Crise migratoire: Minsk dit avoir obtenu des négociations avec l'UE

Des migrants visant à entrer en Pologne campent près du poste frontière de Bruzgi-Kuznica à la frontière biélorusse-polonaise, le 17 novembre 2021. (Photo, AFP)
Des migrants visant à entrer en Pologne campent près du poste frontière de Bruzgi-Kuznica à la frontière biélorusse-polonaise, le 17 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 17 novembre 2021

Crise migratoire: Minsk dit avoir obtenu des négociations avec l'UE

Des migrants visant à entrer en Pologne campent près du poste frontière de Bruzgi-Kuznica à la frontière biélorusse-polonaise, le 17 novembre 2021. (Photo, AFP)
  • Quelques milliers de migrants, originaires principalement du Moyen-Orient, campent depuis des jours par des températures glaciales le long de la frontière polonaise, du côté du Bélarus
  • Le président Loukachenko, au pouvoir depuis trois décennies, s'était entretenu lundi Angela Merkel, son premier appel avec un dirigeant européen depuis le début de la crise

MOSCOU: Le Bélarus a affirmé mercredi avoir obtenu l'organisation de négociations avec Bruxelles pour régler la crise migratoire en cours aux frontières de l'Union européenne, Berlin n'évoquant toutefois qu'une coopération pour l'aide humanitaire et le retour des migrants.  

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko et la chancelière allemande Angela Merkel se sont entretenus dans la journée par téléphone, pour la seconde fois en trois jours, afin d'évoquer ce dossier qui a suscité de graves tensions entre l'UE et le Bélarus. 

Quelques milliers de migrants, originaires principalement du Moyen-Orient, campent depuis des jours par des températures glaciales le long de la frontière polonaise, du côté du Bélarus, dans l'espoir de pouvoir entrer dans l'UE.  

L'Occident accuse Minsk d'avoir orchestré depuis l'été cet afflux, en réponse à des sanctions occidentales contre le Bélarus après la répression en 2020 d'un mouvement d'opposition, et afin de diviser les Vingt-Sept.  

Très isolé depuis sur la scène internationale, Minsk a soutenu mercredi que l'appel entre Mme Merkel et M. Loukachenko avait abouti à un accord sur l'organisation de pourparlers Bélarus-UE.  

Selon la présidence bélarusse, les deux dirigeants se sont entendus pour « que le problème dans son ensemble remonte au niveau Bélarus-UE, et que des responsables désignés par chacune des parties entreprennent immédiatement des négociations ».   

« C'est dans ce contexte que sera étudié le souhait des réfugiés de se rendre en Allemagne », a poursuivi la présidence dans un communiqué.  

Mais cette annonce a été immédiatement nuancée par Berlin, qui n'a évoqué qu'une coopération entre Minsk et l'UE pour fournir une aide humanitaire aux migrants coincés à la frontière.  

« La chancelière a souligné la nécessité de fournir une aide humanitaire et des options de rapatriement pour les personnes concernées » avec les Nations Unies et « en coopération avec la Commission européenne », a indiqué le porte-parole de Mme Merkel, Steffen Seibert.  

Risque de crise longue  

Le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak a averti mercredi que cette crise « pourrait durer des mois, voire des années », affirmant que les migrants ont à nouveau « attaqué la frontière polonaise » pendant la nuit.  

La vieille, les forces de sécurité polonaises avaient fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour repousser des migrants qui leur jetaient des pierres en tentant de traverser la frontière.  

Varsovie, ainsi que les deux autres voisins européens du Bélarus, la Lituanie et la Lettonie, refusent d'accueillir ces milliers de migrants.  

Les gardes-frontières polonais ont dit avoir enregistré mardi 161 tentatives de « passages illégaux » de frontière, y compris « deux tentatives de passages en force », la police polonaise rapportant également neuf fonctionnaires blessés mardi lors des affrontements, de même qu'un garde-frontière et un soldat.  

De leur côté, les organisations humanitaires affirment qu'au moins 11 migrants sont morts des deux côtés de la frontière depuis le début de la crise cet été et ont réclamé une réponse humanitaire.  

Bruxelles et Washington ont annoncé lundi vouloir élargir dans les prochains jours les mesures punitives prises contre le Bélarus.  

Suite à des pressions de l'UE, la compagnie aérienne bélarusse Belavia avait annoncé lundi que Syriens, Irakiens, Afghans et Yéménites étaient désormais interdits de vol depuis Dubaï vers le Bélarus. La Turquie a imposé les mêmes restrictions la semaine dernière.  

L'Irak a annoncé un vol de rapatriement prévu jeudi pour au moins 200 de ses ressortissants bloqués à la frontière, dont des femmes et des enfants.  

Appels à l'aide humanitaire  

Le président Loukachenko, au pouvoir depuis trois décennies, s'était entretenu lundi avec Angela Merkel, son premier appel avec un dirigeant européen depuis le début de la crise.  

Selon le porte-parole de la chancelière, cette dernière avait appelé M. Loukachenko pour trouver des issues humanitaires et permettre à l'ONU d'intervenir. Le président français Emmanuel Macron s'est également entretenu avec son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter de désamorcer la crise.  

La commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic, qui s'est rendue dans la région frontalière mardi a affirmé que la situation à la frontière entre la Pologne et le Bélarus était « extrêmement complexe et problématique ».  

Mercredi des centaines de migrants dans un centre couvert mis en place par les autorités bélarusses près de la frontière, où des familles avec des enfants ont passé la nuit.   

Le ministère bélarusse de la Santé a déclaré avoir hospitalisé six personnes, dont quatre enfants. 


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."