ABU DHABI: L'Arabie saoudite a contribué à rompre l'impasse pour parvenir à un accord lors des négociations cruciales relatives au changement climatique qui ont eu lieu la semaine dernière à la COP26, a déclaré le ministre de l'énergie du Royaume, le prince Abdulaziz ben Salman, lors d'une conférence à Abu Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis.
Contrairement aux allégations des groupes environnementaux, une proposition saoudienne de formulation initialement approuvée lors de la conférence du G20 à Rome le mois dernier a contribué à sauver la situation à Glasgow, a poursuivi le ministre.
La déclaration finale de la COP26 a permis d'aboutir à un compromis concernant la question clé de l'utilisation du charbon. Certaines phrases y ont été modifiées afin d’obtenir un accord englobant les plus grands consommateurs de charbon: l'Inde et la Chine.
«Ce langage, nous l’avons introduit», a déclaré le ministre lors du forum de l’Énergie ADIPEC 2021, en précisant que la formulation avait été utilisée par les négociateurs saoudiens et acceptée lors du sommet des dirigeants du G20.
Il répondait à une question que le modérateur John Defterios lui avait posée concernant les allégations selon lesquelles la position de l'Arabie saoudite sur le changement climatique relèverait d’une stratégie d’«écoblanchiment». Certains se demandaient également si la stratégie ambitieuse du Royaume concernant le changement climatique pourrait être mise en œuvre de manière efficace.
«Je comprends que vous soyez sceptiques, parce que nous sommes un grand producteur de pétrole et de gaz ; mais je demande à ces personnes qui ont toujours des doutes de se souvenir de l’accord qui a été convenu depuis deux jours et selon lequel les pays devraient faire part chaque année de ce qu'ils auront réellement accompli», a affirmé le ministre.
Il a indiqué que les initiatives vertes de l'Arabie saoudite et du Moyen-Orient seraient des événements annuels, au cours desquels les efforts du Royaume en matière de réduction du réchauffement climatique seraient jugés aux côtés de ceux de leurs homologues régionaux.
«Cette région sera un exemple pour ce que nous entendons par développement durable», a-t-il poursuivi.
Et d’ajouter : «La stratégie de l'Arabie saoudite en matière de transition énergétique repose sur trois piliers: la sécurité énergétique, le développement économique durable et les mesures de lutte contre le changement climatique.»
Applaudi par le public lors de la séance d'ouverture du forum, il a mis l’accent sur les efforts réussis déployés par l'OPEP+ pour contrer les effets de la pandémie de COVID-19 l'année dernière.
«Les 23 pays concernés ont tenu leurs promesses de la meilleure façon qui soit. Ils ont assuré la durabilité, la prévisibilité et la transparence, dans le cadre d'un plan à long terme qui s’étalera sur un an et demi. Ils ont créé un marché pétrolier stable et moins volatile», a-t-il affirmé.
Le prince Abdulaziz ben Salmane a ajouté que la politique relative au changement climatique devrait porter sur «les émissions, et non sur les sources de carburant», et devrait avoir pour but de limiter toutes les formes de gaz à effet de serre, non seulement le CO2. Il a également déclaré que les différentes situations nationales et économiques de tous les pays du monde, notamment celles des pays les moins développés, devraient être prises en considération.
L'ADIPEC 2021 a débuté le lundi 15 novembre et se poursuivra jusqu'au 18 novembre. Des ministres, des dirigeants et des experts du secteur de l’énergie venus du monde entier y participeront.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com









