi 15 novembre 2021

Des entreprises militaires saoudiennes et acteurs internationaux au Dubaï Airshow

  • Plus de 85 000 visiteurs devraient assister à cet événement qui dure cinq jours et rassemble les secteurs de l’aviation, de l’aérospatial, de l’espace et de la défense
  • «Ce forum sera une excellente occasion pour explorer de nouvelles possibilités susceptibles de stimuler l’innovation et le transfert de technologie»

RIYAD: Les principaux acteurs du secteur de l’aviation sont prêts à présenter leurs produits et leurs services au Salon aéronautique de Dubaï, qui commence aujourd’hui.

Plus de 85 000 visiteurs devraient assister à cet événement qui dure cinq jours et rassemble les secteurs de l’aviation, de l’aérospatial, de l’espace et de la défense.

Plus de 370 nouveaux exposants et des représentants de près de 150 pays y participeront. Des délégations civiles et militaires de plus de 140 nations seront présentes. En outre, cet événement mettra en vedette vingt pavillons nationaux.

André Martins, associé chez Oliver Wyman, déclare: «Le salon de l’aéronautique sera un moment important pour rétablir le lien entre les principaux leaders du secteur. Les parties prenantes voudront s’informer sur les dernières perspectives en matière de reprise et de reconstruction du secteur aéronautique et connaître les plans de croissance et de durabilité des compagnies aériennes, les plans de production à plus grande échelle des fournisseurs, ainsi que les innovations.»

L’Autorité générale des industries militaires, l’Autorité générale de l’aviation civile et la Saudi Aerospace Company seront également présentes.

D’autres sociétés saoudiennes participeront également à cet événement, comme la Saudi Arabian Military Industries (Sami), l’Advanced Electronics Company, la Saudi Arabian Airlines, l’OxfordSaudia Flight Academy ou la GDC Middle East.

Dans un entretien accordé à Arab News, Ahmed ben Abdelaziz al-Ohali, gouverneur de l’Autorité générale des industries militaires, souligne l’importance de l’institution qu’il représente: «C’est le principal représentant du secteur des industries militaires à l’échelle internationale. L’objectif [de sa présence au Salon aéronautique de Dubaï] est de présenter ce secteur prometteur, ainsi que les possibilités qu’il offre.»

«Nous avons signé un bon nombre d’accords et de partenariats lors de notre participation à des événements internationaux. Ils se refléteront dans le secteur des industries militaires du Royaume et dans son économie nationale.»

Le PDG de la Sami, Walid Abukhaled, exprime un point de vue similaire: «Il nous tarde de tirer profit du Salon aéronautique de Dubaï cette année pour poursuivre nos objectifs de croissance et contribuer à l’objectif de l’initiative Vision 2030, qui consiste localiser plus de 50% des dépenses militaires de l’Arabie saoudite d’ici à la fin de la décennie.»

Au sujet de l’incidence de la pandémie de Covid-19 sur le secteur de la défense, il soutient que ce dernier est resté largement à l’abri des chocs internationaux.

«Les répercussions de la Covid-19 posent cependant des défis au secteur puisque les chaînes d’approvisionnement mondiales sont soumises à une pression immense en raison du confinement, de la fermeture des frontières et des restrictions de la mobilité. Néanmoins, des entreprises comme la Sami ont rapidement reconsidéré leurs stratégies afin de conserver leur résilience et de continuer à honorer leurs contrats et mandats», indique M. Abukhaled.

Ziad al-Musallam, PDG de l’Advanced Electronics Company, déclare quant à lui: «Nous sommes impatients de présenter nos capacités d’ingénierie, de fabrication et de MRO [Maintenance, Repair and Operations, c’est-à-dire l’ensemble des pièces de maintenance qui permettent de réparer ou de soutenir les opérations de production, NDLR], ainsi que nos solutions dans les domaines du C4I [système informatique d’informations et de communications pour le contrôle des forces armées d’un pays], de la cybersécurité, des centres d’opérations aériennes et des drones. Ce forum sera également une excellente occasion pour explorer de nouvelles possibilités susceptibles de stimuler l’innovation et le transfert de technologie, conformément aux objectifs de l’initiative Vision 2030, qui a pour but de localiser plus de 50% des dépenses militaires.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com