Le Liban célèbre sa fête de l’Indépendance avec une parade militaire ennuyeuse

 Des soldats de l’armée libanaise participent à un défilé militaire marquant le 78e anniversaire du jour de l’Indépendance du Liban, organisé au ministère de la Défense à Yarzé, dans la banlieue est de Beyrouth, le 22 novembre 2021. (AFP)
Des soldats de l’armée libanaise participent à un défilé militaire marquant le 78e anniversaire du jour de l’Indépendance du Liban, organisé au ministère de la Défense à Yarzé, dans la banlieue est de Beyrouth, le 22 novembre 2021. (AFP)
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Le Liban célèbre sa fête de l’Indépendance avec une parade militaire ennuyeuse

  • Le président espère que la crise avec les pays du Golfe sera bientôt résolue
  • Le Premier ministre Mikati tient un «dialogue sérieux» avec Aoun et Berri

BEYROUTH: Le président Michel Aoun a appelé les Libanais à «ne pas laisser le désespoir les envahir, à avoir confiance en leur État et à participer aux prochaines élections parlementaires».

Ses propos ont été tenus alors que le Liban célébrait lundi le 78e anniversaire de son Indépendance par un défilé militaire symbolique ennuyant au ministère de la Défense.

De son côté, la société civile a célébré cette journée par un rassemblement puissant et bondé près du port de Beyrouth où a eu lieu l’explosion massive qui a secoué la ville le 4 août 2020.

Dans son discours télévisé prononcé à la veille de la fête de l’Indépendance, M. Aoun a indiqué que la sortie de la crise gouvernementale actuelle «n’est pas insurmontable» et que la solution serait de s’engager à respecter la Constitution qui exige «la séparation des pouvoirs».

Dimanche soir, le ministère de la Culture a éclairé le bâtiment du musée national aux couleurs du drapeau libanais.

La traditionnelle réception qui se tient habituellement au palais présidentiel n’a pas eu lieu cette année en raison de la situation actuelle au Liban et des circonstances engendrées par le coronavirus.

L’impact des crises politique et économique était évident, que ce soit par la présence terne du président Aoun, du président du Parlement Nabih Berri et du Premier ministre Najib Mikati au défilé militaire, ou par les déclarations tristes de certains politiciens et même de diplomates.

Le défilé civil symbolique organisé près du port reflétait la souffrance et le mécontentement des citoyens en raison des catastrophes qui se sont abattues sur le Liban.

L’ambassade des États-Unis au Liban a simplement tweeté une photo montrant le paysage naturel d’une région libanaise et a écrit: «Puissions-nous célébrer la fête de l’Indépendance dans de meilleures conditions.»

Quant à l’ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo, elle a présenté dans un tweet ses vœux «pour un Liban souverain et uni, envers et contre tous les défis auxquels il est aujourd’hui confronté. Une nation et un État issus de l’attachement farouche des Libanaises et Libanais à vivre ensemble dans un pays ouvert, libre et pluriel».

Mme Grillo, dont le pays a mené une initiative pour résoudre la crise libanaise, a assuré que «la France est aux côtés des Libanaises et Libanais qui s’engagent avec détermination, talent et courage pour construire ce Liban auquel ils aspirent, qu’ils méritent et qui est possible».

«La situation dramatique du pays exige que les autorités et la classe politique assument leurs responsabilités sans plus attendre», poursuit-elle.

Mme Grillo a pris part au défilé symbolique organisé par le commandement de l’armée, avec la participation d’unités militaires, de la direction générale de la défense civile et de la Croix-Rouge libanaise.

À la suite du défilé, MM. Aoun, Berri et Mikati ont partagé le même véhicule et se sont dirigés vers le palais présidentiel de Baabda.

À l’issue de leur réunion, M. Berri a exprimé l’espoir d’une amélioration de la situation.

«Nous ne pouvons pas être indépendants si nous ne sommes pas unis et la compréhension est essentielle», a affirmé M. Mikati.

«Au cours de notre réunion d’aujourd'hui, nous avons eu un dialogue sérieux et j’espère qu’il sera fructueux», a-t-il déclaré.

En ce qui concerne la crise avec les pays du Golfe, notamment l’Arabie saoudite, le président Aoun a indiqué que «le Liban tient à conserver les meilleures relations possibles avec ses frères arabes et surtout avec les pays du Golfe». Il a également espéré que «la crise sera bientôt résolue».

Cependant, M. Aoun n’a pas pris de position claire par rapport à la démission du ministre de l’Information, Georges Kordahi, «se basant sur la nécessité d’effectuer une distinction entre les positions de l’État libanais et les déclarations qui peuvent être faites par certains individus ou groupes, surtout dans le cadre du régime libanais qui garantit la liberté d’opinion et d’expression».

Cette année, le président Aoun a prononcé son dernier discours à cette occasion, son mandat prenant fin en octobre 2022.

Lors de son discours, M. Aoun semblait défendre sa performance au cours des cinq dernières années de son mandat.

Il a précisé que 40% de son mandat «s’est écoulé sans gouvernement, car le processus de formation a été entravé par des obstacles artificiels et des affrontements, ce qui a retardé les réformes et exacerbé les crises».

Le président de la République a par ailleurs souligné le «rôle de l’armée dans la prise de responsabilité pour préserver la stabilité et la sécurité du Liban, malgré les impacts de la crise économique qu’elle subit».

L’ancienne ministre May Chidiac a commenté le défilé en disant que «la symbolique de l’Indépendance ne réside pas dans une parade symbolique, alors que le Liban est en réalité une nation en captivité, avec le Hezbollah et ses branches qui contrôlent sa souveraineté et confisquent son rôle. Le peuple libanais a été suffisamment humilié à cause de vos fausses promesses».

La société civile a commémoré l’anniversaire de l’Indépendance avec un défilé animé et puissant sur la place située en face du port et non sur la place des Martyrs, où elle avait célébré cette fête il y a deux ans.

Les participants ont brandi le drapeau libanais et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Nous ramènerons notre pays», «Nous sortirons de l’obscurité», «Le Liban est notre maison» et «Nous refusons de partir».

Cette année, le défilé reflétait les répercussions de l’explosion du port et des crises économique et politique.

Les slogans de la marche symbolique étaient axés sur «le peuple, l’armée et la justice pour souligner l’importance de la construction d’un État de droit, loin de toute ingérence politique».

Parmi les personnes qui ont participé au spectacle civil figuraient les familles de ceux qui ont été enlevés ou portés disparus pendant la guerre civile dévastatrice, et dont le sort reste inconnu, trente-et-un ans après la fin de la guerre.

Les familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth y ont également pris part, craignant que la vérité ne soit jamais révélée et que les responsables de ce crime restent impunis en raison de l’ingérence politique dans le système judiciaire.

Des mères, des enfants, des étudiants, des organisations, des journalistes, des ingénieurs, des avocats, des médecins, des pompiers et des volontaires ont également pris part à la parade civile.

Les participants ont placé une grande sculpture en fer du drapeau libanais en face du port, à côté des sculptures de la Torche de la révolution et du Marteau de la justice, pour rappeler que «nous n’oublierons jamais».

Google a célébré cette journée en affichant le drapeau libanais sur sa page d’accueil.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
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  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».