LONDRES: Vendredi, les cours du pétrole sont tombés en dessous de 79 dollars (1 dollar = 0,86 euro) le baril en raison d’une nouvelle flambée des cas de Covid-19 en Europe qui menace de ralentir la reprise économique, alors que les investisseurs évaluent également la possibilité d’une libération des réserves de brut par les principales économies pour réduire les prix de l’énergie, selon Reuters.
Le brut Brent était en baisse de 2,44 dollars, soit une diminution de 3%, à 78,80 dollars le baril vers 11h10 GMT, son plus bas niveau depuis début octobre, après avoir atteint 82,24 dollars, prolongeant ainsi la volatilité observée jeudi.
Quant au brut West Texas Intermediate (WTI), dont la livraison est prévue en décembre, il a perdu 2,30 dollars, soit 2,9% de sa valeur, s’affichant à 76,72 dollars le baril. Le contrat WTI de décembre expire vendredi et l’essentiel de l’activité commerciale porte désormais sur le contrat de janvier, en déclin de 2,3% à 76,11 dollars le baril. Le Brent et le WTI devraient connaître une quatrième semaine de baisse.
L’Autriche est devenue le premier pays d’Europe occidentale à réimposer un confinement total dû au coronavirus cet automne afin de lutter contre une nouvelle vague de cas de Covid-19 dans la région qui menace de ralentir la reprise économique de ces derniers mois.
Le Brent a enregistré une hausse de près de 60% cette année, dans la mesure où les économies se remettent de la pandémie et où l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés au sein de l’Opep+ n’ont augmenté leur production que progressivement.
«Le marché (pétrolier) demeure fondamentalement en bonne position, mais les mesures de confinement constituent désormais un risque évident (…) si d’autres pays suivent l’exemple de l’Autriche», a expliqué Craig Erlam, analyste de marché chez Oanda, dans une note.
Les gouvernements de certaines des plus grandes économies du monde ont envisagé de libérer du pétrole de leurs réserves stratégiques de pétrole (RSP) à la suite de la demande des États-Unis, d’abord rapportée par Reuters, d’une action coordonnée pour réduire les prix.
Les spéculations sur une libération des stocks américains ont déjà fait chuter les cours du pétrole d’environ 4 dollars le baril au cours des dernières semaines. Par ailleurs, le prix des réserves supplémentaires, allant jusqu’à 100 millions de barils, est déjà fixé, selon les analystes pétroliers de Goldman Sachs. En conséquence, ils estiment que toute libération «n’apporterait qu’une solution à court terme à un déficit structurel».
L’Opep+ s’en tient à sa politique d’augmentation progressive de la production de pétrole, malgré la flambée des prix, et s’attend à ce que l’offre soit supérieure à la demande au cours des premiers mois de 2022.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com