Chucho Valdès, au panthéon du jazz afro-cubain et à la Philharmonie de Paris

Le pianiste cubain Chucho Valdès est considéré comme un dieu vivant du jazz afro-cubain, qu'il a amené dans une autre dimension: il fête ses 80 ans à la Philharmonie de Paris, où de grands noms de la musique rendront hommage à ce musicien. (Photo/AFP)
Le pianiste cubain Chucho Valdès est considéré comme un dieu vivant du jazz afro-cubain, qu'il a amené dans une autre dimension: il fête ses 80 ans à la Philharmonie de Paris, où de grands noms de la musique rendront hommage à ce musicien. (Photo/AFP)
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Publié le Vendredi 19 novembre 2021

Chucho Valdès, au panthéon du jazz afro-cubain et à la Philharmonie de Paris

  • Le pianiste cubain Chucho Valdès est considéré comme un dieu vivant du jazz afro-cubain, qu'il a amené dans une autre dimension: il fête ses 80 ans à la Philharmonie de Paris, où de grands noms de la musique rendront hommage à ce musicien
  • Ignacio Cervantes, Ernesto Lecuona, Ruben Gonzalez, Bebo Valdès, idoles du piano jazz afro-cubain, sont aujourd'hui décédés

PARIS: Le pianiste cubain Chucho Valdès est considéré comme un dieu vivant du jazz afro-cubain, qu'il a amené dans une autre dimension: il fête ses 80 ans à la Philharmonie de Paris, où de grands noms de la musique rendront hommage à ce musicien. 

"Il est une de mes idoles. Je me rappelle toujours quand Chucho est venu jouer pour nous, j'avais 8 ans et j'étais en première année de l'école de musique à Cuba. Je suis tombé amoureux de lui, du jazz", se souvient le pianiste cubain Harold Lopez-Nussa, son cadet de quarante-deux ans.

"Il a joué un blues avec tellement de swing et de simplicité, avant de partir dans son univers. Nous étions tous transportés", poursuit le pianiste, invité avec d'autres musiciens à célébrer les 80 ans de cette légende du jazz, à la Philharmonie de Paris, de vendredi à dimanche.

Ignacio Cervantes, Ernesto Lecuona, Ruben Gonzalez, Bebo Valdès, idoles du piano jazz afro-cubain, sont aujourd'hui décédés. 

"Pour moi, la référence aujourd'hui, c'est lui. Irakere (formation montée par Chucho Valdès en 1973), puis son quartette et son trio ont inspiré les musiciens cubains qui font du jazz aujourd'hui. Bien qu'encore vivant, il appartient déjà à l'histoire musicale de notre pays", déclare Harold Lopez-Nussa. "Une super star à Cuba", ajoute-t-il.

Irakere, tremplin vers la gloire

"Peu nombreux sont les pianistes et compositeurs qui côtoient actuellement de telles cimes", écrit Eric Delhaye, journaliste, dans la biographie actualisée consacrée à ce musicien.

Chucho Valdès appartient à une dynastie de musiciens. Il a bénéficié de l'enseignement de son père, Bebo, et du système d'apprentissage mis en place à Cuba par le régime castriste au début des années soixante.

Il se destinait à l'enseignement de la musique mais il va finalement mettre son talent et son bagage technique exceptionnel au service du jazz, qu'il découvre en fréquentant le Club Tropicana et d'autre cabarets de La Havane où se produit le paternel.

En 1964, il fonde El Combo de Chucho Valdès, sa première formation où figure un musicien qui le suivra pendant une partie de sa carrière et sera présent à la Philharmonie: le saxophoniste Paquito D'Rivera.

En 1973, Chucho Valdès fonde Irakere  --contrairement à son père, il a choisi de rester dans le Cuba castriste--. A la tête de cet orchestre, ses talents de pianiste, d'arrangeur et de compositeur s'épanouissent pendant deux décennies, et sa réputation prend une dimension internationale.

Au sein de cette formation, il élabore une combinaison brillante de jazz et de rythmes cubains. Avec le désir de ne jamais sacrifier l'émotion sur l'autel de la virtuosité.

Au carrefour d'influences

"Avec Irakere, il jouait à la fois du jazz et des musiques populaires, dans les carnavals, les fêtes", dit Harold Lopez-Nussa.

"A Cuba, la musique savante et la musique populaire s'interpénètrent dans un mouvement de métissage et d'invention permanents", souligne pour l'AFP Fabrice Hatem, ancien rédacteur en chef de la revue de tango La Salida et animateur d'un blog spécialisé dans les cultures de l'arc caribéen.

Après Irakere, Chucho multiplie les plus petites formations. Le jeu d'un musicien pouvant passer d'une bourrasque de notes à un délicat bolero ou une sonate de Bach rythmée par les tambour bata, s'étoffe encore.

Sollicité, il peut aussi bien accompagner Charles Aznavour que se mesurer au saxophoniste Archie Shepp, l'un des pères du free jazz afro-américain, dont il revendique aussi l'influence dans sa musique polymorphe. 

"Chucho, il est le plus virtuose du monde et en même temps le plus touchant, il peut jouer 24.000 notes en une minute ou une ou deux, tout ce qu'il joue dégage de l'émotion", admire Harold Lopez-Nussa.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.