BSF, des décennies de fructueuse coopération saoudienne et française dans les affaires

Photo d'archives de la Banque Saudi Fransi. (Photo fournie par BSF).
Photo d'archives de la Banque Saudi Fransi. (Photo fournie par BSF).
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Publié le Mardi 14 juillet 2020

BSF, des décennies de fructueuse coopération saoudienne et française dans les affaires

  • Cotée à la Bourse saoudienne (Tadawul) depuis janvier 1993, BSF est depuis plus de quatre décennies la pierre angulaire du secteur bancaire saoudien
  • La BSF, qui fournit également des services bancaires Islamiques et classiques, soutient les efforts constants du gouvernement saoudien dans ses programmes de réforme économique

Al Bank Al Saudi Al Fransi (BSF) de Djeddah a été un phare financier reflétant la coopération économique saoudo-française, depuis sa fondation à la fin des années 1970, à la suite d’une approbation royale, pour prendre en charge les agences existantes de la Banque de l’Indochine et de Suez, qui s’était établie en Arabie saoudite en 1948 et qui opérait en tant qu’agence étrangère avec la boîte postale n° 1, dans la ville de l’ouest saoudien de Djeddah.

Selon le PDG de BSF, Rayan Fayez, le roi Khalid ben Abdel Aziz a émis le 4 juin 1977 un décret royal approuvant une licence d’établissement de la Banque Saudi Fransi (appelée ensuite Al Bank Al Saudi Al Fransi).

« La banque fut établie par décret royal après que la montée du roi Khaled sur le trône avait conduit à la conversion de toutes les agences similaires de banques étrangères en Sociétés par actions saoudiennes, avec 60% au moins de participation de capital saoudien. Il en résulta la création de la Banque Saudi Fransi en tant que coentreprise entre d’importants actionnaires saoudiens et la Banque de l’Indochine et de Suez (actuellement Credit Agricole Corporate and Investment Bank, ou Cacib) », a précisé M. Fayez à Arab News.

Il a ajouté que Cacib est resté un actionnaire stratégique important dans BSF jusqu’à sa décision de se retirer de la banque en 2017, conformément à sa stratégie globale consistant à réduire sa présence dans nombre de ses activités internationales.

BSF, une SA saoudienne 

À travers de multiples transactions, dont la dernière eut lieu en 2019, Cacib détient actuellement 4% de BSF, tandis qu’elle a renoncé à son rôle de gestion et de direction de la banque. BSF salue toujours l’histoire et le précieux héritage qui lient Cacib à la fondation et au développement de BSF tout au long de ces quarante-trois dernières années. « La banque est une entreprise plus solide pour avoir été durant cette traversée de quatre décennies avec l’une des plus importantes banques de France et d’Europe. »

La BSF est aujourd’hui une société par actions saoudienne, qui offre des services de banque commerciale, banque de détail et banque privée, ainsi que sur les marchés mondiaux.

M. Fayez a également mentionné le fait que la banque offre aussi des services d’investissement, de gestion d’actifs, de fonds de placement, ainsi que de services de courtage, par l’intermédiaire de sa filiale Saudi Fransi Capital. 

Cotée à la Bourse saoudienne (Tadawul) depuis janvier 1993, BSF est depuis plus de quatre décennies la pierre angulaire du secteur bancaire saoudien, offrant aux particuliers et aux entreprises ses services et conseils financiers, lesquels sont essentiels pour la stabilité durable et la forte croissance de l’économie du Royaume.

« Le succès de la banque repose sur la bonne exécution de sa mission pour devenir la banque la plus moderne, la plus innovatrice et la plus expérimentée de la région. À travers des relations à long terme et un engagement constant dans l’innovation au service de la clientèle, nous offrons une gamme complète de produits novateurs et plates-formes avantageuses, ainsi qu’une expérience clientèle de premier ordre », a précisé le PDG.

Il a ajouté qu’avec 2 690 employés répartis entre le siège principal de Riyad, les bureaux régionaux de Djeddah, Riyad, et Al-Khobar et leurs 87 agences, ils avaient les éléments compétents, ainsi qu’une large couverture au niveau national, pour servir un très grand nombre de personnes dans tout le Royaume. 

« Avec une direction visionnaire, une gestion soutenue et une stratégie claire, conçues pour perfectionner notre système, tout en renforçant la valeur boursière à travers une croissance stratégique ambitieuse, ainsi qu’une transformation numérique en vue d’une efficacité et d’un service clientèle accrus, nous investissons en vue d’un meilleur avenir pour tous nos actionnaires. » 

Services bancaires islamiques et classiques

L’accent mis par la BSF sur la numérisation reflète sa position de banque universelle, avec des investissements d’une grande portée, au-delà du secteur de concentration traditionnel de la banque de détail, vers des services de banque commerciale, banque privée et marchés mondiaux, tout en servant nos clients sur le plan interne. 

« Cette vaste avancée soutient l’ambition de la BSF d’être la banque ayant le meilleur service numérique en Arabie saoudite. »

La BSF, qui fournit également des services bancaires Islamiques et classiques, soutient les efforts constants du gouvernement saoudien dans ses programmes de réforme économique, ainsi que dans ses mesures de développement visant à renforcer l’économie et à promouvoir le bien-être de la communauté. 

Dans le cadre de son accord avec le ministère des Ressources humaines et du Développement social (HRSD), la BSF est toujours présente pour soutenir les programmes et les activités du HRSD, en vue d’unifier les efforts faits par divers organismes caritatifs. Elle les aide à travers des dons et participe aux campagnes médiatiques visant à une sensibilisation sociale. Selon les sites internet de la BSF, le MoU [Memorandum of Understanding : « protocole d’entente »] cherche également à échanger des idées concernant le travail caritatif, et à construire des ponts en matière de coopération entre les secteurs privé et public.

La banque, considérée comme l’une des meilleures de la région au niveau des services, a gagné de nombreux prix. À titre d’exemple, en 2017, la BSF a été la grande gagnante du Banker Middle East Industry Awards, qui s’était tenu à Dubaï.

CPI Financial, parmi les plus en vue dans le secteur financier et bancaire de la région, a conféré à la BSF six hautes distinctions honorifiques, toutes dans la même année – Best Wealth Management Bank KSA, Best Corporate Bank KSA, Best Trade Finance, Best Talent and Succession Management in KSA, et Best Branch Banking – ANTEE Ladies Banking, ainsi que Best New Loyalty Program JANA.

Les actionnaires de la BSF

Selon Mubasher – site Internet qui couvre les marchés financiers et boursiers régionaux et fournit les derniers prix et valeurs de change locaux et mondiaux –, la BSF est détenue par quatorze hommes d’affaires et entreprises :

1.       Kingdom Holding Co (16.19%)

2.       Rashed Abdul Rahman Al Rashed and Sons Group (9.8302%)

3.       RAM Holdings I Ltd (8.999%)

4.       General Organization for Social Insurance - Saudi Arabia (8.9803%)

5.       Credit Agricole Corporate and Investment Bank (4.01%)

6.       Olayan Saudi Investment Co Ltd. (1.90%)

7.       Abdulrahman Rashid Abdulrahman Al Rashid (0.0259%)

8.       Talal Ibrahim Al Maiman (0.0124%)

9.       Mazen Hani Zaki Al Tamimi (0.0075%)

10.     Khaled Hamed Mutabagani (0.0049%)

11.     Adel Mohamed Ali Mallawi (0.0039%)

12.      Mazin Abdulrazzak Sulaiman Al Romaih (0.0005%)

13.      Bader bin Abdullah Mohamed Al Issa (0.0001%)

14.      Ghazi Abdulrahim bin Mohammed Al Rawi (0.0001%)


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com