En Afghanistan, des prisonniers talibans libérés reprennent les armes

Le niveau de violence a également été évoqué lors d'une audition au Congrès de l'émissaire américain pour l'Afghanistan, Zalmay Khalilzad, et du responsable de l'Asie au Pentagone, David Helvey , le 22 septembre 2020 au Capitol Hill à Washington, DC (Photo, AFP)
Le niveau de violence a également été évoqué lors d'une audition au Congrès de l'émissaire américain pour l'Afghanistan, Zalmay Khalilzad, et du responsable de l'Asie au Pentagone, David Helvey , le 22 septembre 2020 au Capitol Hill à Washington, DC (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 23 septembre 2020

En Afghanistan, des prisonniers talibans libérés reprennent les armes

  • Les négociations entre le gouvernement afghan et les insurgés se poursuivent néanmoins au niveau des groupes de contact
  • Helvey a confirmé l'objectif de 4.500 soldats américains en Afghanistan « d'ici la fin novembre »

WASHINGTON : Plusieurs ex-prisonniers talibans libérés en préalable aux pourparlers de paix interafghans ont déjà repris les armes, a indiqué mardi le responsable du processus de paix du côté du gouvernement, Abdullah Abdullah, tout en qualifiant de « positive » l'atmosphère des négociations en cours.

« Je sais que certains d'entre eux sont revenus sur le champ de bataille, ce qui est une violation de leurs engagements », a déclaré Abdullah lors d'une conférence en ligne organisée par le centre de réflexion américain Council on Foreign Relations. 

Il a souligné que la majorité des anciens détenus n'avait pas repris les armes, « mais certains l'ont fait ».

Les négociations entre le gouvernement afghan et les insurgés se poursuivent néanmoins au niveau des groupes de contact, et les deux délégations ont commencé à faire connaissance. « Compte tenu du contexte, je considère que c'est positif ».

Alors que le niveau de violence ne baisse pas, le négociateur afghan a appelé les Etats-Unis, qui ont négocié un accord séparé avec les talibans pour les convaincre d'ouvrir le dialogue avec le gouvernement afghan, et le Pakistan, que Kaboul accuse régulièrement d'abriter et de financer les insurgés, à faire pression pour un cessez-le-feu.

« Le niveau de violence est très élevé, à un degré qui n'est pas acceptable pour la population et je réitère mon appel aux talibans et à tous les partenaires qui ont une influence sur les talibans, à faire pression sur ce point », a-t-il dit.

Abdullah a précisé qu'il se rendrait au Pakistan « dans quelques jours », pour la première fois depuis 2008.

Le niveau de violence a également été évoqué lors d'une audition au Congrès de l'émissaire américain pour l'Afghanistan, Zalmay Khalilzad, et du responsable de l'Asie au Pentagone, David Helvey, qui ont été soumis à un feu de questions sur les concessions faites aux talibans pour permettre un retrait militaire américain cher au président Donald Trump.

Helvey a confirmé l'objectif de 4.500 soldats américains en Afghanistan « d'ici la fin novembre », éludant les questions des élus sur d'éventuelles pressions de Trump pour parvenir à ce chiffre avant le scrutin présidentiel du 3 novembre.

« Des retraits ultérieurs seront déterminés en fonction de la situation sur le terrain et du respect par les talibans de leurs engagements », a précisé Khalilzad, soulignant qu'aucune décision n'a encore été prise à ce sujet.

Les Etats-Unis ont conclu en février un accord séparé avec les talibans dans lequel ils s'engagent à retirer se retirer totalement d'Afghanistan à la mi-2021, en échange d'engagements des insurgés, notamment l'arrêt de la violence et la promesse qu'aucune attaque contre les Etats-Unis ne sera préparée depuis le sol afghan, comme cela avait été le cas le 11 septembre 2001.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."