France: le PDG d'Orange poussé au départ après une condamnation dans l'affaire Tapie

Sur cette photo d'archive prise le 28 juin 2021, le directeur général et président du réseau mondial de téléphonie mobile Orange Stéphane Richard prononce un discours lors du salon Mobile World Congress (MWC) à Barcelone. (AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 28 juin 2021, le directeur général et président du réseau mondial de téléphonie mobile Orange Stéphane Richard prononce un discours lors du salon Mobile World Congress (MWC) à Barcelone. (AFP)
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Publié le Jeudi 25 novembre 2021

France: le PDG d'Orange poussé au départ après une condamnation dans l'affaire Tapie

  • En 2018, le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, avait prévenu qu'en cas de condamnation, Stéphane Richard devrait remettre son mandat
  • Devant le conseil d’administration d'Orange, Stéphane Richard a dû acter son départ, qui sera effectif au plus tard fin janvier

PARIS: Stéphane Richard, le patron du géant français des télécoms Orange, quittera ses fonctions, poussé au départ après sa condamnation mercredi dans l'affaire de l'arbitrage controversé entre l'homme d'affaires Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, a annoncé le groupe dans un communiqué.  

Son mandat à la tête du groupe arrivait initialement à son terme mi-2022. Son départ "sera effectif à compter de la mise en place d'une nouvelle gouvernance et au plus tard le 31 janvier 2022", a précisé l'entreprise, ajoutant que M. Richard, 60 ans, continuait d'exercer ses fonctions jusqu'à ce départ.

PDG d'Orange depuis 2011, il avait formulé le "souhait personnel" de rester président du groupe à l'issue de son troisième mandat, en lâchant la fonction de directeur général.

Mais son ambition a été brisée net par sa condamnation par la cour d'appel de Paris à un an d'emprisonnement avec sursis et 50 000 euros d'amende.

En 2018, le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, avait prévenu qu'en cas de condamnation, Stéphane Richard devrait remettre son mandat, alors que le groupe français a pour premier actionnaire l'État, avec plus de 20% du capital.

Devant le conseil d’administration d'Orange, Stéphane Richard a dû acter son départ, qui sera effectif au plus tard fin janvier.

Mis en examen en juin 2013, M. Richard, homme classé à gauche mais avec des convictions libérales, se voit ainsi rattrapé par l'affaire de l'arbitrage contesté rendu en 2008 en faveur de Bernard Tapie, dans son litige avec le Crédit Lyonnais sur la vente de l'équipementier sportif Adidas.

Stéphane Richard, qui était à l'époque directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, a été reconnu coupable de complicité de détournement de biens publics.

Après une relaxe générale en juillet 2019, la cour d'appel a estimé mercredi que l'arbitrage, qui avait octroyé 403 millions d'euros à Bernard Tapie et a depuis été annulé au civil, était bien "frauduleux" en ce qu'il était biaisé dans le sens des intérêts de l'homme d'affaires.

"Les accusations de complicité de détournement de fonds publics sont sans aucun fondement et ne sont basées sur aucune preuve. Je les rejette totalement et vais me pourvoir en cassation", a-t-il annoncé.

Présent dans 26 pays dans le monde, le groupe Orange, qui emploie plus 140 000 salariés, dont plus de 80 000 en France, a réalisé un chiffre d'affaires de 42,27 milliards d'euros en 2020.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.