Pass sanitaire de l'UE: Bruxelles recommande un rappel dans les neuf mois maximum

«Il y a des débats sur l'usage interne fait du certificat. Il y a des différences très grandes entre les Etats, comme pour les mesures de lutte contre la pandémie». (Photo, AFP)
«Il y a des débats sur l'usage interne fait du certificat. Il y a des différences très grandes entre les Etats, comme pour les mesures de lutte contre la pandémie». (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 26 novembre 2021

Pass sanitaire de l'UE: Bruxelles recommande un rappel dans les neuf mois maximum

  • L'idée est que tous Etats membres fassent administrer une dose de rappel après ces six mois, a insisté Didier Reynders
  • «L'objectif est de faciliter la libre circulation en toute sécurité au sein de l'UE», a ajouté Reynders

BRUXELLES : La Commission européenne a recommandé jeudi aux 27 pays de l'UE d'administrer une dose de rappel anti-Covid au plus tard neuf mois après une première vaccination complète pour conserver la validité du pass sanitaire européen.

Cette validité ne serait plus reconnue en l'absence de ce rappel, a précisé le commissaire à la Justice Didier Reynders, chargé de présenter ces recommandations après leur adoption par le collège présidé par l'Allemande Ursula von der Leyen.

"Nous proposons une validité de neuf mois pour le certificat anti-Covid européen et au-delà de cette période, sa validité ne serait plus reconnue en l'absence d'une dose de rappel", a expliqué le responsable belge.

Il est généralement admis que les effets d'une première vaccination complète se réduisent au bout de six mois.

L'idée est que tous Etats membres fassent administrer une dose de rappel après ces six mois, a insisté Didier Reynders.

Mais, a-t-il souligné, "cette période supplémentaire de trois mois doit leur permettre de s'organiser", laissant ainsi une marge de souplesse aux campagnes nationales de vaccination. "Nous proposons que ces nouvelles règles entrent en vigueur le 10 janvier 2022", a-t-il annoncé. 

Les compagnies aériennes de l'UE ont émis des doutes sur cette recommandation, estimant que "réduire la validité des certificats de vaccination à neuf mois et exiger des troisièmes doses est prématuré et peut mettre en danger la possibilité des personnes à voyager".

En effet, "de nombreux pays de l'UE doivent encore rendre les troisièmes doses disponibles pour la majorité de leurs populations adultes", a poursuivi l'association Airlines for Europe (A4E).

Le contrat conclu avec le groupe Pfizer pour 1,8 milliard de doses de vaccins permettra d'effectuer ce rappel dans toute l'UE, a rappelé la Commission. 

«Différences entre les Etats»

"L'objectif est de faciliter la libre circulation en toute sécurité au sein de l'UE", a insisté M. Reynders.

"C'est une nouvelle recommandation, nous verrons quelles seront les réactions des Etats membres", a souligné le commissaire européen, rappelant que chaque pays était libre de son usage du certificat et du choix des lieux où il doit être exigé.

"Il y a des débats sur l'usage interne fait du certificat. Il y a des différences très grandes entre les Etats, comme pour les mesures de lutte contre la pandémie", a-t-il reconnu.

Plusieurs Etats membres ont déjà adopté des règles relatives à la durée d'acceptation d'un certificat de vaccination.

La France exige ainsi l'injection de la dose de rappel au maximum sept mois après la précédente, a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.

"Nous voyons un risque évident que des approches divergentes entre pays puissent mettre en péril la confiance dans le système de certificat Covid et entraver la libre circulation au sein de l'UE", s'est inquiété le commissaire Reynders.

"Nous invitons les Etats membres à adopter une approche par personne, ce qui signifie que les possesseurs d'un certificat européen ne seront pas soumis à des restrictions additionnelles dans l'UE", a-t-il insisté.

Cette approche est également recommandée pour les ressortissants des pays tiers pour les voyages non-essentiels. Seules les personnes en possession d'un certificat prouvant qu'elles sont protégées avec les doses requises des vaccins reconnus par l'UE ou de ceux reconnus par l'ONU (OMS) seront autorisées à venir dans l'UE, a annoncé la commissaire aux affaires intérieures Ylva Johansson.

Un test PCR négatif sera toutefois exigé pour les personnes ayant reçu un vaccin non reconnu par l'UE, a-t-elle précisé. 

"Ces nouvelles règles devraient entrer en vigueur le 1er mars 2022", a-t-elle précisé.

Quelque 650 millions de certificats ont été délivrés dans l'UE et 51 pays sont connectés au système européen, devenu "une référence", "une norme mondiale", a souligné Didier Reynders.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Short Url
  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Short Url
  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Short Url
  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.