Covid-19 - Vaccin et rappel: qui, quand, comment?

Une seringue du vaccin Pfizer-BioNtech Covid-19, le 31 mai 2021. (Photo, AFP)
Une seringue du vaccin Pfizer-BioNtech Covid-19, le 31 mai 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 25 novembre 2021

Covid-19 - Vaccin et rappel: qui, quand, comment?

Une seringue du vaccin Pfizer-BioNtech Covid-19, le 31 mai 2021. (Photo, AFP)
  • A partir du 15 janvier, la dose de rappel sera obligatoire pour que le pass sanitaire reste valide
  • Les autorités recommandent dans ce cas qu'une dose supplémentaire de vaccin soit injectée cinq mois après l'infection (et non 5 mois après la dose précédente)

PARIS: Quand faire le rappel de vaccin contre la Covid-19? Que doivent prévoir les gens qui ont été infectés après la vaccination? Quid des enfants et des ados? Le point pour s'y retrouver après les annonces de jeudi.  

J'ai entre 18 et 64 ans:   

Le rappel (qui est le plus souvent une troisième dose) sera possible à partir de samedi, avec un intervalle d'au moins 5 mois après la dernière injection.  

A partir du 15 janvier, la dose de rappel sera obligatoire pour que le pass sanitaire reste valide.  

Cela ne veut pas dire que l'injection devra forcément avoir été faite avant cette date, qui correspond simplement à l'entrée en vigueur du mécanisme: à compter du 15 janvier, le pass de ces personnes sera désactivé si elles n'ont pas eu leur dose de rappel au maximum 7 mois après la dernière injection.  

Par exemple, quelqu'un qui a reçu sa deuxième dose le 1er juillet pourra avoir la troisième à partir du 1er décembre, et devra forcément le faire avant le 1er février 2022 pour garder son pass sanitaire.  

J'ai plus de 65 ans:  

Le rappel est déjà ouvert depuis septembre. Le seul changement est qu'il peut désormais être fait 5 mois après la dernière injection, et non plus 6.  

Comme pour les 18-64 ans, ce rappel sera obligatoire pour prolonger le pass sanitaire, mais cela prendra effet un mois plus tôt, le 15 décembre au lieu du 15 janvier.  

C'est exactement le même cas de figure pour les personnes les plus exposées au risque de forme grave de Covid. Il s'agit des personnes atteintes de certaines pathologies recensées dans une liste officielle (insuffisance cardiaque, antécédent d'AVC, insuffisance rénale chronique, obésité, cancer etc.)  

J'ai entre 12 et 17 ans:  

Pour cette catégorie d'âge, rien ne change. Elle peut se faire vacciner mais n'est pas concernée à ce stade par la dose de rappel.  

J'ai entre 0 et 11 ans:   

Les enfants de cet âge ne peuvent pas être vaccinés contre le Covid en France. Toutefois, cela pourrait à terme être le cas pour les 5-11 ans après l'approbation du vaccin de Pfizer pour cette classe d'âge par l'Agence européenne du médicament (EMA) jeudi.  

« Cette vaccination, si elle était décidée en France, ne commencerait pas avant le début de l'année 2022 », a assuré jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a demandé leur avis à la Haute autorité de santé (HAS) et au Comité national d'éthique (CCNE).  

Ce délai correspond selon lui au temps nécessaire pour s'approvisionner en vaccins pour les enfants, qui sont moins concentrés que ceux pour les adultes.  

J'ai eu le Covid après avoir été complètement vacciné:  

Les autorités recommandent dans ce cas qu'une dose supplémentaire de vaccin soit injectée cinq mois après l'infection (et non 5 mois après la dose précédente).  

Ce cas de figure va se présenter de plus en plus puisque l'efficacité des deux doses de vaccin contre l'infection baisse avec le temps (raison pour laquelle la dose de rappel a été élargie jeudi à tous les majeurs).  

J'ai eu le Covid entre les deux doses de vaccin:  

Là encore, la deuxième dose doit être injectée cinq mois après l'infection. Cette recommandation « est valable quel que soit l'âge et quel que soit le délai de survenue de l'infection après la première dose », selon la HAS. 


Les députés approuvent la mise en place d'une taxe de deux euros pour les «petits colis»

L'Assemblée nationale a approuvé mercredi la mise en place d'une taxe de deux euros ciblant les "petits colis" d'une valeur inférieure à 150 euros d'origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits. (AFP)
L'Assemblée nationale a approuvé mercredi la mise en place d'une taxe de deux euros ciblant les "petits colis" d'une valeur inférieure à 150 euros d'origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits. (AFP)
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  • La mesure a suscité de vifs débats, le Rassemblement national dénonçant une "taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes"
  • Ces discussions interviennent alors que la plateforme de commerce en ligne d'origine chinoise Shein est sous le feu des critiques, accusée de vendre de nombreux produits non conformes et illicites

PARIS: L'Assemblée nationale a approuvé mercredi la mise en place d'une taxe de deux euros ciblant les "petits colis" d'une valeur inférieure à 150 euros d'origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits.

208 députés contre 87 ont approuvé cette mesure proposée par le gouvernement dans le cadre de l'examen en première lecture du budget de l'Etat. Le RN a voté contre, la gauche, la coalition gouvernementale et le groupe ciottiste UDR, allié de Marine Le Pen, pour.

La mesure a suscité de vifs débats, le Rassemblement national dénonçant une "taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes", quand la ministre Amélie de Montchalin (Comptes publics) a défendu une "redevance" destinée à contrôler des produits souvent "dangereux".

Ces discussions interviennent alors que la plateforme de commerce en ligne d'origine chinoise Shein est sous le feu des critiques, accusée de vendre de nombreux produits non conformes et illicites.

"Ce n'est pas une taxe pour empêcher la concurrence déloyale chinoise, c'est une taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes", a dénoncé le député Jean-Philippe Tanguy (RN).

"Faire croire aux Français qu'en taxant les petits colis, vous arriverez à augmenter de manière spectaculaire le nombre de contrôles, c'est se moquer du monde", a renchéri la présidente du groupe, Marine Le Pen, soulignant que "l'année dernière, 0,125 % de colis ont été vérifiés".

La France insoumise s'est également dite soucieuse des répercussions de la taxe sur les consommateurs, exigeant pour les protéger que les plateformes soient taxées directement et non les colis, et menaçant de voter contre la mesure.

Le gouvernement a déposé un amendement destiné à répondre à cette préoccupation, permettant que la taxe soit payée via "le tuyau de la TVA", qui est "alimenté par les plateformes". Cela a convaincu LFI de soutenir la proposition gouvernementale.

La taxe devrait rapporter environ 500 millions d'euros, destinés selon Mme de Montchalin à financer l'achat de scanners pour contrôler les colis et embaucher des douaniers.

Elle s'est félicitée que la France mette en oeuvre la taxe "dès le 1er janvier", comme la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, neuf mois plus tôt que les autres pays de l'UE.

"Ceux qui ce soir ne voteront pas cette taxe (...) n'ont pas choisi la France, ils n'ont pas choisi nos commerçants, ils auront choisi la Chine et sa submersion", a-t-elle tonné.

Elle a par ailleurs rappelé que les ministres des Finances de l'Union européenne se sont accordés la semaine dernière pour supprimer l'exonération de droits de douane dont bénéficient ces petits colis.

Juste avant minuit, les députés ont en revanche supprimé un autre article du projet de loi, visant à fiscaliser l'ensemble des produits à fumer, avec ou sans tabac ou nicotine.

"Nous sommes 700. 000 personnes à avoir réussi à arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique", une alternative efficace pour "sauver des vies" qui est "bien moins dangereuse que la cigarette", a argumenté le député Renaissance Pierre Cazeneuve. Parmi elles, de nombreux députés, dont lui-même.


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).