Lady Gaga, veuve noire d'un empire du luxe dans «House of Gucci»

Dans cette photo d'archive prise le 11 mars 2021, la chanteuse, compositrice et actrice américaine Lady Gaga (à gauche) et l'acteur américain Adam Driver (à droite) sont photographiés sur la Piazza Duomo, dans le centre de Milan, sur le tournage du nouveau film de Ridley Scott sur la "Black Widow" de Gucci. (Miguel Medina/AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 11 mars 2021, la chanteuse, compositrice et actrice américaine Lady Gaga (à gauche) et l'acteur américain Adam Driver (à droite) sont photographiés sur la Piazza Duomo, dans le centre de Milan, sur le tournage du nouveau film de Ridley Scott sur la "Black Widow" de Gucci. (Miguel Medina/AFP)
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Publié le Samedi 20 novembre 2021

Lady Gaga, veuve noire d'un empire du luxe dans «House of Gucci»

  • Ridley Scott se saisit de l'un des faits divers les plus retentissants de l'Italie des années 1990: l'assassinat de Maurizio Gucci, héritier de la maison italienne, commandité par son ex-épouse, Patrizia Reggiani
  • La star mondiale de la pop Lady Gaga conforte dans ce film son statut d'actrice à part entière, deux ans après avoir été nommée aux Oscars pour "A star is Born"

PARIS : Lady Gaga sublimée en "veuve noire" de l'une des maisons iconiques de la mode italienne: dans "House of Gucci", en salles mercredi en France et aux États-Unis, Ridley Scott s'offre un casting de luxe pour tourner un fait divers en tragédie antique alliant amour, gloire et trahison.

Machine à créer des œuvres cultes ("Blade Runner", "Alien", "Gladiator", "Thelma et Louise"...), Ridley Scott livre son dernier opus un mois après le précédent, "Le Dernier Duel".

Il se saisit de l'un des faits divers les plus retentissants de l'Italie des années 1990: l'assassinat de Maurizio Gucci, héritier de la maison italienne, commandité par son ex-épouse, Patrizia Reggiani.

Une vengeance froide après des années de mariage et d'ascension dans le monde du luxe, parallèlement à la chute d'une grande maison familiale, vendue à un groupe financier.

Si le film s'est fait sans consulter celle que l'on a appelé la "veuve noire", sortie de prison il y a huit ans, il semble avoir recueilli l'assentiment de Gucci qui appartient désormais au groupe Kering, dirigé par François-Henri Pinault. Les sacs et accessoires de la marque apparaissent un nombre incalculable de fois à l'écran. L'actrice Salma Hayek, Mme Pinault à la ville, joue dans le film le rôle d'une voyante, complice du crime.

- D'Al Pacino à Camille Cottin -

Ridley Scott, qui a débuté dans la publicité, place dans ses décors et costumes opulents ce que l'on fait de plus séduisant à Hollywood: Adam Driver joue Maurizio Gucci, Al Pacino insuffle un peu de l'esprit du "Parrain", interprétant la génération qui va passer la main aux côtés de Jeremy Irons, et Jared Leto se métamorphose (moyennant plusieurs heures de maquillage quotidien) en Paolo Gucci, le mal-aimé de la famille, qui finira ruiné.

La Française Camille Cottin est également au rendez-vous dans la peau de Paola Franchi, qui séduira Maurizio Gucci et déclenchera la fureur et la chute de Patrizia.

Pas forcément le rôle le plus bavard de sa carrière (elle n'apparaît que dans la dernière partie du film), mais de loin le plus glamour -  "c'était très amusant d'être propulsée dans le milieu de la jet-set italienne des années 1980 !", a expliqué à l'AFP celle que la série "Dix pour cent" ("Call my agent" en anglais) a fait connaître aux Etats-Unis.

Surtout, la star mondiale de la pop Lady Gaga conforte son statut d'actrice à part entière, deux ans après avoir été nommée aux Oscars pour "A star is Born". Elle avait remporté la statuette... de la meilleure chanson.

- Le chat, le renard et la panthère -

Brune dans le film, elle teinte son anglais d'un fort accent italien pour jouer une insaisissable Patrizia Reggiani, fille d'un petit patron probablement lié à la mafia, manipulatrice à l'extrême.

Depuis leur rencontre jusqu'à la trahison et la chute, en passant par les années au sommet du luxe italien, Lady Gaga explique avoir voulu "créer (son) propre personnage", sans a priori sur la véritable Patrizia Reggiani.

"J'ai travaillé avec trois animaux différents" au fil de cette histoire tragique d'ascension sociale, a-t-elle expliqué en conférence de presse.

Au début, lorsque Patrizia rencontre Maurizio, "j'étais un chat domestique". Puis, au milieu du film, lorsque Patrizia devient toute puissante, "j'étais un renard. J'ai étudié comme les renards chassent, ils sont très joueurs. Et enfin j'ai étudié les panthères (...) en regardant beaucoup de vidéos. Pour chasser, les panthères séduisent, en quelque sorte. Puis elles bondissent".

Dans le rôle de la proie, Adam Driver (aussi à l'aise cette année chez Leos Carax dans "Annette" que déjà chez Ridley Scott en chevalier coupable de viol dans "Le Dernier Duel"), n'a d'autre choix que de subir.

Car pour Patrizia, issu d'un milieu modeste, "Gucci était une façon de survivre. C'était une opportunité pour compter, d'une façon dont elle n'avait jamais compté dans sa vie", analyse Lady Gaga.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com