Sting, un pont au-dessus des épreuves

Un pont, c'est aussi ce qui peut relier les générations. Parmi ses six enfants, cinq ont suivi comme lui la voie artistique, avec deux acteurs, deux musiciens et un réalisateur. (AFP).
Un pont, c'est aussi ce qui peut relier les générations. Parmi ses six enfants, cinq ont suivi comme lui la voie artistique, avec deux acteurs, deux musiciens et un réalisateur. (AFP).
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Publié le Mercredi 17 novembre 2021

Sting, un pont au-dessus des épreuves

  • Cet Anglais, citoyen du monde, a particulièrement mal vécu la décision du Royaume-Uni de couper les ponts avec l'Europe. 
  • "Pour moi, le Brexit est une tragédie. Je suis triste pour mon pays. Nous savions que ce serait un désastre", confie-t-il

PARIS: "Comment est-ce qu'on arrive de l'autre côté ?": Sting revient avec un nouvel album, "The Bridge" ("Le Pont"), métaphore de l'élan pour enjamber l'adversité.  


Cet Anglais, citoyen du monde, a particulièrement mal vécu la décision du Royaume-Uni de couper les ponts avec l'Europe. 


"Pour moi, le Brexit est une tragédie. Je suis triste pour mon pays. Nous savions que ce serait un désastre", confie-t-il, de passage à Paris, au milieu d'une série de concerts d'Athènes à Las Vegas. 

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Sting en concert à Marbella en 2019. (AFP)


"On a dérobé aux jeunes Britanniques l'opportunité de vivre des expériences en Europe. C'est complètement insensé", peste-t-il encore. 


Lui qui parcourt le globe de scène en scène voit aussi les nuages s'accumuler bien au-delà du ciel du Royaume-Uni, avec la montée des mouvements populistes.  


"Nous vivons dans un climat politique très dangereux en ce moment avec des classes laborieuses qui se sentent abandonnées par celles qu'elles appellent les élites". Les couches "vulnérables" de la société sont "à la merci des démagogues", des colporteurs de "fake-news", enchaîne celui qui a fêté ses 70 ans en octobre et ne fait toujours pas son âge. 


Celui qui est aussi acteur (on a pu le voir récemment dans le film français "Kaamelott") ne goûte pas les tirades des anti-vaccins. "Je ne comprends pas cette science de l'objection. Je n'ai pas hésité à me faire vacciner. Je suis assez vieux pour me rappeler ces enfants dans ma rue qui étaient paralysés par la polio. Et cette maladie a été éradiquée grâce aux vaccins".

« Aller ailleurs »

L'isolement, la pandémie, n'ont pas directement inspiré son nouvel album qui sort vendredi mais ils trouvent un écho dans les thèmes abordés.  


"Toutes les personnes sur qui j'écris sont dans une étape transitoire, dans leurs relations, entre la vie et la mort, entre la maladie et la pleine santé". "Nous cherchons tous ce pont pour aller ailleurs, dans un endroit meilleur".

 

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Au Gala de Monte-Carlo pour la santé de la planète en septembre 2020. (AFP). 


Un pont, c'est aussi créer du lien. Même si, dans ses morceaux, les passerelles peuvent s'avérer piégeuses dans une histoire sentimentale. "J'évite toujours d'écrire des chansons d'amour qui disent 'je t'aime et tu m'aimes aussi', car on tourne en rond. Alors que 'je t'aime mais tu aimes quelqu'un d'autre', c'est un scenario intéressant pour un auteur".


"A mon âge, j'ai expérimenté le spectre entier des émotions, du plus grand bonheur jusqu'au plus profond mal-être, alors quand j'écris sur l'amour, je sais que je peux être authentique", poursuit ce musicien aux 100 millions d'albums vendus.


Un pont, c'est aussi ce qui peut relier les générations. Parmi ses six enfants, cinq ont suivi comme lui la voie artistique, avec deux acteurs, deux musiciens et un réalisateur. 


Mais le dernier veut devenir "un flic", dit en français dans un sourire l'ancien leader de Police. "Il dit +vous êtes tous créatifs, moi je veux être utile+", s'amuse-t-il.

«Sur la route depuis 1976 !»

Un pont, c'est aussi un terme musical (transition mélodique), art que maîtrise celui qui, comme dans "The Bridge", varie sans heurt les colorations jazz, rock ou folk. Et question musique, n'était-ce pas trop dur d'enregistrer ce nouvel opus en plein confinement avec des musiciens jouant parfois par écran interposé ?

 

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Au concert IHeartRadio en Californie en janvier 2020. (AFP).


"Ce n'est pas si nouveau d'enregistrer à distance. Souvent, le batteur peut être à Los Angeles, moi je peux être à Paris, un autre en Italie. Le secret est d'instaurer malgré tout une sorte d'intimité, d'avoir des liens chaleureux entre musiciens, qu'on peut entendre".


Mais maintenant, place aux concerts avec un public bien présent. "Je dois remplir tous mes engagements reportés par la crise sanitaire, ça peut prendre 18 mois, mais c'est ma vie, je suis sur la route depuis 1976 !". Il va donc encore traverser bien des ponts.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com