Venezuela: écrasante victoire du pouvoir aux élections régionales

Le président vénézuélien Nicolas Maduro s'exprime lors d'une conférence de presse dans un bureau de vote après avoir voté à Fuerte Tiuna à Caracas, le 21 novembre 2021. (Photo, AFP)
Le président vénézuélien Nicolas Maduro s'exprime lors d'une conférence de presse dans un bureau de vote après avoir voté à Fuerte Tiuna à Caracas, le 21 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 22 novembre 2021

Venezuela: écrasante victoire du pouvoir aux élections régionales

  • «Beau triomphe, belle victoire, belle récolte, produit du travail», a aussitôt exulté le président Maduro à la télévision, parlant de «résultats écrasants»
  • L'opposition divisée participait pour la première fois à un scrutin depuis 2017 après avoir boycotté la présidentielle et les législatives. Malgré les discours appelant à l'union, elle n'a pas réussi à s'unir

CARACAS : Le pouvoir du président Nicolas Maduro, dont la réélection à la présidence du Venezuela en 2018 n'est pas reconnue par une partie de la communauté internationale, a remporté une victoire écrasante aux élections régionales de dimanche, remportant 20 des 23 postes de gouverneur et la mairie de Caracas. 

"Beau triomphe, belle victoire, belle récolte, produit du travail", a aussitôt exulté le président Maduro à la télévision, parlant de "résultats écrasants".

La télévision étatique parle de "victoire historique de la révolution" chaviste (du nom de Hugo Chavez, figure de la gauche radicale latino-américaine et défunt prédécesseur de M. Maduro). 

L'opposition divisée participait pour la première fois à un scrutin depuis 2017 après avoir boycotté la présidentielle et les législatives. Malgré les discours appelant à l'union, elle n'a pas réussi à s'unir. 

Elle remporte trois états: l'île de Nueva Esparta, Cojedes et surtout le Zulia, état pétrolier le plus peuplé du pays dont la capitale est Maracaïbo, deuxième ville du Venezuela.

"La carte est majoritairement rouge (couleurs du pouvoir) comme il était à prévoir", indique le politologue Luis Vicente Leon, soulignant que la "division lamentable et absurde de l'opposition" lui a coûté une "victoire promise" dans l'état de Lara. 

Le taux de participation s'est élevé à 41,8% avec 8,1 millions de votants de ce pays de 30 millions d'habitants touché par une crise économique inédite et par l'hyper-inflation, selon les résultats annoncés en soirée par le Conseil national électoral (CNE)

Avant l'annonce des résultats, l'opposant Henrique Capriles, deux fois deuxième de la présidentielle, avait émis des réserves considérant que la fermeture tardive des bureaux de vote était source de possibles fraudes: "Maduro et son parti ordonnent au CNE de ne pas fermer les bureaux quand il n'y a plus d'électeurs (...) Ils vont nous mettre des votes qui n'existent pas", avait-il écrit sur Twitter. 

Opposition divisée

L'Union européenne avait déployé une mission électorale, la première depuis 15 ans. La mission présentera un rapport mardi.  

Le ministre de la Défense Vladimir Padrino a assuré dans une déclaration télévisée en début de soirée que la journée s'était déroulée dans "la paix".

Une personne a été tuée par balle près d'un centre de vote à San Francisco (Zulia, ouest). Le ministre de l'Intérieur a promis une enquête, assurant que ce n'était pas en relation avec l'élection.  

Plus que le résultat, le scrutin est considéré important parce qu'il constitue un point de départ à la fois pour le pouvoir qui cherche à faire lever les sanctions qui pèsent sur le pays et pour une opposition cherchant à se reconstruire avant la présidentielle de 2024.

Faisant face à des sanctions économiques, notamment de la part des Etats-Unis qui veulent évincer Maduro du pouvoir, Caracas veut desserrer l'étau et voulait que ce scrutin soit une preuve de sa légitimité. 

Objectif de Caracas dont une partie des fonds à l'extérieur sont gelés: "faire lever au moins partiellement les sanctions, notamment celles sur le pétrole", estime Oswaldo Ramirez, consultant.

Maduro avait ainsi fait plusieurs concessions pour donner des gages à la communauté internationale, réformant le CNE pour y inclure l'opposition ou invitant des missions d'observation étrangères (UE, ONU, Fondation Carter). 

De son côté, après avoir boycotté la présidentielle de 2018 et les législatives de 2020, l'opposition divisée a finalement décidé d'aller au scrutin, en espérant qu'il lui permettra d'impulser une dynamique positive en vue de la présidentielle de 2024.

Juan Guaido, sans pouvoir mais reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, estime qu'"il y a une certitude, Maduro est et continuera à être illégitime".

"2021 commence le 1er janvier 2022", avait rappelé avant le scrutin un opposant, regrettant la division. 

"Il n'y a pas de possibilité de fraude avec les machines", avait souligné un spécialiste électoral de l'opposition avant le scrutin, "mais il peut y avoir de la coercition, de la persécution, de la motivation (achat de voix, service etc...), une inégalité de l'accès aux médias". 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.