La pollution «nous tue»: la capitale indienne peine à respirer

Un navetteur se fraye un chemin dans des conditions de smog à New Delhi le 20 novembre 2021. (Photo, AFP)
Un navetteur se fraye un chemin dans des conditions de smog à New Delhi le 20 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 20 novembre 2021

La pollution «nous tue»: la capitale indienne peine à respirer

  • «La pollution me cause beaucoup d'ennuis, (notamment) à la gorge»
  • «Mes yeux brûlent, mes poumons sont abîmés, j'éprouve des difficultés à respirer»

NEW DELHI : Bhanjan Lal, à la toux incessante, souffre d'une maladie pulmonaire chronique imputée à la toxicité de l'air dans la capitale indienne, New Delhi, l'une des plus polluées au monde, que ce chauffeur de triporteur sillonne chaque jour depuis trente ans.


"J'ignore d'où viendra la solution contre cette pollution qui nous tue", déclare de son côté à l'AFP Vijay Satokar. Pour cet habitant de la capitale, Delhi s'apparente à "une chambre à gaz".


La capitale indienne arrive régulièrement en tête du classement mondial pour la dangerosité de l'air qu'on y respire.


Les niveaux de PM2,5 - les particules fines particulièrement nocives pour la santé, pénétrant le sang et les poumons - ont atteint la semaine dernière plus de 30 fois la limite maximale quotidienne fixée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

«En manque total d'oxygène»
"La pollution me cause beaucoup d'ennuis, (notamment) à la gorge", confie à l'AFP Bhanjan Lal, assis sur le siège de son triporteur. 


"Mes yeux brûlent (...) Mes poumons sont abîmés, j'éprouve des difficultés à respirer", ajoute l'homme de 58 ans, selon qui "le mucus s'accumule dans ma poitrine". Sa toux incessante en témoigne.


M. Lal passe sa vie à sillonner l'intense trafic de Delhi, y compris en hiver, quand la pollution est à son comble et qu'un épais brouillard toxique s'installe sur la mégalopole de 20 millions d'habitants.


Les émissions des usines, les gaz d'échappement des véhicules et les cultures sur brûlis des États voisins forment un brouillard jaunâtre à couper au couteau. On ne distingue rien à plus de 50 mètres.


L'AFP a accompagné M. Lal à une consultation chez son médecin, qui le soigne d'une bronchopneumopathie chronique obstructive, une maladie progressive qui entrave la circulation de l'oxygène.


Selon le docteur Vivek Nangia, les premiers symptômes de la maladie sont "une simple toux, un rhume, un essoufflement, une oppression thoracique". 


Puis "elle peut évoluer vers un état où la personne affectée se trouve totalement à bout de souffle, en manque total d'oxygène".


Le malade peut finir par "avoir besoin d'une assistance BiPAP à domicile", précise-t-il en référence à une petite machine d'assistance respiratoire. Elle aide à réguler la respiration pendant le sommeil ou quand les symptômes s'exacerbent.


Si M. Lal "ne suit pas son traitement, ses voies respiratoires ne vont cesser de se resserrer et son état s'aggraver progressivement". 


Les efforts parcellaires des pouvoirs publics pour contrôler la pollution, comme cette campagne qui invite les conducteurs à couper leur moteur aux feux, n'ont eu aucun effet.


"Cela me désole quand je pense aux enfants et leur santé", souligne M. Lal: "Ils sont déjà en train de tomber malades".


Son activité en pâtit aussi. Il lui arrive de parcourir la ville de longues heures sans trouver de passagers, qui préfèrent une course plus chère en taxi plutôt que s'exposer à la pollution.

Confinement anti-pollution ?
Cette semaine, les autorités ont pris une mesure drastique en ordonnant la fermeture temporaire de six des onze centrales à charbon des environs de Delhi.


Elles ont aussi fermé les écoles pour une durée indéterminée, demandé aux fonctionnaires de travailler à domicile et interdit aux camions, sauf ceux transportant des denrées essentielles, l'accès à la capitale jusqu'à la semaine prochaine.


Elles ont en revanche ignoré l'appel de la Cour suprême indienne à un "confinement" pour cause de pollution.


Celle-ci est responsable de plus d'un million de décès par an dans le pays et selon une récente étude de l'Université de Chicago, la pollution atmosphérique pourrait réduire de plus de neuf ans l'espérance de vie de quatre Indiens sur dix.


Mais les pouvoirs publics peinent à s'attaquer aux causes profondes du problème, alors que la consommation nationale de charbon a presque doublé durant la dernière décennie.


L'Inde s'est ainsi battue contre des restrictions plus ambitieuses sur les énergies fossiles à la COP26 de Glasgow, sa dépendance au charbon bon marché alimentant son économie en plein essor.


Et les hivers dans la capitale, autrefois attendus pour leur fraîcheur après l'enfer des mois d'étés torrides, charrient des épreuves plus pénibles encore.


"C'est devenu tellement difficile de respirer à Delhi", reconnaît Dinesh Dova, un habitant de la capitale: "Parfois, je me dis que je devrais quitter la ville. Mais pour aller où ?"

Inde: au moins 30 morts ou disparus dans des inondations

NEW DELHI : Au moins 30 personnes sont mortes ou portées disparues à la suite de crues soudaines dans le sud de l'Inde, ont rapporté samedi des médias, qui font état de trois bus emportés par les flots. 


Les secours ont sorti une dizaine de corps après que trois bus ont été emportés vendredi par les eaux dans l'État côtier d'Andhra Pradesh. 


Au moins 18 autres personnes sont toujours portées disparues, selon le site internet d'informations The NewsMinute.


Les conditions météorologiques de plus en plus imprévisibles et extrêmes qui ont frappé le sud de l'Asie ces dernières années sont causées par le changement climatique et exacerbées par la déforestation, la construction de barrages et le développement excessif, selon les experts.


Des dizaines de personnes sont mortes depuis octobre en Inde dans des inondations et  glissements de terrain causés par de fortes précipitations, et les météorologues ont annoncé de fortes précipitaions samedi dans plusieurs régions du sud du pays.  


Au moins 42 personnes ont été tuées le mois dernier lors de pluies diluviennes qui ont frappé le Kerala.


Vendredi, les autorités de cet État ont interdit l'accès au temple de Sabarimala, un des sanctuaires les plus sacrés de l'hindouisme, en raison des fortes pluies.  


Depuis la semaine dernière, des centaines de fidèles se rendent chaque jour à Sabarimala dans le cadre d'un pélérinage annuel qui dure deux mois.  


La montée des eaux de la rivière Pamba, considérée comme sacrée, a contraint les autorités à interdire aux fidèles de s'y rendre durant une journée, a rapporté samedi le journal Hindustan Times. 


Des milliers de morts cet été en Europe à cause du changement climatique, avancent des chercheurs

Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
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  • Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées
  • Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni

PARIS: Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques.

"Centrée sur 854 villes européennes, cette étude conclut que le changement climatique est à l'origine de 68% des 24.400 morts qui seraient liées à la chaleur cet été", souligne mercredi le communiqué des deux instituts britanniques auxquels appartiennent les auteurs, l'Imperial College London et la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

Ils concluent donc qu'entre 15.013 et 17.864 décès liés cet été à la chaleur n'auraient pas eu lieu sans le réchauffement climatique, dans ces villes qui ne représentent par ailleurs qu'un petit tiers de la population européenne.

Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées. Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni.

Or, les effets sur la santé des chaleurs sont bien connus: aggravation des troubles cardiovasculaires, déshydratation, troubles du sommeil... Et les plus âgés sont, de loin, les plus à risque d'en mourir.

"Il suffit que les canicules soient plus chaudes de 2 à 4°C pour que des milliers de personnes passent de vie à trépas", a souligné Garyfallos Konstantinoudis, co-auteur de l'étude, lors d'une conférence de presse, qualifiant les pics de chaleur de "tueurs silencieux".


Gaza: une commission de l'ONU accuse Israël de «génocide»

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  • La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produi(sai)t à Gaza et continu(ait) de se produire" dans ce territoire palestinien,
  • "La responsabilité incombe à l'État d'Israël", a-t-elle ajouté en présentant un nouveau rapport

GENEVE: Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre et d'autres responsables israéliens.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produi(sai)t à Gaza et continu(ait) de se produire" dans ce territoire palestinien, a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

"La responsabilité incombe à l'État d'Israël", a-t-elle ajouté en présentant un nouveau rapport.

Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate" de la commission, a réagi son ministère des Affaires étrangères.

Sa publication intervient près de deux ans après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. Depuis, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a juré de détruire le mouvement islamiste qui a pris le pouvoir en 2007 à Gaza.

La commission d'enquête a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

"Intention de détruire" 

"Il est clair qu'il existe une intention de détruire les Palestiniens à Gaza par des actes répondant aux critères énoncés dans la Convention sur le génocide", a relevé dans un communiqué Mme Pillay, qui fut présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda et juge à la Cour pénale internationale (CPI).

Les plus hauts dirigeants israéliens "ont orchestré une campagne génocidaire", a ajouté la Sud-Africaine de 83 ans, ancienne Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.

La commission n'est pas une instance juridique mais ses rapports peuvent accroître la pression diplomatique et servent à recueillir des preuves que les tribunaux peuvent utiliser.

La commission a conclu un accord de coopération avec la Cour pénale internationale (CPI) avec laquelle "nous avons partagé des milliers d'informations", a expliqué Mme Pillay à l'AFP.

"La communauté internationale ne peut rester silencieuse face à la campagne génocidaire lancée par Israël contre le peuple palestinien à Gaza. Lorsque des signes et des preuves manifestes de génocide apparaissent, l'absence d'action pour y mettre fin équivaut à une complicité", a souligné Mme Pillay.

La campagne de représailles militaires dans le territoire palestinien a fait près de 65.000 morts, selon des données du ministère de la Santé de la bande de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas, données jugées fiables par l'ONU.

Depuis le début de la guerre, Israël a été accusé à plusieurs reprises de commettre un génocide à Gaza, par diverses ONG, des experts indépendants de l'ONU, et jusque devant la justice internationale, à l'initiative de l'Afrique du Sud.

Les autorités israéliennes ont toujours vigoureusement rejeté ces accusations.

L'ONU n'a pas qualifié la situation de génocide, mais le chef des opérations humanitaires a exhorté à la mi-mai les dirigeants mondiaux à "agir pour empêcher un génocide".

A La Haye, la Cour internationale de justice (CIJ) avait sommé Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide. Quatre mois après, le procureur de la CPI avait demandé que des mandats d'arrêt soient délivrés à l'encontre de MM. Netanyahu et Gallant, soupçonnés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

La CPI est depuis dans le collimateur de Washington qui a pris des mesures contre des magistrats ayant autorisé la Cour à émettre ces mandats d'arrêt, notamment l'interdiction d'entrée sur le sol américain et le gel des avoirs détenus aux États-Unis.


Rubio promet un soutien "indéfectible" à Israël, avant une visite à Doha

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
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  • En visite à Jérusalem, le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmé le soutien « indéfectible » des États-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza
  • Alors que les offensives israéliennes se poursuivent, causant de lourdes pertes civiles à Gaza, les critiques internationales s’intensifient

Jérusalem: Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a promis lundi à Jérusalem le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, à la veille d'un déplacement à Doha.

Durant la visite de M. Rubio, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile locale faisant état d'au moins 49 morts, dont des enfants.

Lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, cette offensive a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.

Le déplacement de M. Rubio a coïncidé avec un sommet arabo-islamique à Doha, quelques jours après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.

"Les habitants de Gaza méritent un avenir meilleur, mais cet avenir meilleur ne pourra commencer que lorsque le Hamas sera éliminé", a déclaré M. Rubio après une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Vous pouvez compter sur notre soutien indéfectible et notre engagement à voir cela se concrétiser", a-t-il ajouté.

M. Rubio se rend mardi au Qatar, en route pour Londres, afin de "réaffirmer le soutien total des Etats-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l'attaque israélienne", selon le département d'Etat.

La frappe aérienne au Qatar, un médiateur entre Israël et le Hamas, a contrarié le président Donald Trump.

"Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents", a-t-il dit dimanche.

Malgré cette critique, M. Netanyahu a estimé que M. Trump était "le plus grand ami" qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche.

- "Animaux barbares" -

Au sommet de Doha, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s'en est prix à Israël, l'accusant de "vouloir faire échouer les négociations" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza et d'une libération des otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

Un communiqué final du sommet a appelé "tous les Etats à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël", alors que les six monarchies du Golfe ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

A Jérusalem, M. Rubio s'est montré pessimiste quant à la possibilité d'une solution "diplomatique" à Gaza, qualifiant le Hamas d'"animaux barbares".

"Même si nous souhaitons vivement qu'il existe un moyen pacifique et diplomatique pour mettre fin (à la guerre) -et nous continuerons à explorer cette voie-, nous devons également nous préparer à la possibilité que cela ne se produise pas", a-t-il dit.

M. Rubio a aussi affiché la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.

Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s'oppose fermement à la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Les Etats-Unis sont également hostiles à cette démarche, qui selon M. Rubio, a "enhardi" le Hamas.

En soirée, le secrétaire d'Etat a rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.

- "Un corps sans âme" -

Dans le territoire palestinien, la Défense civile a indiqué que plus de la moitié des 49 Palestiniens tués l'avaient été à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte-tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée israélienne, qui présente Gaza-ville comme l'un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien, y a détruit plusieurs tours d'habitation en accusant le Hamas de s'y cacher.

Les Palestiniens continuent de fuir, en grand nombre, la ville et ses environs, qui comptaient un million d'habitants selon l'ONU.

"Je me sens comme un corps sans âme", dit Susan Annan, une Palestinienne qui habitait dans l'une de tours détruites. "Nous avons quitté notre maison avec seulement nos vêtements. Nous n'avons rien pu emporter."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. L'ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.