La photographe Anna Aiko immortalise la beauté de la péninsule Arabique à dos de chameau

Anna Aiko a été conviée aux célébrations de la 91e fête nationale de l’Arabie saoudite. Elle a été choisie pour parcourir 91 kilomètres sur l’ancien sentier de Darb Zubayda à dos de chameau. (Photo fournie par Abdellatif al-Obaida)
Anna Aiko a été conviée aux célébrations de la 91e fête nationale de l’Arabie saoudite. Elle a été choisie pour parcourir 91 kilomètres sur l’ancien sentier de Darb Zubayda à dos de chameau. (Photo fournie par Abdellatif al-Obaida)
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Publié le Jeudi 18 novembre 2021

La photographe Anna Aiko immortalise la beauté de la péninsule Arabique à dos de chameau

  • La photographe a toujours développé la passion des voyages. En 2015, cela l’a conduite sur la Route de la soie
  • L’un de ses objectifs est de faire connaître la beauté de la péninsule Arabique à travers ses voyages

RIYAD: Traverser le désert de Rub al-Khali (le Quart Vide), en Arabie saoudite, constitue un exploit en soi, mais le traverser à dos de chameau, au xxie siècle, est encore plus extraordinaire. La photographe Anna Aiko a décidé de vivre pleinement cette expérience en voyageant à travers le Royaume, les Émirats arabes unis, le Yémen et la Route de la soie.

«Explorer la région à dos de chameau était mon rêve, mais la question était de savoir comment le réaliser», confie-t-elle.

Lorsqu’on lui demande de se décrire, elle répond à Arab News: «Une photographe iPhone passionnée par les voyages à dos de chameau.»

Au milieu des années 1970, les parents de la photographe vivaient en Arabie saoudite. Pendant toute son enfance, elle écoute alors les histoires qu’ils lui racontent au sujet de cette région, qu’elle a appris à aimer. (Photo fournie par Abdellatif al-Obaida)

La photographe a grandi entre deux cultures.

«Je suis née à Tokyo et j’ai grandi entre le Japon et la France. Je me suis ensuite installée à Paris et j’ai travaillé pendant vingt ans en tant que directrice artistique dans les secteurs de la mode et du luxe.»

Au milieu des années 1970, les parents de la photographe vivaient en Arabie saoudite. Pendant toute son enfance, elle écoute les histoires qu’ils lui racontent au sujet de cette région, qu’elle a appris à aimer.

«Le monde arabe est devenu pour moi comme un conte de fées. Grâce à ce mélange de cultures, je dispose d’une autre vision du monde», explique-t-elle.

 

(Photo, fournie)

La photographe a toujours développé la passion des voyages. En 2015, cela l’a conduite sur la Route de la soie. Elle y réalise des photographies avec son iPhone et remporte, entre autres, un prix lors des iPhone Photography Awards.

L’année 2019 marque un tournant dans sa vie: elle traverse le Quart Vide, plus connu sous le nom arabe de «Rub al-Khali».

«Un ami m’a dit qu’il cherchait quelqu’un pour traverser le Quart Vide à dos de chameau. Même si je ne m’y connaissais pas du tout, je lui ai répondu que je voulais être cette personne-là. Soixante-douze heures plus tard, je m’envole pour l’Arabie saoudite et rejoins la Rakayib Camel Caravan pour traverser ce vaste désert», raconte-t-elle.

Son voyage a commencé par une tempête de sable, mais cela ne refroidit nullement son enthousiasme: son histoire d’amour avec la péninsule Arabique a commencé.

«J’ai pleuré de joie. Mon rêve, que je croyais impossible à réaliser, était devenu réalité.»

(Photo, fournie)

Depuis, sa passion pour les voyages à dos de chameau n’a cessé de grandir; aujourd’hui, la photographe possède d’ailleurs deux magnifiques chameaux.

«Explorer la beauté de la péninsule Arabique de cette façon n’en finit pas de m’émerveiller», déclare-t-elle.

Le trajet s’étend sur 2 400 kilomètres. Aux Émirats arabes unis, elle voyage grâce au Centre du patrimoine Hamdan ben Mohammed, tandis que, sur l’île de Socotra, au Yémen, elle se déplace avec le soutien de la Fondation Khalifa ben Zayed al-Nahyan.

Récemment, la photographe a été conviée aux célébrations de la 91e fête nationale de l’Arabie saoudite. Elle a été choisie pour parcourir 91 kilomètres sur l’ancien sentier de Darb Zubayda à dos de chameau.

Darb Zubayda, ou «sentier de Zubayda», représente l’un des projets humanitaires et sociaux les plus importants de la civilisation islamique. Il s’étend de Koufa, en Irak, à La Mecque et couvre quelque 420 kilomètres à l’intérieur de l’Arabie saoudite. Autrefois, il servait de route aux pèlerins et aux commerçants. Le sentier porte le nom de Zubayda bent Jafar, l’épouse du calife Hâroun al-Rachîd, qui a contribué à sa réalisation et a permis de le faire revivre.

«La région de Haïl a conquis, depuis l’Antiquité, le cœur des voyageurs. La générosité de ses habitants est bien connue. En découvrant cette nouvelle partie de l’Arabie, j’ai eu les larmes aux yeux. Les paysages de la région, les dunes, le désert, les montagnes et l’art rupestre sont extraordinaires.»

 

(Photo, fournie)

La photographe indique qu’elle prévoit de faire de nouveaux voyages. «Je fais confiance à la vie. Elle me guidera vers la prochaine étape pour créer un nouveau lien entre ses histoires, un peu comme un puzzle.»

L’un de ses objectifs est de faire connaître la beauté de la péninsule Arabique à travers ses voyages.

«Je suis passionnée par la beauté du monde arabe depuis toujours. J’adore voyager à dos de chameau et saisir la vie authentique le long des anciennes routes des caravanes.»

Elle évoque la «beauté cachée» des pays de la région, qui ne cesse de la surprendre.

«En tant que femme voyageant à dos de chameau, j’ai toujours été accueillie comme un membre de la famille. Cela m’a permis de m’imprégner d’une culture qui mérite vraiment d’être mieux connue. J’espère que mon expérience de directrice artistique me servira à raconter ces histoires à travers mes clichés et que je contribuerai à préserver la beauté de la région, en ce xxie siècle.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com