Premier meeting de campagne de Zemmour à Paris le 5 décembre

En déplacement à Londres, Eric Zemmour a critiqué le maire de la ville Sadiq Khan, qui «a montré que le muticulturalisme était porteur d’intolérance et de totalitarisme». (Photo, AFP)
En déplacement à Londres, Eric Zemmour a critiqué le maire de la ville Sadiq Khan, qui «a montré que le muticulturalisme était porteur d’intolérance et de totalitarisme». (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 20 novembre 2021

Premier meeting de campagne de Zemmour à Paris le 5 décembre

  • Après une percée fulgurante dans les sondages à la rentrée, l'essayiste semble rencontrer de premières difficultés avec des sondages qui stagnent
  • «La Croisée des chemins s’achève. Le 5 décembre, la suite de l’histoire commence au Zénith de #Paris. Venez l’écrire avec moi!», a tweeté le polémiste

LONDRES : Le pamphlétaire d'extrême droite Eric Zemmour a confirmé vendredi qu'il tiendrait le 5 décembre à Paris une réunion publique au Zénith qui pourrait, selon son entourage, être le premier meeting d'une campagne pour la présidentielle.

"La Croisée des chemins s’achève. Le 5 décembre, la suite de l’histoire commence au Zénith de #Paris. Venez l’écrire avec moi!", a tweeté le polémiste identitaire à cinq mois de la présidentielle française, avant de tenir une conférence à Londres devant quelque 400 personnes.

Le site internet "croiseedeschemins-ez" a servi à Eric Zemmour pour annoncer la série de conférences -aux allures de meetings- qu'il tient depuis la rentrée autour de la promotion de son dernier livre, "La France n'a pas dit son dernier mot".

Deux sources proches de M. Zemmour avaient fait part ces derniers jours à l'AFP du projet d'un "premier meeting de campagne" présidentielle, évoquant le Zénith de Paris et la date du 5 décembre.

Selon l'une de ces sources, l'annonce de la probable candidature d'Eric Zemmour aurait lieu non pas lors du meeting, mais avant celui-ci.

"C'est notre appel de Londres", a ironisé l'entourage du polémiste à Londres, à propos du tweet, en évoquant un "clin d'oeil" à l'appel lancé par le général de Gaulle à Londres le 18 juin 1940 à combattre l'Allemagne nazie.

Après une percée fulgurante dans les sondages à la rentrée, l'essayiste semble rencontrer de premières difficultés avec des sondages qui stagnent, des salles qui le refusent et une organisation fragile qui suscite des critiques en interne.

Devant les Français de Londres, réunis dans un hôtel au lieu de la Royal institution, qui avait annulé la conférence du polémiste, Eric Zemmour a critiqué le maire de la ville Sadiq Khan, qui "a montré que le muticulturalisme était porteur d’intolérance et de totalitarisme".

Interrogé jeudi sur la venue de M. Zemmour, condamné à deux reprises pour provocation à la haine, M. Khan avait affimé que "toute personne désireuse de diviser nos communautés et d'inciter à la haine (...) n'était pas la bienvenue".

Devant la presse, Eric Zemmour a assuré ne pas faire "le grand écart" entre les "gilets jaunes" et les riches Français de Londres, potentiels donateurs de sa campagne, "qui me disent 'on ne veut pas rentrer en France à cause du grand remplacement'", une théorie complotiste selon laquelle la population européenne est remplacée par une population non européenne.

Il a aussi jugé que le Brexit n'était "pas un sujet français" mais que "la méthode politique de Boris Johnson (Premier ministre du Royaume-uni, ndlr) l'inspirait beaucoup" car "il a rassemblé les classes populaires et la bourgeoisie patriote".

"On a accueilli beaucoup de gens en France sans leur expliquer ce que ça voulait dire être français", a déploré Amir, un entrepreneur français d'origine iranienne, qui vit à Londres depuis 15 ans mais n'est "pas d'accord avec le modèle multiculturel" anglais.

Véronique-Marguerite, qui travaille à Londres depuis 5 ans, salue le "courage" d'Eric Zemmour. "La France a besoin de retrouver une main d’acier dans un gant de velours".


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.