Libye: le Premier ministre intérimaire Dbeibah candidat à la présidentielle

Le Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah (Photo, Reuters).
Le Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 22 novembre 2021

Libye: le Premier ministre intérimaire Dbeibah candidat à la présidentielle

  • Dbeibah, 62 ans, a été désigné en février, par un forum de 75 délégués libyens sous l'égide de l'ONU, pour mener la transition jusqu'à la tenue des élections législatives et présidentielle
  • M. Dbeibah a longtemps laissé planer le doute sur sa candidature sans cesser d'y faire allusion ces dernières semaines

TRIPOLI: Le Premier ministre libyen par intérim, Abdelhamid Dbeibah, a présenté dimanche sa candidature à l'élection présidentielle de fin décembre, censée mettre fin au chaos dans lequel est plongée la Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi, il y a dix ans.


M. Dbeibah a signé des documents et pris des photos de son dossier déposé au siège de la Haute commission électorale (HNEC) dimanche à Tripoli, à la veille de la clôture des candidatures, selon des images retransmises en direct par la télévision nationale.


Riche homme d'affaires originaire de Misrata (ouest) mais novice en politique, Abdelhamid Dbeibah, 62 ans, a été désigné en février, par un forum de 75 délégués libyens sous l'égide de l'ONU, pour mener la transition jusqu'à la tenue des élections législatives et présidentielle.

Abdelhamid Dbeibah, le prospère homme d'affaires devenu un politicien habile

Abdelhamid Dbeibah, riche homme d'affaires mais novice en politique qui a déposé dimanche sa candidature à la présidentielle en Libye, a profité de son poste de Premier ministre intérimaire pour accroître son pouvoir et sa popularité.


M. Dbeibah est né en 1959 à Misrata (ouest), une cité portuaire historiquement au carrefour des routes marchandes transsahariennes et du négoce maritime en Méditerranée.


Sous la dictature de Mouammar Kadhafi, sa famille avait largement bénéficié du boom économique qu'avait connu la troisième ville de Libye comme d'autres familles de notables locaux.


Marié et père de six enfants, M. Dbeibah est titulaire d'un master d'ingénieur en planification urbaine et en techniques du bâtiment de l'Université de Toronto (Canada).


Avant sa nomination inattendue en février dernier à la tête du gouvernement intérimaire, il avait occupé des fonctions de premier plan sous Kadhafi, figurant dans le premier cercle de l'ancien dictateur.


Il a dirigé la Compagnie libyenne d'investissement et de développement (Lidco), une société étatique d'envergure où il chapeautait notamment un projet d'un millier de logements à Syrte, ville natale de Kadhafi.

Entrée en politique 
C'est dans le bâtiment que M. Dbeibah a fait fortune, devenant l'un des hommes d'affaires les plus prospères de Misrata, aux côtés de son cousin Ali Dbeibah. Les deux hommes ont fait l'objet d'enquêtes pour des soupçons de malversations.


Ali Dbeibah faisait néanmoins partie des 75 participants au Forum de dialogue politique, lancé par l'ONU en novembre 2020 et qui avait élu le nouvel exécutif par intérim composé du Premier ministre et d'un Conseil présidentiel de trois membres.


Abdelhamid Dbeibah a aussi dirigé des projets pour l'autre géant des investissements libyens, l'Organisation pour le développement des centres administratifs (ODAC), chargé de moderniser les infrastructures libyennes et dirigé par Ali Dbeibah de 1989 à 2011.


Après la révolte populaire de 2011, M. Dbeibah a fondé le parti "Avenir de la Libye", faisant des débuts timides en politique. 


Son ascension n'a vraiment démarré qu'en février quand il a présenté un programme ambitieux pour une période intérimaire d'à peine dix mois, censée sortir le pays de dix ans de chaos et l'acheminer vers des élections législatives et présidentielle en décembre.


Son gouvernement remplace alors celui de Fayez al-Sarraj à Tripoli ainsi qu'un exécutif parallèle installé dans l'Est, sous la houlette du maréchal Khalifa Haftar, également candidat présidentiel. 


En mars, il obtient la confiance du Parlement avec pour mission de réunifier les institutions, d'assurer le départ des combattants et mercenaires étrangers et de préparer les élections. 

«Retour à la vie»
Mais c'est à l'amélioration du quotidien des Libyens, usés par les conflits, l'insécurité et une inflation galopante, qu'il donne la priorité.


Il assiste aux rassemblements de Scouts ou aux matchs de foot dont il a présidé l'un des premiers clubs (Al-Ittihad), cultivant une image d'homme du peuple. Ses opposants l'accusent de faire campagne en sous-main en vue de la présidentielle.


Sans avoir obtenu un imposant budget prévisionnel, jugé trop élevé par le Parlement, il a convaincu la Banque centrale de lui prêter des fonds pour son plan "Retour à la Vie", qui prévoit des projets de développement pour "toutes les villes et régions de Libye". 


Il double les salaires des fonctionnaires et les pensions des retraités, gelés depuis des années. Il créé aussi début septembre un "Fonds de soutien au mariage"  destiné à 50 000 jeunes.


"Je veux voir se dresser les tentes des noces, pas celles de funérailles", déclare-t-il en remettant le tout premier chèque de 40 000 dinars (7 800 euros) par couple, dans un pays où le salaire minimum oscille entre 150 et 200 euros.


Censé quitter son poste le 21 septembre après une motion de censure du Parlement de Tobrouk (Est), il convoque un grand meeting à Tripoli où il annonce son maintien en poste, multipliant les jours suivants les bains de foule dans les villes de l'Ouest.


A la mi-novembre, il a été reçu à Paris avec tous les honneurs, lors de la Conférence internationale consacrée à la Libye dont il était l'un des co-présidents.

M. Dbeibah a longtemps laissé planer le doute sur sa candidature sans cesser d'y faire allusion ces dernières semaines.


Les choses se sont précisées lorsqu'il a déposé sa déclaration de patrimoine jeudi, condition requise pour tout candidat.


Prévue le 24 décembre, l'élection présidentielle -la première d'un chef d'Etat au suffrage universel en Libye- est l'aboutissement d'un processus politique laborieux parrainé par l'ONU. Plus de 2,83 millions de Libyens sur environ 7 millions d'habitants se sont inscrits pour voter.


Pour la communauté internationale, la tenue des élections - la présidentielle suivie un mois plus tard de législatives - est essentielle pour pacifier le pays, qui compte les réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique. 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com