Biden est «en bonne santé» et «apte» à assurer ses fonctions, selon son médecin

Joe Biden a promis la plus grande transparence sur son état de santé, alors que certains partisans de Donald Trump ne perdent aucune occasion de s'interroger publiquement, de manière plus ou moins détournée, sur sa santé physique et sa lucidité. (Photo, AFP)
Joe Biden a promis la plus grande transparence sur son état de santé, alors que certains partisans de Donald Trump ne perdent aucune occasion de s'interroger publiquement, de manière plus ou moins détournée, sur sa santé physique et sa lucidité. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 20 novembre 2021

Biden est «en bonne santé» et «apte» à assurer ses fonctions, selon son médecin

  • Le médecin note que le président, qui fêtera samedi ses 79 ans, prend trois médicaments sur ordonnance et deux sans ordonnance
  • Il souligne aussi que par rapport à son dernier examen, en décembre 2019, Joe Biden présente une démarche plus raide et une toux fréquente

WASHINGTON : Joe Biden est "en bonne santé", "vigoureux" et "apte" à remplir sa fonction de président des Etats-Unis, selon un compte-rendu détaillé publié par son médecin vendredi, à l'issue d'un bilan de santé très attendu.

Le médecin note que le président, qui fêtera samedi ses 79 ans, prend trois médicaments sur ordonnance et deux sans ordonnance.

Il souligne aussi que par rapport à son dernier examen, en décembre 2019, Joe Biden présente une démarche plus raide et une toux fréquente.

Le praticien, Kevin O'Connor, après examen, attribue ces changements à des affections sans gravité majeure.

Il constate une "légère" affection nerveuse (neuropathie) touchant les pieds, ainsi que les suites d'un fracture, causes de la démarche plus raide. Et attribue la toux fréquente à des reflux gastro-oesophagiens.

Ce bilan de santé comportait aussi une coloscopie sous anesthésie, ce qui a obligé Joe Biden à transférer ses pouvoirs pendant une heure et vingt-cinq minutes à la vice-présidente Kamala Harris, devenue brièvement la première femme à détenir les prérogatives présidentielles dans l'histoire des Etats-Unis.

Cette coloscopie a été jugée "rassurante" par le médecin, qui suit Joe Biden depuis treize ans.

A la lecture du rapport, on apprend que le président des Etats-Unis mesure 1 mètre 82 pour 83 kilos, qu'il porte des lentilles de contact, qu'il ne fume pas et ne boit pas, et qu'il fait du sport cinq fois par semaine.

Le bilan fait aussi la liste des affections jugées bénignes dont il souffre, outre ses problèmes gastriques et de démarche: une "fibrillation auriculaire non valvulaire", condition cardiaque qui est "stable" après traitement; un taux élevé de lipides dans le sang également corrigé avec succès par un traitement; des allergies et de l'arthrite.

Thanksgiving

Revenu à la Maison Blanche après ce bilan de santé, le président démocrate s'est plié, avec un contentement visible, à la tradition qui veut qu'il accorde avant Thanksgiving sa grâce à deux dindes -- nommées Peanut Butter (beurre de cacahuètes) et Jelly (confiture) en hommage à un sandwich très populaire.

La dinde est un plat emblématique de Thanksgiving, l'une des fêtes populaires les plus observées aux Etats-Unis, que les Américains célèbreront la semaine prochaine.

Après un discours émaillé de blagues pour la plupart intraduisibles en français et entrecoupé de gloussements des deux volatiles, un Joe Biden souriant s'est longuement mêlé aux visiteurs, posant pour des photographies et plaisantant avec des enfants dans la roseraie de la Maison Blanche.

"Mon bilan de santé s'est très bien passé", avait-il lancé en quittant vers 14h05 locale (19h05 GMT) l'hôpital Walter Reed, en bordure de Washington. Arrivant un peu plus tard à la Maison Blanche le président, souriant, avait dit: "Je me sens bien."

Un communiqué laconique de la Maison Blanche, à 6H00 du matin était venu annoncer que le président passerait un bilan de santé de routine, le premier depuis son investiture.

Plus vieux président de l'histoire des Etats-Unis, il a fait savoir publiquement qu'il comptait se représenter en 2024.

Son âge alimente toutefois les spéculations sur le fait qu'il pourrait renoncer.

Joe Biden a promis la plus grande transparence sur son état de santé, alors que certains partisans de Donald Trump ne perdent aucune occasion de s'interroger publiquement, de manière plus ou moins détournée, sur sa santé physique et sa lucidité.

Il avait connu en 1988 une grave alerte de santé. Transporté en urgence à l'hôpital après une rupture d'anévrisme, un prêtre avait même été appelé pour lui donner les derniers sacrements.

Si Joe Biden ne se représentait pas, Kamala Harris, 57 ans, serait considérée comme une candidate naturelle du camp démocrate, même si la plupart des observateurs dressent jusqu'ici un bilan mitigé de son mandat de vice-présidente.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum. 


Donald Trump appelle Iran et Israël à «trouver un accord»

Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant. (AFP)
Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant. (AFP)
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  • Israël a multiplié dimanche ses frappes meurtrières à travers l'Iran, visant la capitale, la ville de Machhad à l'extrémité nord-est du pays ainsi que des installations militaires dans l'ouest, auxquelles Téhéran a riposté par de nouveaux tirs de missiles
  • En fin de journée, avant son départ pour le G7 au Canada, Donald Trump a renouvelé son appel aux deux pays: "Je pense qu'il est temps de conclure un accord et nous verrons ce qui se passera"

WASHINGTON: Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant, a-t-il déclaré au moment où des échanges intenses de tirs entre les deux pays se poursuivent pour la quatrième nuit consécutive.

"L'Iran et Israël devraient trouver un accord, et ils vont trouver un accord", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social dimanche matin, ajoutant que "de nombreux appels et rencontres ont lieu en ce moment".

En fin de journée, avant son départ pour le G7 au Canada, Donald Trump a renouvelé son appel aux deux pays: "Je pense qu'il est temps de conclure un accord et nous verrons ce qui se passera. Parfois, ils doivent se battre, mais nous verrons ce qui se passera. Je pense qu'il y a de bonnes chances qu'il y ait un accord", a-t-il déclaré sur le seuil de la Maison Blanche avant d'embarquer dans son hélicoptère Marine One.

Israël a multiplié dimanche ses frappes meurtrières à travers l'Iran, visant la capitale, la ville de Machhad à l'extrémité nord-est du pays ainsi que des installations militaires dans l'ouest, auxquelles Téhéran a riposté par de nouveaux tirs de missiles.

Au troisième jour de l'offensive aérienne israélienne, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a menacé de faire payer à l'Iran "un prix très lourd" après la mort de civils provoquée par les salves de missiles balistiques iraniens tirées en représailles sur Israël, qui ont touché des zones habitées.

L'Iran a de son côté promis dimanche une "réponse dévastatrice" aux attaques israéliennes et affirmé qu'Israël ne serait bientôt "plus habitable".