Covid-19 : l'armée allemande compte imposer le vaccin à ses soldats

Des soldats allemands restent immobiles alors qu'ils assistent à une dernière cérémonie d'appel en reconnaissance de la mission en Afghanistan des forces armées allemandes Bundeswehr qui s'est terminée après près de 20 ans, au ministère de la Défense à Berlin le 13 octobre 2021. (Photo, AFP)
Des soldats allemands restent immobiles alors qu'ils assistent à une dernière cérémonie d'appel en reconnaissance de la mission en Afghanistan des forces armées allemandes Bundeswehr qui s'est terminée après près de 20 ans, au ministère de la Défense à Berlin le 13 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Covid-19 : l'armée allemande compte imposer le vaccin à ses soldats

  • Un comité d'arbitrage du ministère avec participation des représentants du personnel a décidé la veille d'ajouter le vaccin contre le Covid à la liste de vaccins obligatoires pour l'ensemble des troupes
  • La Bundeswehr deviendrait ainsi la première institution en Allemagne à prendre une telle mesure

BERLIN : L'armée allemande s'apprête à imposer le vaccin contre le Covid-19 à ses soldats face à la résurgence de la pandémie, a annoncé mardi le ministère de la Défense, au moment où le débat enfle sur l'obligation vaccinale pour la population.

Un comité d'arbitrage du ministère avec participation des représentants du personnel a décidé la veille d'ajouter le vaccin contre le Covid à la liste de vaccins obligatoires pour l'ensemble des troupes, a dit un porte-parole du ministère à l'AFP.

Son application officielle "est attendue rapidement", a-t-il ajouté. La ministre de la Défense sortante, Annegret Kramp-Karrenbauer, s'est "instamment prononcée en faveur de l'obligation", a-t-il ajouté.

La Bundeswehr deviendrait ainsi la première institution en Allemagne à prendre une telle mesure.

Dans ce pays, frappé par une intense quatrième vague de contaminations, comme en Autriche voisine, le taux de vaccination est inférieur à 70%, soit moins que d'autres pays européens comme la France où il atteint 75%.

Le semaine dernière, les dirigeants allemands ont ouvert la voie à une obligation pour le personnel de santé et des maisons de retraite.

Mais la situation sanitaire est telle qu'un débat sur la vaccination obligatoire, catégoriquement rejetée jusqu'ici par le gouvernement d'Angela Merkel, fait rage.

Deux dirigeants régionaux, le conservateur munichois Markus Söder, et l'écologiste Winfried Kretschmann (Bade-Wurtemberg), plaident pour une telle obligation, dans une tribune commune parue mardi dans le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

"Chacun peut penser ce qu'il veut chez nous. Et chacun peut être aussi obstiné qu'il le souhaite. Mais là aussi, il y a une limite lorsque sa propre vision du monde cause de graves dommages à d'autres personnes", dénoncent les deux ministres-présidents régionaux.

Des associations de médecins se sont également prononcées en faveur d'une obligation pour l'ensemble de la population, à un moment où le taux d'incidence des nouvelles infections sur sept jours frôle mardi le seuil de 400, un record pour le 16e jour d'affilée.

« Paresse »

La CDU d'Angela Merkel, qui va quitter le pouvoir dans les prochaines semaines, a demandé à la future coalition de trois partis qui va lui succéder de prendre position sur ce sujet d'une éventuelle obligation vaccinale.

Son époux Joachim Sauer a de son côté rompu avec sa réserve habituelle pour déplorer la "paresse" des non-vaccinés.

"Il est surprenant qu'un tiers de la population ne suive pas les connaissances scientifiques. Cela est en partie dû à une certaine paresse et à la commodité des Allemands", a estimé le chercheur en physique quantique dans une interview au quotidien italien La Repubblica, repris par son partenaire allemand Die Welt.

"L'autre groupe est constitué de personnes qui suivent une conviction personnelle, une sorte de réaction idéologique à ce qu'ils considèrent comme une dictature de la vaccination", déplore-t-il.

"Pourtant, nous assistons actuellement à un grand succès de la science", fait valoir le physicien, qui évite habituellement toute prise de position publique en dehors de son champ de compétence scientifique.

"Personne n'aurait parié que nous aurions un vaccin en si peu de temps. C'était un miracle", salue M. Sauer, à quelques jours du départ de la chancellerie d'Angela Merkel au terme de seize années au pouvoir en Allemagne.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.